
Mais ou en est l archipel...?
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Re: Mais ou en est l archipel...?
Il chantonne bien le Cantonais.
(référence à Piège à Hong-Kong / Knock Off)

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Re: Mais ou en est l archipel...?
et bois là.. euh voilà, même ici ça spamme pour éviter de parler de l'archipel
mais vandamme ce qu'il venait de dire, on en rigolera moins dans 20-30ans je crains bien

mais vandamme ce qu'il venait de dire, on en rigolera moins dans 20-30ans je crains bien

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Re: Mais ou en est l archipel...?
Putain je la connaissais pas, je venere vraiment ce garsIIIBigBenIII a écrit :RainMakeR a écrit :Meme vandamme qui habite depuis 20a aux usa parle francais sans acccent americain (il est belge hein )t'es quand même pas en train de parler du mec qui cherche ses mots en francais pour finir par les dires en anglais, le tout avec un accent belge !
La bonne nouvelle, c'est qu'il à une "réelle" conscience écologique :




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Re: Mais ou en est l archipel...?
Six mois après la catastrophe, la centrale nucléaire dévastée de Fukushima Dai-ichi s’est muée en un vaste chantier sur lequel plus de 10.000 travailleurs sont déjà intervenus.(Photo, la structure métallique installée autour du réacteur N°1 sur laquelle sera posée une couverture métallique pour empêcher la diffusion de radioactivité dans l'environnement).
Mission d’urgence : stabiliser et refroidir les réacteurs fondus et les piscines où se trouvent les combustibles usés et très radioactifs, éliminer les sources d’émissions de matières radioactives. A plus long terme, démanteler les installations et surtout évacuer les combustibles des piscines afin d’éviter un nouveau drame en cas de séisme de grande ampleur. Où en sont les Japonais dans ce long et douloureux cauchemar ?
Les réacteurs. Les trois cœurs fondus lors de l’accident (les réacteurs 1, 2 et 3 de la centrale, le 4 était vide et les 5 et 6 à l’arrêt) sont refroidis par l’injection d’eau directement dans les cuves, avec un débit de 4 à 9 m3/h. Leur température diminue petit à petit, et approche des 100°C , parfois passe en dessous à certains endroits du réacteur N°3, mais il faudra encore plusieurs mois pour un arrêt complet «à froid», à moins de 100°C au niveau du coeur lui même. Un tel arrêt est nécessaire pour stopper toute émission de vapeur avec laquelle des particules radioactives peuvent encore sortir des bâtiments. Il est toujours impossible de savoir si les corium (les matières nucléaires et metalliques fondues) sont restés au fond des cuves où si une partie s’en est échappée pour se répandre sur le béton des radiers. De l’azote est injecté dans les enceintes de confinement afin d’éviter toute nouvelle explosion à l’hydrogène.
Le traitement de l’eau contaminée. Fin juin, il y avait près de 150.000 m3 d’eau fortement contaminée dans les parties basses et souterraines de la centrale. Cette eau avait été déversée sur les réacteurs pour les refroidir, d’abord de l’eau de mer puis de l’eau douce. Une première unité de traitement a été mise en service en juin (photo de droite). En août, une deuxième installation de décontamination et de dessalinisation a été mise en service. Plus de 78.000 m3 ont été décontaminés à ce jour, et 31.000 m3 désalinisé. Une partie de cette eau est ensuite réutilisée pour les opérations de refroidissement. A ce rythme, il faudra encore au moins trois mois pour retraiter complètement l’eau contaminée (j'avais écrit un peu vite un ou deux mois avant de faire un calcul de coin de table, c'était trop optimiste comme l'a indique un internaute, ajour le 13 septembre).
Les piscines à combustibles. Celles des réacteurs 1, 2 et 3 sont désormais refroidies par des circuits fermés et des moyens redondants. Celle du réacteur 4 a toujours besoin d’un apport d’eau en sus. Elles affichent des températures entre 30°C et 40°C alors qu’elles dépassaient les 80°C auparavant. La piscine du réacteur 4, endommagée par l’explosion d’hydrogène début mars, a été renforcée par des piliers de métal et du béton. Des dispositifs anti-tsunami ont été installés, des moyens de production électrique implantés en haut de la falaise qui surplombe le site… ce qu’il aurait fallu faire avant le séisme et le tsunami du 11 mars penseront les critiques avisés.
Les émissions radioactives. Si la centrale n’a plus connu d’émissions massives comparables à celles survenues entre le 15 et le 20 mars, une émission diffuse se poursuit. La balise de la porte principale du site mesurait le 8 septembre 30 microsieverts/h alors qu’elle enregistrait des pics à 12.000 microsieverts/h le 15 mars lors des émissions massives. De la résine a été pulvérisée sur les sols et les bâtiments afin de fixer les poussières radioactives. Une couverture intégrale - une structure métallique recouverte de plastique voir photo en tête de note - est en cours d’installation sur le bâtiment du réacteur n°1. Une opération similaire est prévue sur les bâtiments 3 et 4. Les fuites massives de radioactivité vers l’océan ont été stoppées comme le montrent les mesures effectuée devant la centrale, mais un flux significatif persiste par les infiltrations dans le sol et les conduites d’effluents.
L’évacuation des combustibles usés. L’industriel qui exploitait le site, la TEPCo, a annoncé qu’elle ne pourrait entamer l’évacuation des combustibles usés des piscines de stockage que dans trois ans. Un délai qui s’explique par l’infernal mikado de poutrelles métalliques et de débris de béton qui parsème l’étage supérieur des bâtiments réacteurs où elles se trouvent. Mais également par la destruction des moyens de manutention en place lors des explosions et par le niveau de contamination radioactive des lieux qui complique toute intervention humaine.
Il faudra donc concevoir et fabriquer des outils spéciaux pour manipuler ces combustibles très radioactifs qui ne doivent pas être exposés à l’air libre dans l’opération. Or, tant qu’elle ne sera pas complètement réalisée, le risque d’un nouveau séisme survenant sur des structures fragilisées menacera d’un nouvel accident. Quant à l’évacuation des cœurs fondus et le démantèlement des réacteurs détruits, il suppose de concevoir des outils spéciaux et personne n’imagine une quelconque opération avant dix ans au plus tôt. Les experts réalistes en ajoutent dix de plus en soulignant que pour noyer complètement les cœurs détruits… il faudrait déjà rétablir l’étanchéité des cuves.
