Spawn in the Demon’s Hand

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Année de sortie : 2000
Genre : Action
Développeur : Capcom
Système : Naomi, Dreamcast
Testeur : nono261084
Testé en septembre 2006

Aaaah….Spawn. Un nom que tout fan de comics ne laissera pas indifférent. Adulé ou détesté, ce « jeune » héros (créé en 1992) s’est pourtant vite placé parmi les références du comics. Malgré cela, il y eut peu d’adaptation et rarement de qualité. Alors, Capcom a t-il réussi son adaptation de cet univers si particulier ?

Background

Pour commencer, un bref résumé de l’histoire. Al Simmons était un agent des forces spéciales américaines. Exécuté sur ordres de ses supérieurs et parvenu aux enfers, il signa un pacte qui devait lui permettre de retrouver son épouse. Il fut ressuscité sous la forme d’un hellspawn, une créature chargée de mener les hordes infernales contre les armées célestes. Désincarné et défiguré, il constata que 5 années s’étaient écoulées depuis sa mort et que son épouse s’était remariée. Chevalier errant au service des nécessiteux, il applique depuis lors sa propre justice de violence et de sang.

Le jeu

Après avoir inséré sa piécette, on arrive devant l’écran de sélection du personnage! Celui-ci fait penser à un jeu de baston classique et propose 12 persos de base ( Al Simmons, Spawn, Cogliostro, Tremor, Grace, Tiffany, Clown, Priest, Brimstone, Sam, Twitch et Redeemer) plus les inévitables cachés au nombre de 24 dont Admonisher, Dark Ages Spawn…! Le choix du personnage est important puisque vous n’aborderez pas le jeu de la même manière. Chacun ayant ses propres forces/faiblesses et ses propres armes. Spawn est polyvalent, Grace se bat avec une lance, Twitch est l’expert en fusil… C’est une très bonne idée car cela donne envie de finir le jeu avec tous les personnages! De plus les armes sont vraiment différentes d’un personnage à l’autre, et sont aussi très nombreuses. Il y a 66 armes dont des épées, des lances, des pistolets, des mines, tronçonneuse, masse d’arme,….
Une fois projeté dans l’arène, le premier point positif nous saute aux yeux : les graphismes. La modélisation des protagonistes est fidèle au comics et les décors bien réalisés. Les arènes, bien que petites, sont toutes vraiment différentes (égouts, glacier, enfer,…) et le level design est plutôt réussi. L’univers sombre et violent de la BD est respecté! De ce côté là, Capcom a fait du bon travail!

Aujourd’hui encore les graphismes restent très lumineux : personnages détaillés, textures fines et effets spéciaux magnifiques. Chaque personnage possède ses propres mouvements contrairement à d’autres jeux ou l’animation est uniformisée. D’ailleurs celle-ci est rapide, propre et sans aucun ralentissement malgré la profusion d’effets à l’écran. L’ambiance sonore n’est pas en reste non plus : musiques metal et bruitages apocalyptiques. Mix entre Mortal Kombat et Quake, une chose est sure, on n’est pas là pour faire de la couture !

Quake + Power Stone = Spawn

Pour ce qui est du concept, Capcom a emprunté des éléments des deux titres cités. En effet, on retrouve le côté Arena de Quake et les bonus de Power Stone (armes à foison, amélioration de la force de la vitesse…). Une fois lancé dans l’arène (seul ou à plusieurs) on est convié à trucider un boss, souvent gros et très puissant, protégé par ses sbires, en un temps donné Le principe est original puisque l’on peut mourir autant de fois que l’on veut. Par contre à chaque mort, du temps vous sera retranché. Sachant que l’on meurt très souvent, cela peut devenir difficile si le temps alloué est juste. Par contre, réussir à vaincre un boss sans mourir est très gratifiant et vous demandera pas mal de pratique.
Une fois le boss envoyé ad patres on change d’arène, et rebelotte, le jeu se contentant de n’être qu’une succession de combats contre des boss (14 niveaux). On aurait aimé un vrai mode story car ce principe devient quelque peu lassant surtout si on joue seul. En revanche à plusieurs le jeu est nettement plus fun puisque quatre bornes peuvent être branchées en réseau.
Autant l’avouer tout de suite, le gameplay est très bourrin! Ca va vite, très vite même. Il en devient difficile de choper certains bonus et d’esquiver les attaques. Heureusement, la maniabilité est simple : une touche pour les attaques, une pour le saut, une pour viser (la caméra passe en vue subjective et il est possible de faire des roulades sur le côté, pas très utile vu la vitesse du jeu) et une pour changer d’arme, chaque personnage pouvant porter 3 armes et se battre à mains nues. Les attaques spéciales s’effectuent en pressant 2 boutons. Dès la première partie on contrôle son personnage parfaitement. Par contre la caméra est parfois un peu délicate même si on peut la recadrer.

A noter que la version Dreamcast dispose d’un deathmatch normal et en équipe jouable à 4 en écran splitté. Le mode boss est quand à lui jouable à 2. La version japonaise est, malheureusement, la seule à posséder pour l’option de jeu en réseau non disponible en version américaine et européenne.

Conclusion

Fan de subtilité, passez votre chemin, Spawn est un jeu défouloir. La forme est irréprochable, l’ambiance du comics est là mais le gameplay paraîtra bien creux pour beaucoup. Le jeu prend son sens à plusieurs, les parties pouvant s’enchaîner jusqu’au bout de la nuit. Seul, on s’ennuiera assez vite. Bref, le jeu parfait pour se défouler entre potes.


Testeur: nono261084
Mise en page et corrections: WoVou