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Sinon, la Fnac a finalement envoyé mon Sakura Taisen aujourd'hui, après réception du japonais, dont le coffret est très joli.
Mon meilleur pote est un fou furieux de cette licence. Je le voyais en extase sur l'épisode 3 de la Dreamcast. Pour les profanes que nous sommes, please, qu'est-ce qui te plaît dans cette licence ? Je n'ai jamais pu en saisir les subtilités (sans doute la barrière de la langue même si je lis un peu le jap). Vends nous du rêve, histoire que je ne considère plus mon pote comme un barge pervers
Le troisième épisode est probablement le meilleur. Le coup de la bataille au musée du Louvre était fabuleux !
Mais pour te donner une idée, au départ, le jeu ne m'intéressait pas du tout. Je suis totalement passé à côté du 1 et du 2 sur Saturn (j'ai par contre passé une nuit avec un pote* sur Magic Knight Rayearth, qui reste un excellent jeu, même si la localisation américaine laisse à désirer).
Quand il est arrivé sur Dreamcast, autant la Dreamcast m'intéressait pour Black/Matrix, autant pour Sakura Taisen, je haussais vaguement les épaules. Puis j'ai été chez un autre pote** qui passait ses journées à faire semblant d'aller aux cours du soir pour passer le Bac tout en jouant le jour et la nuit à la Dreamcast. Il s'est bien évidemment jeté sur Sakura Taisen 3 et là, pour la première fois de ma vie, j'ai vu un Sakura Taisen tourner.
Gros coup de bol, je suis arrivé directement pour qu'il me montre un combat et j'ai été scotché : c'était Black/Matrix, donc du tactical, mais sans la progression des personnages, par contre avec une réalisation technique qui enterrait Black/Matrix. Quand j'ai vu cela, j'ai craqué et je me suis mis à Sakura Taisen en commençant par le premier.
Et, en fait, c'est super vicieux comme concept.
Déjà, tu as une ambiance steampunk dans un Japon fraîchement ouvert au monde, donc une sorte de fusion de Japon en cours de modernisation steampunk avec un arrière-fond art-déco, en gros tout ce que j'aime.
Ensuite, le scénario est très développé, notamment dans les interactions avec et entre les personnages. C'est vraiment conçu comme une sorte de sitcom qui t'immerge de telle façon que lorsque tu finis le jeu, tu as l'impression de quitter un quotidien et une famille. Sauf qu'en plus, tu es une sorte de père de famille, dans le genre un peu dépassé, mais néanmoins en charge, et ta gestion influe sur la partie combat : plus les filles t'apprécient et s'apprécient entre-elles, plus tu peux t'amuser à mettre en place des beaux combos.
Enfin, la partie combat est très bien foutue, parfaitement équilibrée dans le sens où, contrairement à un Black/Matrix où en mettant dès le départ tous tes XP dans la frappe de ton personnage principal, tu obtiens un Songokū invulnérable et tu retournes le jeu en baillant, dans Sakura Taisen, même si ta bonne gestion des personnages a une influence, les statistiques restent globalement fixes et ce qui fait la différence, c'est ta capacité à réfléchir convenablement. En gros, si tu es perds, c'est uniquement de ta faute, mais à chaque combat, tu as ta chance de gagner honnêtement. C'est de la pure stratégie, avec des personnages ayant chacun leur personnalité bien calibrée, ce qui te permet de vraiment aborder chaque bataille comme une partie d'échecs où le plateau et les ennemis différeraient à chaque fois, avec des dénivelés à prendre en compte, différentes routes possibles, des coups de théâtre, et une difficulté parfaitement dosée.
Au final, pas besoin d'être un pervers pour aimer Sakura Taisen. Le jeu reste très chaste, mais par contre, il y a une ambiance parfaitement réalisée et très prenante, avec des galeries des personnages approfondis, très travaillés et vraiment attachants, et une partie combat qui est parfaitement huilée et passionnante à jouer pour qui aime les tactical-RPG, avec une partie dialogue qui est à mi-chemin entre action-RPG (tu as des séquences où tu te déplaces librement pour aller parler aux personnages qui vivent leur vie et faire avancer le scénario en pesant chaque fois tes décisions) et novel game (dialogues fixes à choix multiples), le tout influençant donc la partie tactical, ce qui permet au jeu d'offrir une expérience complète ou tous les éléments sont parfaitement intégrés entre eux et où tu as le sentiment, en les faisant à la suite, de vivre au rythme des saisons d'une série TV, de la même manière que chaque saison se découpe en chapitres (ou épisodes, donc), ce qui permet de bien ponctuer l'ensemble.
A mon sens, l'échec relatif du V vient du fait que l'ambiance américaine est moins prenante. Forcément, pour des japonais, c'est intéressant, mais pour moi qui goûte assez peu les USA, c'est déjà frustrant dès le départ. Alors que le Paris de Proust et Maupassant du III correspondait par contre à mes goûts littéraires. Le V reste un bon Sakura Taisen (le IV étant l'épisode de l'essoufflement avant une saison 5 où l'on a tenté un nouveau souffle qui n'a pas pris niveau ambiance, malgré une qualité technique irréprochable).
Quant au nouveau, je sais que je vais être d'un côté déçu (je n'ai toujours pas de PS4 (

), mais, par contre, je suis assez facilement client des Musou, donc avec la mise à jour, je pense que cela sera une expérience agréable, pas transcendante, mais prometteuse pour une éventuelle suite qui corrigerait les défauts de ce premier opus du reboot. Et l'édition limitée japonaise est assez jolie, avec le art book, les CD audio, etc. Elle rappelle la collection sortie sur Dreamcast, qui avait également de la gueule, surtout comparé à l'emballage de la version Windows, beaucoup moins imposant.
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