L’exposition des travailleurs. La contamination du site, très élevée et sans commune mesure avec celle que subissent les populations, rend les interventions très difficiles malgré les équipements de radioprotection (photo ci-contre, intallation de renforts de béton). Des zones demeurent interdites à toute présence humaine, en particulier dans les bâtiments des réacteurs. Des débris très radioactifs n’ont pas encore été tous stockés à l’écart malgré le nettoyage progressif du site à l’aide de bulldozers dotés de protection biologique pour les conducteurs ou d’engins télécommandés.
Les équipes doivent donc surveiller en permanence les doses reçues et travaillent toujours avec la limite de 250 millisieverts dite de situation d’urgence, signe clair de l’impossibilité de respecter la limite habituelle de 20 mS/an en situation normale d’exploitation d’une centrale nucléaire.
Au 9 septembre, le bilan officiel publié par la TEPCo montre que 10.700 personnes sont intervenues sur le site depuis l’accident. Leur bilan radiologique complet (au 10 août) - mesures dosimétriques lors des interventions puis anthropogammamétrie intégrale (une mesure réalisée régulièrement pour les travailleurs intervenant en zone contrôlée dans l'industrie nucléaire française) - montre que 103 travailleurs ont reçu une dose supérieure à cent millisieverts dont 81 entre 100 et 150, quatorze entre 150 et 200, deux entre 200 et 250 et six au-delà de 250, le maximum allant à 678 millisieverts. Deux personnes sont décédées - une crise cardiaque et une leucémie aiguë - parmi ces 10.700 travailleurs, décès dont les causes ne sont pas évidentes même si la radioactivité peut déclencher une leucémie (pour la leucémie aiguë on compte trois décès pour 100 000 personnes par an, en trouver un pour 10.000 sur six mois n'est pas extraordinaire). Ce que signifie ce bilan en termes qualitatif, c'est que les intervenants, malgré les dispositifs de radioprotection, sont parfois en situation d'augmenter de quelques pourcents le risque statistique de développer un cancer dans la suite de leur vie (3% pour les doses les plus fortes enregistrées).
L'avancée du chantier sur la centrale nucléaire ne change en effet pratiquement rien à la menace radioactive qui pèse sur les populations japonaises. Elle découle essentiellement des émissions massives de césium entre le 15 et le 20 mars (pour l'iode, le problème n'est plus d'actualité car plus de 99,99% des atomes émis se sont transformés en atomes stables) dont la période de 30 ans fait que l'intensité des rayonnements va rester longtemps presque inchangée. Il est donc toujours nécessaire de maintenir l'évacuation des zones trop contaminées - 80.000 personnes environ ont quitté logement, école et travail ce qui donne les dimensions de la catastrophe. De poursuivre la cartographie plus fine des contaminations afin de détecter des "points chauds" en dehors des zones évacuées afin de les traiter ou de des évacuer. De décontaminer les sols des lieux publics et en priorité les écoles. Et surtout de surveiller la chaîne alimentaire, d'éliminer les productions trop contaminées...
Mission d’urgence : stabiliser et refroidir les réacteurs fondus et les piscines où se trouvent les combustibles usés et très radioactifs, éliminer les sources d’émissions de matières radioactives. A plus long terme, démanteler les installations et surtout évacuer les combustibles des piscines afin d’éviter un nouveau drame en cas de séisme de grande ampleur. Où en sont les Japonais dans ce long et douloureux cauchemar ?
Les réacteurs. Les trois cœurs fondus lors de l’accident (les réacteurs 1, 2 et 3 de la centrale, le 4 était vide et les 5 et 6 à l’arrêt) sont refroidis par l’injection d’eau directement dans les cuves, avec un débit de 4 à 9 m3/h. Leur température diminue petit à petit, et approche des 100°C , parfois passe en dessous à certains endroits du réacteur N°3, mais il faudra encore plusieurs mois pour un arrêt complet «à froid», à moins de 100°C au niveau du coeur lui même. Un tel arrêt est nécessaire pour stopper toute émission de vapeur avec laquelle des particules radioactives peuvent encore sortir des bâtiments. Il est toujours impossible de savoir si les corium (les matières nucléaires et metalliques fondues) sont restés au fond des cuves où si une partie s’en est échappée pour se répandre sur le béton des radiers. De l’azote est injecté dans les enceintes de confinement afin d’éviter toute nouvelle explosion à l’hydrogène.
Le traitement de l’eau contaminée. Fin juin, il y avait près de 150.000 m3 d’eau fortement contaminée dans les parties basses et souterraines de la centrale. Cette eau avait été déversée sur les réacteurs pour les refroidir, d’abord de l’eau de mer puis de l’eau douce. Une première unité de traitement a été mise en service en juin (photo de droite). En août, une deuxième installation de décontamination et de dessalinisation a été mise en service. Plus de 78.000 m3 ont été décontaminés à ce jour, et 31.000 m3 désalinisé. Une partie de cette eau est ensuite réutilisée pour les opérations de refroidissement. A ce rythme, il faudra encore au moins trois mois pour retraiter complètement l’eau contaminée (j'avais écrit un peu vite un ou deux mois avant de faire un calcul de coin de table, c'était trop optimiste comme l'a indique un internaute, ajour le 13 septembre).
Les piscines à combustibles. Celles des réacteurs 1, 2 et 3 sont désormais refroidies par des circuits fermés et des moyens redondants. Celle du réacteur 4 a toujours besoin d’un apport d’eau en sus. Elles affichent des températures entre 30°C et 40°C alors qu’elles dépassaient les 80°C auparavant. La piscine du réacteur 4, endommagée par l’explosion d’hydrogène début mars, a été renforcée par des piliers de métal et du béton. Des dispositifs anti-tsunami ont été installés, des moyens de production électrique implantés en haut de la falaise qui surplombe le site… ce qu’il aurait fallu faire avant le séisme et le tsunami du 11 mars penseront les critiques avisés.
