Aero Fighters 2 / Sonic Wings 2

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Année de sortie : 1994
Genre : Shoot’em up
Développeur : Video System
Système : NeoGeo MVS, AES
Testeur : Wovou
Testé le 23 septembre 2006

Aero Fighters (Sonic Wings), sortit en 1992 en arcade, avait eu un grand succès mérité en salle au Japon et une rentrée d’argent bien venue pour la société Video System. C’est donc tout naturellement qu’est lancé le développement de sa suite, Aero Fighters 2 (Sonic Wings 2). Le premier épisode tournait en affichage vertical (3/4) sur PCB, mais ce deuxième épisode tournera en affichage horizontal (4/3) sur Neo.Geo MVS, un choix qui ne plaira pas à Shin Nakamura le développeur en chef du premier opus qui démissionnera de Video System pour aller fonder la société Psikyo et ainsi developper sa «suite non officielle» de son Aero Fighters : Sengoku Ace (Samurai Aces) en affichage vertical bien sur.
Aero Fighters 2 qui sort en 1994, sans Shin Nakamura aux commandes et en affichage horizontal, bon shoot digne successeur du premier opus ou grosse déception ?

Le système à cartouche Neo.Geo MVS ne permet pas l’affichage des jeux en position verticale. Video System ayant choisit ce support pour la suite d’Aero Fighters –qui fait donc le bonheur de SNK ravi de voir une licence connue de l’arcade sur son système–, Aero Fighters 2 est donc un shoot à scrolling vertical en position horizontal. Le gameplay s’en trouve donc forcément changé. Fini par exemple les avions déboulant à grande vitesse sur notre petit piou-piou comme c’était le cas dans Aero Fighters premier du nom. Le fait de ne pas pouvoir les voir venir de très haut, ces avions kamikazes ne sont plus présents.
Mais Aero Fighters garde tout de même un lien de parenté assez fort avec le premier opus malgré l’absence de Shin Nakamura dans le staff. Beaucoup de sprites sont semblables, et quelques clins d’œil viennent ponctuer le jeu comme le boss du stage 2 d’Aero Fighters 1 qu’on retrouve à la fin du stage 1 qui vient s’emboîter dans une nouvelle machine.

Aero Fighters 2 se joue avec deux boutons : A pour tirer et B pour lacher une méga bombe, rien d’original. 8 vaisseaux sont disponibles avec différentes caracteristiques chacun: puissance du tir et de la bombe et vitesse. C’est finalement cette dernière caractéristique, la vitesse, qui est la plus importante tant les boules arrivent vite dans certains passages ce qui demande un avion qui se déplace en un quart de tour. Certains avions étant bien trop lent, il vaut mieux éviter de les prendre comme le A-10, très puissant mais aussi bien lent. Les avions préférés des joueurs sont le F-14 et le F-15.

Aero Fighters 2 nous fait faire un tour du monde au travers de dix stages (dont deux stages bonus), en passant par New York ou l’on survole la statue de la liberté (qu’on peut tirer dessus !) et Paris et ses monuments. A noter que de nombreux élements du décors peuvent être détruits, ce qui rapporte des points et quelques-fois des items « power up ».
Graphiquement on ne peut pas dire que le jeu soit beau. Tout est plutôt terne avec des couleurs qui tendent vers le grisâtre et le marron. Les décors ne sont pas non plus réussis, le survol de Paris par exemple se faisant sans aucun effet de profondeur. Un rendu visuel assez triste donc, plutôt moche, très loin des canons du genre sortie la même année (1994) comme Gunbird de Psikyo.
Quelques passages sortent quand même du lot comme le dernier stage à l’inspiration égyptienne, plutôt réussi.

Mais la faible qualité graphique du jeu est compensée par un gameplay très solide, digne héritier d’Aero Fighters 1. Les ennemis envoient leurs tirs par salves successives qu’il faut éviter en se plaçant de bonne manière, un placement aidé par une jouabilité parfaite ou l’avion réponds au doigt et à l’œil, et plus ou moins rapidement suivant l’avion choisi.

Les quatre ou cinq premiers stages sont relativement faciles, les boules étant en faible nombre. En revanche ça se corse vers la fin ou les boules arrivent de plus en plus vite. Impossible de slalomer, les boules arrivant si vite qu’il faut savoir se placer à chaque fois au bon endroit en bas de l’écran, ce qui passe obligatoirement par un apprentissage des patterns de boules. Si la moindre partie de votre vaisseau est touchée, c’est une vie de perdue. Les fans de shoots adeptes des récents «manic-shoots» et leurs masques de collisions réduits sont donc prévenus ; ici, le masque de collision est au format XXL, pour une vitesse des boules très rapide. Trop rapide peut-être dans les derniers stages, ou la difficulté est vraiment haute. Et c’est là que l’écran en position horizontale gêne vraiment. Dans Aero Fighters 1 les boules arrivaient aussi très vite mais le fait de les voir arriver de plus haut permettait un timing plus généreux pour se placer. Ici les tirs se font à une portée plus courte, la crise de nerf est pas loin dans les derniers stages avec des boulettes qui arrivent en nombre et à grande vitesse. Il va falloir s’accrocher pour finir Aero Fighters 2 en un crédit.

A noter pour finir quelques éléments folkloriques comme les traductions anglaises ratées avec par exemple une confusion entre les verbes « fly » (voler) et « fry » (frire). Le design des persos est aussi un peu étrange. On trouve un punk français, un robot, un dauphin… Drôle de casting.

CONCLUSION

L’intérêt du jeu est un peu gâché par un univers graphique très terne et une difficulté plutôt mal dosée. Il existe aussi des shoots au scrolling vertical bien meilleurs sur Neo.Geo MVS comme Strikers 1945 Plus de…Shin Nakamura, développé bien plus tard. Mais Aero Fighters 2 est tout de même un bon shoot’em up old-school qui propose un challenge intéressant aux fans de shoots en manque de jeu.


Wovou

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