Une étude américaine souligne les pertes de temps au travail
ST LOUIS (AP) - Si vous lisez ceci au bureau, vous devriez retourner au travail. Mais ne vous inquiétez pas: vous n'êtes pas seul. Ainsi, un salarié américain passe en moyenne deux heures par jour à ne pas travailler, sans compter la pause-déjeuner, selon un nouveau sondage réalisé par America Online et Salary.com. Une comportement qui coûterait chaque année 759 milliards de dollars (632 milliards d'euros) aux entreprises américaines en salaires versés pour rien, a estimé l'enquête.
Mais la plupart des 10.000 personnes qui ont répondu au sondage ont des excuses pour cette attitude: elles se justifient par le manque de travail ou un salaire insuffisant par rapport à leur charge de travail.
Plus de 44 % des personnes interrogées avouent que leur principale occupation non-professionnelle au travail est l'utilisation privée d'Internet: elles en profitent pour lire leurs mails, discuter sur les messageries instantanées, jouer à des jeux interactifs ... ou répondre à des sondages en ligne.
Pour 23% des personnes, le temps non-travaillé sert à discuter avec les collègues. D'autres encore préfèrent faire du shopping ou passer des coups de fil personnels.
Lucides, les employeurs s'attendent à ce que les salariés paressent un peu pendant la journée mais ils jugent que seulement une heure est "perdue" quotidiennement.
"Les résultats de notre sondage révèlent que les travailleurs perdent deux fois plus de temps que les estimations des patrons. C'est un chiffre surprenant", a commenté Bill Coleman, de Salary.com.
Ce dernier préfère en retenir l'aspect positif. Le temps gaspillé n'est pas perdu pour l'entreprise quand les discussions ou l'utilisation d'Internet permettent de trouver de nouvelles idées, a-t-il noté. AP
Gare aux fromages géants au bord des routes suisses: ce sont des radars
GENEVE (AFP) - Levez le pied si vous apercevez un emmental géant au bord d'une route helvétique: il s'agit probablement d'un radar installé par la police afin de détecter les excès de vitesse.
A l'entrée de Genève, s'il arrive de Lausanne par l'autoroute, l'automobiliste aperçoit un imposant fromage jaunâtre aux trous de souris caractéristiques de l'emmental (et non du gruyère qui, comme chacun sait, n'a pas de trous). A y regarder de plus près, le fromage est doté d'une antenne et de petites vitres tout aussi caractéristiques de la cabine de radar, dont il a la forme et la taille réglementaires.
Une dizaine de radars fixes, sur les 69 que compte le canton de Genève, ont ainsi été décorés par la police suivant différents thèmes qui fleurent bon l'Helvétie: la vache (taches noires sur fond blanc), la montre Swatch, le couteau suisse, la boîte aux lettres, le bouchon...
"L'idée, c'est de les rendre plus visibles que les cabines grises habituelles et d'éviter qu'elles soient taguées", explique Daniel Oguey, responsable de la prévention à la Police cantonale de Genève. L'idée est de miser sur la dissuasion sans piéger les automobilistes avec des radars dissimulés. "On ne cherche pas à faire du chiffre", assure M. Oguey. Dans le même ordre d'idées, la localisation précise des radars est parfaitement disponible sur le site internet des autorités cantonales. Quant aux radars mobiles, les radios locales ne se privent pas d'en alerter leurs auditeurs en temps réel, une pratique tout ce qu'il y a de légal en Suisse. "Ca fait partie de la prévention", se réjouit M. Oguey. "Ca ne nous pose pas de problème. De toute façon, les gens n'écoutent pas forcément la radio et se font quand même attraper". A l'autre bout du pays, dans le canton de Zurich, les policiers sont peut-être un peu moins bucoliques, mais tout aussi roublards: les routes du canton le plus peuplé de Suisse sont parsemées de fausses cabines de radar. "La majorité des boîtiers sont vides: c'est juste pour faire peur", explique un responsable de la police cantonale. Pas dupes, 63% des Suisses estiment que la probabilité de faire l'objet d'un contrôle est "nulle ou rare", selon un sondage. Plus raffinés, les policiers bernois viennent d'acquérir un nouveau système de caméra mobile qui calcule non seulement la vitesse, mais aussi la distance avec le véhicule qui précède. Le fautif est invité à monter dans la fourgonette des policiers, qui lui repassent l'image du délit: "On évite ainsi toute contestation", explique Olivier Cochet, porte-parole de la police bernoise. La vitesse excessive est à l'origine de la moitié des accidents mortels depuis trois ans en Suisse, contre un tiers seulement au début des années 1990. Le nombre de victimes de la route a toutefois reculé de 7% l'an dernier, avec 510 décès. Loin du cliché du Suisse discipliné, quatre automobilistes sur cinq admettent qu'il leur arrive de dépasser la limitation de vitesse sur l'autoroute (120 kmh), selon le sondage publié l'an dernier par le Bureau de prévention des accidents (BPA). 46% estiment que "certains excès de vitesse sont compréhensibles si l'on tient compte du contexte". La Suisse fait tout de même figure de bon élève en Europe avec un taux de 69 tués par million d'habitants contre plus d'une centaine en France et en Italie. Dans l'UE, seuls cinq pays font mieux (Malte, Suède, Royaume-Uni, Pays-Bas et Finlande).
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