Les émissions radioactives. Si la centrale n’a plus connu d’émissions massives comparables à celles survenues entre le 15 et le 20 mars, une émission diffuse se poursuit. La balise de la porte principale du site mesurait le 8 septembre 30 microsieverts/h alors qu’elle enregistrait des pics à 12.000 microsieverts/h le 15 mars lors des émissions massives. De la résine a été pulvérisée sur les sols et les bâtiments afin de fixer les poussières radioactives. Une couverture intégrale - une structure métallique recouverte de plastique voir photo en tête de note - est en cours d’installation sur le bâtiment du réacteur n°1. Une opération similaire est prévue sur les bâtiments 3 et 4. Les fuites massives de radioactivité vers l’océan ont été stoppées comme le montrent les mesures effectuée devant la centrale, mais un flux significatif persiste par les infiltrations dans le sol et les conduites d’effluents.
L’évacuation des combustibles usés. L’industriel qui exploitait le site, la TEPCo, a annoncé qu’elle ne pourrait entamer l’évacuation des combustibles usés des piscines de stockage que dans trois ans. Un délai qui s’explique par l’infernal mikado de poutrelles métalliques et de débris de béton qui parsème l’étage supérieur des bâtiments réacteurs où elles se trouvent. Mais également par la destruction des moyens de manutention en place lors des explosions et par le niveau de contamination radioactive des lieux qui complique toute intervention humaine.
Il faudra donc concevoir et fabriquer des outils spéciaux pour manipuler ces combustibles très radioactifs qui ne doivent pas être exposés à l’air libre dans l’opération. Or, tant qu’elle ne sera pas complètement réalisée, le risque d’un nouveau séisme survenant sur des structures fragilisées menacera d’un nouvel accident. Quant à l’évacuation des cœurs fondus et le démantèlement des réacteurs détruits, il suppose de concevoir des outils spéciaux et personne n’imagine une quelconque opération avant dix ans au plus tôt. Les experts réalistes en ajoutent dix de plus en soulignant que pour noyer complètement les cœurs détruits… il faudrait déjà rétablir l’étanchéité des cuves.
L’exposition des travailleurs. La contamination du site, très élevée et sans commune mesure avec celle que subissent les populations, rend les interventions très difficiles malgré les équipements de radioprotection (photo ci-contre, intallation de renforts de béton). Des zones demeurent interdites à toute présence humaine, en particulier dans les bâtiments des réacteurs. Des débris très radioactifs n’ont pas encore été tous stockés à l’écart malgré le nettoyage progressif du site à l’aide de bulldozers dotés de protection biologique pour les conducteurs ou d’engins télécommandés.
Les équipes doivent donc surveiller en permanence les doses reçues et travaillent toujours avec la limite de 250 millisieverts dite de situation d’urgence, signe clair de l’impossibilité de respecter la limite habituelle de 20 mS/an en situation normale d’exploitation d’une centrale nucléaire.
Au 9 septembre, le bilan officiel publié par la TEPCo montre que 10.700 personnes sont intervenues sur le site depuis l’accident. Leur bilan radiologique complet (au 10 août) - mesures dosimétriques lors des interventions puis anthropogammamétrie intégrale (une mesure réalisée régulièrement pour les travailleurs intervenant en zone contrôlée dans l'industrie nucléaire française) - montre que 103 travailleurs ont reçu une dose supérieure à cent millisieverts dont 81 entre 100 et 150, quatorze entre 150 et 200, deux entre 200 et 250 et six au-delà de 250, le maximum allant à 678 millisieverts. Deux personnes sont décédées - une crise cardiaque et une leucémie aiguë - parmi ces 10.700 travailleurs, décès dont les causes ne sont pas évidentes même si la radioactivité peut déclencher une leucémie (pour la leucémie aiguë on compte trois décès pour 100 000 personnes par an, en trouver un pour 10.000 sur six mois n'est pas extraordinaire). Ce que signifie ce bilan en termes qualitatif, c'est que les intervenants, malgré les dispositifs de radioprotection, sont parfois en situation d'augmenter de quelques pourcents le risque statistique de développer un cancer dans la suite de leur vie (3% pour les doses les plus fortes enregistrées).
L'avancée du chantier sur la centrale nucléaire ne change en effet pratiquement rien à la menace radioactive qui pèse sur les populations japonaises. Elle découle essentiellement des émissions massives de césium entre le 15 et le 20 mars (pour l'iode, le problème n'est plus d'actualité car plus de 99,99% des atomes émis se sont transformés en atomes stables) dont la période de 30 ans fait que l'intensité des rayonnements va rester longtemps presque inchangée. Il est donc toujours nécessaire de maintenir l'évacuation des zones trop contaminées - 80.000 personnes environ ont quitté logement, école et travail ce qui donne les dimensions de la catastrophe. De poursuivre la cartographie plus fine des contaminations afin de détecter des "points chauds" en dehors des zones évacuées afin de les traiter ou de des évacuer. De décontaminer les sols des lieux publics et en priorité les écoles. Et surtout de surveiller la chaîne alimentaire, d'éliminer les productions trop contaminées...



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Re: Mais ou en est l archipel...?
Source SVP (Trou du cul
)
Tain c'est relou ces gens qui C/C sans foutre de où ça provient.
Edit : C'est bon j'ai trouvé, merci google...
http://sciences.blogs.liberation.fr/hom ... éaire.html

Tain c'est relou ces gens qui C/C sans foutre de où ça provient.
Edit : C'est bon j'ai trouvé, merci google...
http://sciences.blogs.liberation.fr/hom ... éaire.html
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Re: Mais ou en est l archipel...?
Les sources c'est tjs les memes mr. Pi bon si c'etait un site a la con pas fiable j'aurai meme pas relayé l'info 




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Re: Mais ou en est l archipel...?
C’est une manifestation qui fera date. Lundi, près de 60 000 personnes (20 000 selon la police) parties du parc Meiji ont bruyamment défilé dans les rues de Tokyo pour réclamer l’arrêt des centrales nucléaires japonaises, six mois après le tsunami et la catastrophe de Fukushima.
La foule, des Japonais de tous âges et tous horizons, des gens venus de la capitale comme des préfectures touchées par les rejets radioactifs de la centrale Fukushima Daichi (dont trois des réacteurs ont fondu après la catastrophe), a scandé des «sayonara [adieux, ndlr] à l’énergie nucléaire» et exigé l’arrêt de toute production d’électricité d’origine atomique dans la foulée de l’accident du 11 mars.
Cordons policiers. Comme il l’avait déjà déclaré au tout début de la crise nucléaire, le Prix Nobel de littérature Kenzabûro Oé a rappelé que «l’énergie nucléaire est toujours accompagnée de destructions et de sacrifices. Certains disent qu’il est impossible de se passer d’énergie nucléaire, mais c’est un mensonge».
Cette grande manifestation, dans un pays qui n’est franchement pas coutumier de la contestation de rue, témoigne de la mobilisation des antinucléaires japonais. Car ces dernières semaines, elle n’a cessé de croître. Le 11 septembre, ils étaient près de 12 000 dans les rues de Tokyo, pour certains venus de Fukushima, à avoir rejoint les défilés organisés «contre le nucléaire, les mensonges, l’incompétence et la censure des autorités [sur l’accident nucléaire et ses effets]». Cet été, le très populaire romancier Haruki Murakami a été le premier à dénoncer la censure entourant l’accident. «Au lieu de limiter l’information, il est plus important de limiter les radiations», dénonçait-il le 18 juillet, dans un discours qui a fait du bruit.
C’est pendant l’été que l’idée de ces rassemblements a germé chez les ONG et les associations, avant de gagner Internet et des milliers de blogs. Signe d’une nervosité des autorités nippones, les défilés de dimanche - six mois jour pour jour après le séisme - étaient encadrés de très imposants cordons policiers qui suivaient pas à pas des mères et leurs enfants, des fermiers et des paysans arborant des calicots et venus crier leur colère : «Rendez-nous nos fermes et nos terres.»«Evacuez les enfants de Fukushima», scandaient les haut-parleurs. Et sur des banderoles brandies par la foule : «Rendez-nous la vie» ou «Allons vers les énergies naturelles». En fin d’après-midi, les manifestations ont dégénéré, transformant ici et là les rues de Tokyo en champ de bataille.
L’irruption d’uyoku (groupuscules d’extrême droite, pronucléaires), venus perturber les rassemblements, a ajouté à la pagaille. Des heurts, faisant plusieurs blessés, ont opposé des manifestants à des policiers submergés, cédant aux coups de matraque avant de procéder à une douzaine d’interpellations assez brutales, sous les huées.
Pourtant, la plupart des manifestations restent bon enfant, avec sonos géantes, tambours et percussions, artistes hip-hop, groupes rock et tempos reggae. Le week-end dernier, perchée sur une camionnette, la rappeuse Rumi Arai, dite MC Rumi, a fait vibrer sur des rythmes endiablés le quartier de Shinjuku, principal point de ralliement des antinucléaires. L’artiste, qui ne se voit «pas du tout comme une activiste», évoque hors manif «le danger de la passivité». «Les gens feraient mieux de réfléchir davantage au nucléaire, dit-elle. La situation évolue car certains agissent, manifestent, font entendre leur voix. Ce sont ces petits pas qui aident à faire bouger les choses.» Elle est allée chanter il y a peu dans la préfecture de Fukushima, au Club Sonic, à Iwaki (à 40 kilomètres des réacteurs), et a décidé de reverser les profits de son dernier tube, Jyaakuna xxx, en faveur des sinistrés du 11 mars.
Tifs colorés. Après le printemps arabe, l’automne s’annonce-t-il nippon ? Rien n’est moins sûr. «Notre pays est très conservateur. Les Japonais ont peur de bouleverser leurs habitudes. La route vers le changement sera longue», estiment Haga san et son épouse, Chizuko, qui dirigent, à Date (préfecture de Fukushima), une métallurgie de trente ouvriers.
Mais une certaine fracture sociale autour du nucléaire et de ses enjeux à long terme semble se dessiner. Dans un Japon privé d’énergies fossiles, aux finances publiques dans le rouge (une dette qui avoisine les 229% du PIB) et en récession depuis avril, ces rassemblements antinucléaires sont surtout portés par une jeunesse nouvelle. Des trentenaires aux tifs colorés, engagés, soucieux d’éthique, de droits de l’homme, de développement durable, de défense de la planète, et bien décidés à changer ce qui peut l’être. Or, selon une étude réalisée par le cabinet McKinsey auprès de 3 000 Japonais âgés de moins de 35 ans, deux tiers d’entre eux assurent n’avoir confiance «ni dans l’avenir du Japon ni dans leur propre avenir».
La catastrophe de Fukushima Daichi n’explique pas tout. L’actuelle rébellion contre l’atome dans l’archipel est aussi une crise générationnelle, morale, et de système. Crise d’autant plus profonde qu’aucun parti politique nippon n’est aujourd’hui en mesure d’apporter des solutions, une vision, un espoir. Selon un sondage dévoilé lundi, 55% des Japonais veulent une sortie graduelle du nucléaire. L’après-Fukushima s’élabore sous haute tension.
edit source le figaro
La foule, des Japonais de tous âges et tous horizons, des gens venus de la capitale comme des préfectures touchées par les rejets radioactifs de la centrale Fukushima Daichi (dont trois des réacteurs ont fondu après la catastrophe), a scandé des «sayonara [adieux, ndlr] à l’énergie nucléaire» et exigé l’arrêt de toute production d’électricité d’origine atomique dans la foulée de l’accident du 11 mars.
Cordons policiers. Comme il l’avait déjà déclaré au tout début de la crise nucléaire, le Prix Nobel de littérature Kenzabûro Oé a rappelé que «l’énergie nucléaire est toujours accompagnée de destructions et de sacrifices. Certains disent qu’il est impossible de se passer d’énergie nucléaire, mais c’est un mensonge».
Cette grande manifestation, dans un pays qui n’est franchement pas coutumier de la contestation de rue, témoigne de la mobilisation des antinucléaires japonais. Car ces dernières semaines, elle n’a cessé de croître. Le 11 septembre, ils étaient près de 12 000 dans les rues de Tokyo, pour certains venus de Fukushima, à avoir rejoint les défilés organisés «contre le nucléaire, les mensonges, l’incompétence et la censure des autorités [sur l’accident nucléaire et ses effets]». Cet été, le très populaire romancier Haruki Murakami a été le premier à dénoncer la censure entourant l’accident. «Au lieu de limiter l’information, il est plus important de limiter les radiations», dénonçait-il le 18 juillet, dans un discours qui a fait du bruit.
C’est pendant l’été que l’idée de ces rassemblements a germé chez les ONG et les associations, avant de gagner Internet et des milliers de blogs. Signe d’une nervosité des autorités nippones, les défilés de dimanche - six mois jour pour jour après le séisme - étaient encadrés de très imposants cordons policiers qui suivaient pas à pas des mères et leurs enfants, des fermiers et des paysans arborant des calicots et venus crier leur colère : «Rendez-nous nos fermes et nos terres.»«Evacuez les enfants de Fukushima», scandaient les haut-parleurs. Et sur des banderoles brandies par la foule : «Rendez-nous la vie» ou «Allons vers les énergies naturelles». En fin d’après-midi, les manifestations ont dégénéré, transformant ici et là les rues de Tokyo en champ de bataille.
L’irruption d’uyoku (groupuscules d’extrême droite, pronucléaires), venus perturber les rassemblements, a ajouté à la pagaille. Des heurts, faisant plusieurs blessés, ont opposé des manifestants à des policiers submergés, cédant aux coups de matraque avant de procéder à une douzaine d’interpellations assez brutales, sous les huées.
Pourtant, la plupart des manifestations restent bon enfant, avec sonos géantes, tambours et percussions, artistes hip-hop, groupes rock et tempos reggae. Le week-end dernier, perchée sur une camionnette, la rappeuse Rumi Arai, dite MC Rumi, a fait vibrer sur des rythmes endiablés le quartier de Shinjuku, principal point de ralliement des antinucléaires. L’artiste, qui ne se voit «pas du tout comme une activiste», évoque hors manif «le danger de la passivité». «Les gens feraient mieux de réfléchir davantage au nucléaire, dit-elle. La situation évolue car certains agissent, manifestent, font entendre leur voix. Ce sont ces petits pas qui aident à faire bouger les choses.» Elle est allée chanter il y a peu dans la préfecture de Fukushima, au Club Sonic, à Iwaki (à 40 kilomètres des réacteurs), et a décidé de reverser les profits de son dernier tube, Jyaakuna xxx, en faveur des sinistrés du 11 mars.
Tifs colorés. Après le printemps arabe, l’automne s’annonce-t-il nippon ? Rien n’est moins sûr. «Notre pays est très conservateur. Les Japonais ont peur de bouleverser leurs habitudes. La route vers le changement sera longue», estiment Haga san et son épouse, Chizuko, qui dirigent, à Date (préfecture de Fukushima), une métallurgie de trente ouvriers.
Mais une certaine fracture sociale autour du nucléaire et de ses enjeux à long terme semble se dessiner. Dans un Japon privé d’énergies fossiles, aux finances publiques dans le rouge (une dette qui avoisine les 229% du PIB) et en récession depuis avril, ces rassemblements antinucléaires sont surtout portés par une jeunesse nouvelle. Des trentenaires aux tifs colorés, engagés, soucieux d’éthique, de droits de l’homme, de développement durable, de défense de la planète, et bien décidés à changer ce qui peut l’être. Or, selon une étude réalisée par le cabinet McKinsey auprès de 3 000 Japonais âgés de moins de 35 ans, deux tiers d’entre eux assurent n’avoir confiance «ni dans l’avenir du Japon ni dans leur propre avenir».
La catastrophe de Fukushima Daichi n’explique pas tout. L’actuelle rébellion contre l’atome dans l’archipel est aussi une crise générationnelle, morale, et de système. Crise d’autant plus profonde qu’aucun parti politique nippon n’est aujourd’hui en mesure d’apporter des solutions, une vision, un espoir. Selon un sondage dévoilé lundi, 55% des Japonais veulent une sortie graduelle du nucléaire. L’après-Fukushima s’élabore sous haute tension.
edit source le figaro



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Re: Mais ou en est l archipel...?
http://www.maxisciences.com/centrale-de ... 18217.html
Mercredi, Tepco, l'opérateur de la centrale de Fukushima a annoncé qu'il avait commencé à injecter un mélange d'eau et d'acide borique dans le réacteur numéro 2. Une nouvelle réaction de fission nucléaire s'y serait peut-être produite.
Tandis que la situation semblait peu à peu se stabiliser à la centrale de Fukushima Daiichi depuis l'accident survenu après le séisme du 11 mars dernier, c'est une mauvaise nouvelle qu'a annoncée aujourd'hui l'opérateur de l'installation, Tokyo Electric Power (Tepco). Selon ses dires, une nouvelle réaction de fission nucléaire pourrait s'être produite au sein d'un des réacteurs, le numéro 2. Cette réaction est le processus qui se produit habituellement dans les réacteurs atomiques, mais de façon contrôlée, ce qui n'est pas le cas à Fukushima.
"Nous ne pouvons pas écarter la possibilité d'une réaction de fission nucléaire localisée", a ainsi déclaré le porte-parole de Tepco, Hiroki Kawamata. Celui-ci a également ajouté que l'opérateur avait déjà entamé les mesures de précaution en injectant dans le réacteur un mélange d'eau et d'acide borique.
Ces craintes de fission nucléaire sont apparues après la découverte de gaz xenon 133 et 135 au sein du réacteur, lesquels sont justement générés lors de cette réaction. De plus, ces éléments ont une durée de vie radioactive très courte, indiquant qu'ils se sont forcément dégagés d'une réaction récente qui reste encore à confirmer. "Il est difficile à ce stade d'analyser exactement ce qu'il a pu se produire, compte tenu du fait que nul ne sait dans quelles conditions, où, sous quelle forme se trouve le combustible qui a fondu dans les réacteurs après le 11 mars", a néanmoins précisé à l'AFP un expert français.
Cette nouvelle avarie pourrait compromettre la suite des opérations qui visent à maintenir la température au fond des cuves des réacteurs sous la barre des 100 degrés Celsius pour parvenir à un "arrêt à froid' d'ici à la fin de l'année, selon les objectifs visés.
Mercredi, Tepco, l'opérateur de la centrale de Fukushima a annoncé qu'il avait commencé à injecter un mélange d'eau et d'acide borique dans le réacteur numéro 2. Une nouvelle réaction de fission nucléaire s'y serait peut-être produite.
Tandis que la situation semblait peu à peu se stabiliser à la centrale de Fukushima Daiichi depuis l'accident survenu après le séisme du 11 mars dernier, c'est une mauvaise nouvelle qu'a annoncée aujourd'hui l'opérateur de l'installation, Tokyo Electric Power (Tepco). Selon ses dires, une nouvelle réaction de fission nucléaire pourrait s'être produite au sein d'un des réacteurs, le numéro 2. Cette réaction est le processus qui se produit habituellement dans les réacteurs atomiques, mais de façon contrôlée, ce qui n'est pas le cas à Fukushima.
"Nous ne pouvons pas écarter la possibilité d'une réaction de fission nucléaire localisée", a ainsi déclaré le porte-parole de Tepco, Hiroki Kawamata. Celui-ci a également ajouté que l'opérateur avait déjà entamé les mesures de précaution en injectant dans le réacteur un mélange d'eau et d'acide borique.
Ces craintes de fission nucléaire sont apparues après la découverte de gaz xenon 133 et 135 au sein du réacteur, lesquels sont justement générés lors de cette réaction. De plus, ces éléments ont une durée de vie radioactive très courte, indiquant qu'ils se sont forcément dégagés d'une réaction récente qui reste encore à confirmer. "Il est difficile à ce stade d'analyser exactement ce qu'il a pu se produire, compte tenu du fait que nul ne sait dans quelles conditions, où, sous quelle forme se trouve le combustible qui a fondu dans les réacteurs après le 11 mars", a néanmoins précisé à l'AFP un expert français.
Cette nouvelle avarie pourrait compromettre la suite des opérations qui visent à maintenir la température au fond des cuves des réacteurs sous la barre des 100 degrés Celsius pour parvenir à un "arrêt à froid' d'ici à la fin de l'année, selon les objectifs visés.



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Re: Mais ou en est l archipel...?
Des exo squelettes, ca y est on y arrive dans le futurLe fabricant japonais Cyberdyne a mis au point un exosquelette qui permettrait au personnel travaillant dans la centrale nucléaire accidentée de Fukushima de supporter le poids des tenues antiradiations.
Depuis près de huit mois, plus de 2.000 employés de la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) et d'autres sociétés oeuvrent au sein de la centrale de Fukushima Daiichi accidentée le 11 mars dernier suite à un séisme dévastateur. Alors qu'ils tentent de stabiliser la situation, la tâche s'avère particulièrement délicate mais aussi dangereuse pour eux. Ainsi, nombre d'entre eux doivent porter durant leurs interventions des combinaisons antiradiations pour se protéger de la radioactivité ambiante.
Or, si il existe des combinaisons légères qui protègent des particules radioactives, celles-ci ne stoppent pas les rayonnements eux-mêmes. Pour cela, il faut faire appel à des tenues en tungstène qui peuvent peser jusqu'à 60 kilos. Une masse qui rend difficile pour son porteur de se mouvoir. C'est pour résoudre ce problème que le fabricant japonais Cyberdyne spécialisé dans les armatures robotiques de soutien musculaire a mis au point un exosquelette bien partciulier.
Basée sur la structure robotique appelée HAL (Hybrid Assistive Limb pour membre de soutien hybride), cette invention est un squelette externe électro-mécanique qui entoure le dos et longe les jambes et les bras. Ainsi, il prend en charge une partie du travail des muscles, réduisant les efforts à faire et le poids des objets portés. "L'exosquelette supporte le poids des vêtements de protection en tungstène, permettant aux travailleurs d'oeuvrer sans sentir le fardeau", a confirmé Cyberdyne dans un communiqué.
http://www.maxisciences.com/exosquelett ... 18351.html




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Re: Mais ou en est l archipel...?
l armee de la liberté et de la democratie les utilise depuis deja quelques annees en afganistan...
Dernière modification par DArkDiUK le 08 nov. 2011, 19:26, modifié 1 fois.
ydelmetz a écrit : Vous avez des tutos pour gagner l'evo ?
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Re: Mais ou en est l archipel...?
Cyberdyne qui plus est


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Re: Mais ou en est l archipel...?
On a souvent eu des bonds technologique dans les situations extrêmes pour une nation. 

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Re: Mais ou en est l archipel...?
Comme les champignon lorsque Bowser a enlevé Peach ?l'inscrit masqué a écrit :On a souvent eu des bonds technologique dans les situations extrêmes pour une nation.
Dzl c est ton avatar qui ma perturbé !
ydelmetz a écrit : Vous avez des tutos pour gagner l'evo ?
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Re: Mais ou en est l archipel...?
Fukushima : nouvelles révélations accablantes contre Tepco
Tokyo, correspondance - L'avenir de la Compagnie d'électricité de Tokyo (Tepco) et du nucléaire japonais passe par la confiance retrouvée de l'opinion. L'entreprise propriétaire et opératrice de la centrale accidentée de Fukushima en a grandement besoin, notamment pour faire accepter les hausses de tarifs - 10 % pour les particuliers et 17 % pour les entreprises - qu'elle veut imposer, avec le redémarrage des réacteurs à l'arrêt.
Les dernières révélations sur ses manquements, comme ceux des acteurs de la filière japonaise du nucléaire, ne vont pas y contribuer.
Le 19 janvier, Tepco a admis le dysfonctionnement d'un système de transmission de données au gouvernement. En novembre 2010, quatre mois avant la catastrophe, l'entreprise devait relier à une alimentation de secours un appareil fournissant en temps réel des données sur la température des réacteurs et les niveaux de radiation autour des installations, à l'ERSS et à Speedi, deux systèmes d'informations faisant partie du réseau gouvernemental de prévention des catastrophes.
Or, à l'époque, la connexion n'avait pas pu être établie, car le câble disponible était... trop court ! D'après l'entreprise, la question a été évoquée avec l'organisation japonaise de sûreté nucléaire (JNES), organisme gouvernemental, mais aucune décision n'a été prise. Tepco a par ailleurs reconnu qu'avant la catastrophe, elle ne considérait pas le problème comme une urgence.
Hostiles
Informée du dysfonctionnement après l'accident, l'Agence de sûreté nucléaire et industrielle (NISA) n'a pas cru bon de le faire apparaître dans le rapport intérimaire de la commission d'enquête sur les causes de l'accident de la centrale, dévoilé en décembre.
Autre problème impliquant la compagnie d'électricité, l'absence d'enregistrements des discussions de la cellule de crise mise en place par le gouvernement, Tepco et la NISA après l'accident. Le 24 janvier, le ministre de l'économie, du commerce et de l'industrie Yukio Edano a présenté ses excuses après avoir confirmé cette information.
M. Edano, qui occupait en mars 2011 le poste de porte-parole du gouvernement, a jugé "regrettable" l'absence de ces enregistrements : "Compte tenu de l'impact de la catastrophe sur l'opinion et des attentes de la population, ils auraient dû être réalisés."
La responsabilité de ces enregistrements, obligatoires selon la loi, revenait à la NISA dont un représentant assurait le secrétariat de la cellule de crise. Ce dernier a affirmé qu'il était trop occupé pour s'en occuper. Et, d'après la NISA, l'absence de ces données n'est pas très grave, car les décisions prises ont ensuite été communiquées en conférence de presse.
Ce point a fait réagir jusqu'au quotidien économique Nihon Keizai, pourtant traditionnel soutien de la filière nucléaire. "Ces révélations font craindre que le gouvernement a délibérément évité de réaliser ces enregistrements, écrit-il dans un éditorial du 24 janvier, pour dissimuler à l'opinion certaines informations."
Et le quotidien de faire état de rumeurs selon lesquelles des argumentaires seraient rédigés pour s'assurer que les responsables impliqués donnent la même version des décisions prises par la cellule de crise. "Ces informations, ajoute-t-il, ont pour unique conséquence de saper les efforts réalisés pour restaurer la crédibilité des régulateurs et des opérateurs du nucléaire."
Retrouver la confiance des Japonais, aujourd'hui majoritairement hostiles au redémarrage des 51 réacteurs (sur 54) à l'arrêt, s'annonce donc difficile. D'autant que, d'après le quotidien Mainichi, le gouvernement a également dissimulé un rapport établissant que le Japon disposait de suffisamment de moyens de production d'électricité pour compenser l'arrêt de tous les réacteurs nucléaires et qu'il pourrait passer sans problème l'été, période de pic de consommation.
Le gouvernement aurait agi ainsi pour alimenter la crainte d'une pénurie de courant et convaincre l'opinion d'accepter le redémarrage des réacteurs.
Philippe Mesmer
Article paru dans l'édition du 27.01.12
Abonnez-vous au Monde à 15€/mois
Tokyo, correspondance - L'avenir de la Compagnie d'électricité de Tokyo (Tepco) et du nucléaire japonais passe par la confiance retrouvée de l'opinion. L'entreprise propriétaire et opératrice de la centrale accidentée de Fukushima en a grandement besoin, notamment pour faire accepter les hausses de tarifs - 10 % pour les particuliers et 17 % pour les entreprises - qu'elle veut imposer, avec le redémarrage des réacteurs à l'arrêt.
Les dernières révélations sur ses manquements, comme ceux des acteurs de la filière japonaise du nucléaire, ne vont pas y contribuer.
Le 19 janvier, Tepco a admis le dysfonctionnement d'un système de transmission de données au gouvernement. En novembre 2010, quatre mois avant la catastrophe, l'entreprise devait relier à une alimentation de secours un appareil fournissant en temps réel des données sur la température des réacteurs et les niveaux de radiation autour des installations, à l'ERSS et à Speedi, deux systèmes d'informations faisant partie du réseau gouvernemental de prévention des catastrophes.
Or, à l'époque, la connexion n'avait pas pu être établie, car le câble disponible était... trop court ! D'après l'entreprise, la question a été évoquée avec l'organisation japonaise de sûreté nucléaire (JNES), organisme gouvernemental, mais aucune décision n'a été prise. Tepco a par ailleurs reconnu qu'avant la catastrophe, elle ne considérait pas le problème comme une urgence.
Hostiles
Informée du dysfonctionnement après l'accident, l'Agence de sûreté nucléaire et industrielle (NISA) n'a pas cru bon de le faire apparaître dans le rapport intérimaire de la commission d'enquête sur les causes de l'accident de la centrale, dévoilé en décembre.
Autre problème impliquant la compagnie d'électricité, l'absence d'enregistrements des discussions de la cellule de crise mise en place par le gouvernement, Tepco et la NISA après l'accident. Le 24 janvier, le ministre de l'économie, du commerce et de l'industrie Yukio Edano a présenté ses excuses après avoir confirmé cette information.
M. Edano, qui occupait en mars 2011 le poste de porte-parole du gouvernement, a jugé "regrettable" l'absence de ces enregistrements : "Compte tenu de l'impact de la catastrophe sur l'opinion et des attentes de la population, ils auraient dû être réalisés."
La responsabilité de ces enregistrements, obligatoires selon la loi, revenait à la NISA dont un représentant assurait le secrétariat de la cellule de crise. Ce dernier a affirmé qu'il était trop occupé pour s'en occuper. Et, d'après la NISA, l'absence de ces données n'est pas très grave, car les décisions prises ont ensuite été communiquées en conférence de presse.
Ce point a fait réagir jusqu'au quotidien économique Nihon Keizai, pourtant traditionnel soutien de la filière nucléaire. "Ces révélations font craindre que le gouvernement a délibérément évité de réaliser ces enregistrements, écrit-il dans un éditorial du 24 janvier, pour dissimuler à l'opinion certaines informations."
Et le quotidien de faire état de rumeurs selon lesquelles des argumentaires seraient rédigés pour s'assurer que les responsables impliqués donnent la même version des décisions prises par la cellule de crise. "Ces informations, ajoute-t-il, ont pour unique conséquence de saper les efforts réalisés pour restaurer la crédibilité des régulateurs et des opérateurs du nucléaire."
Retrouver la confiance des Japonais, aujourd'hui majoritairement hostiles au redémarrage des 51 réacteurs (sur 54) à l'arrêt, s'annonce donc difficile. D'autant que, d'après le quotidien Mainichi, le gouvernement a également dissimulé un rapport établissant que le Japon disposait de suffisamment de moyens de production d'électricité pour compenser l'arrêt de tous les réacteurs nucléaires et qu'il pourrait passer sans problème l'été, période de pic de consommation.
Le gouvernement aurait agi ainsi pour alimenter la crainte d'une pénurie de courant et convaincre l'opinion d'accepter le redémarrage des réacteurs.
Philippe Mesmer
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Re: Mais ou en est l archipel...?
Le Japon est revenu à sa consommation énergetique de 1973. Comme quoi c'est possible de faire des efforts en la matière et ils ne sont pas revenu à l'age de pierre.
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Re: Mais ou en est l archipel...?
la aussi source ? et contexte (consommation de 73 par rapport a celle de la france maintenant )?
Parce que pour y vivre, je pense qu'ils pourraient franchement faire plus d'economies...
Parce que pour y vivre, je pense qu'ils pourraient franchement faire plus d'economies...
le japon c'est bon, mangez en.
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Re: Mais ou en est l archipel...?
Source : un dossier dans libération sur le Japon post-fukushima (c'était en août, ça a peut être remonté depuis)Spike_f_spiegel a écrit :la aussi source ? et contexte (consommation de 73 par rapport a celle de la france maintenant )?
Parce que pour y vivre, je pense qu'ils pourraient franchement faire plus d'economies...
j'ignore la consommation de la France en 1973 mais elle doit être plus faible qu'aujourd'hui
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Re: Mais ou en est l archipel...?
Le Point.fr
Le gouvernement japonais a travaillé un temps sur un scénario prévoyant la fin de Tokyo, à la suite d'une série d'explosions nucléaires consécutives à l'accident de la centrale de Fukushima, a révélé mardi une commission indépendante enquêtant sur la réaction des autorités. Le porte-parole du gouvernement au moment de l'accident qui a suivi le tsunami du 11 mars 2011, Yukio Edano, a déclaré aux enquêteurs : "J'ai pensé à un scénario diabolique" où les réacteurs nucléaires auraient explosé les uns après les autres. "Si ça arrive, Tokyo est fini", a expliqué avoir pensé le responsable à l'époque.
Des plans avaient été dressés au cas où une immense évacuation de la capitale aurait été nécessaire, à la mi-mars au moment où la maîtrise de la crise nucléaire en cours était encore très incertaine. La préfecture de Tokyo compte 13 millions d'habitants. En y ajoutant la population des trois préfectures voisines constitutives du "grand Tokyo", la mégapole compte 35 millions d'habitants, formant la plus importante agglomération urbaine du monde. Ces informations avaient déjà été révélées il y a quelques mois par le Premier ministre de l'époque, Naoto Kan, démissionnaire depuis.
L'accident aurait pu être bien pire
Les données plus précises fournies mardi ont été publiées dans un rapport d'une commission d'experts chargée d'enquêter sur les événements entourant la pire crise nucléaire planétaire depuis l'accident de Tchernobyl (Ukraine) en 1986. D'après cette étude, le gérant de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi (située à 220 kilomètres au nord-est du centre de Tokyo), Tokyo Electric Power (Tepco), a voulu au pire de la crise évacuer le site atomique où ses employés tentaient de maîtriser le désastre. Mais Tepco, qui a refusé de répondre aux questions de la commission, s'est vu ordonner à l'époque par Naoto Kan de continuer le travail en maintenant ses travailleurs sur place.
D'après les experts, si le Premier ministre n'avait pas insisté et obtenu gain de cause, l'accident de Fukushima aurait davantage dégénéré, entraînant des conséquences catastrophiques. Près d'un an après le début de la crise, l'accident est aujourd'hui en cours de contrôle et les réacteurs sont en état "d'arrêt à froid", c'est-à-dire que leur température interne est descendue sous les 100 °C. Une centaine de milliers de personnes, habitant les environs de la centrale dans la préfecture de Fukushima, ont été évacuées dans les premières semaines de l'accident. Certaines des zones vidées de leur population vont rester inhabitables en raison d'une forte radioactivité, a prévenu le ministère de l'Environnement.
Le gouvernement japonais a travaillé un temps sur un scénario prévoyant la fin de Tokyo, à la suite d'une série d'explosions nucléaires consécutives à l'accident de la centrale de Fukushima, a révélé mardi une commission indépendante enquêtant sur la réaction des autorités. Le porte-parole du gouvernement au moment de l'accident qui a suivi le tsunami du 11 mars 2011, Yukio Edano, a déclaré aux enquêteurs : "J'ai pensé à un scénario diabolique" où les réacteurs nucléaires auraient explosé les uns après les autres. "Si ça arrive, Tokyo est fini", a expliqué avoir pensé le responsable à l'époque.
Des plans avaient été dressés au cas où une immense évacuation de la capitale aurait été nécessaire, à la mi-mars au moment où la maîtrise de la crise nucléaire en cours était encore très incertaine. La préfecture de Tokyo compte 13 millions d'habitants. En y ajoutant la population des trois préfectures voisines constitutives du "grand Tokyo", la mégapole compte 35 millions d'habitants, formant la plus importante agglomération urbaine du monde. Ces informations avaient déjà été révélées il y a quelques mois par le Premier ministre de l'époque, Naoto Kan, démissionnaire depuis.
L'accident aurait pu être bien pire
Les données plus précises fournies mardi ont été publiées dans un rapport d'une commission d'experts chargée d'enquêter sur les événements entourant la pire crise nucléaire planétaire depuis l'accident de Tchernobyl (Ukraine) en 1986. D'après cette étude, le gérant de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi (située à 220 kilomètres au nord-est du centre de Tokyo), Tokyo Electric Power (Tepco), a voulu au pire de la crise évacuer le site atomique où ses employés tentaient de maîtriser le désastre. Mais Tepco, qui a refusé de répondre aux questions de la commission, s'est vu ordonner à l'époque par Naoto Kan de continuer le travail en maintenant ses travailleurs sur place.
D'après les experts, si le Premier ministre n'avait pas insisté et obtenu gain de cause, l'accident de Fukushima aurait davantage dégénéré, entraînant des conséquences catastrophiques. Près d'un an après le début de la crise, l'accident est aujourd'hui en cours de contrôle et les réacteurs sont en état "d'arrêt à froid", c'est-à-dire que leur température interne est descendue sous les 100 °C. Une centaine de milliers de personnes, habitant les environs de la centrale dans la préfecture de Fukushima, ont été évacuées dans les premières semaines de l'accident. Certaines des zones vidées de leur population vont rester inhabitables en raison d'une forte radioactivité, a prévenu le ministère de l'Environnement.



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Re: Mais ou en est l archipel...?
Ce soir, envoyé spécial sur : le tsunami, 1 ans après...
Ca risque d'être intéressant... Donc faites gaffe quand mm... Un programme intéressant sur une chaine française ça peut choquer....
Ca risque d'être intéressant... Donc faites gaffe quand mm... Un programme intéressant sur une chaine française ça peut choquer....
Dernière modification par DArkDiUK le 01 mars 2012, 20:24, modifié 1 fois.
ydelmetz a écrit : Vous avez des tutos pour gagner l'evo ?
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Re: Mais ou en est l archipel...?
Vu comment les deux animatrices d'envoyé spéciale roulent pour Sarko, je pense pas quele ton sera très anti-nucléaire.
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