Aero Fighters 3 / Sonic Wings 3

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Année de sortie : 1995
Genre : Shoot’em up
Développeur : Video System
SystĂšme : NeoGeo MVS, AES
Testeur : Wovou
Testé le 24 septembre 2006

A peine un an aprÚs Aero Fighters 2, Video System sort le troisiÚme opus de la célÚbre série Aero Fighters/Sonic Wings.

Le scĂ©nario est dans la continuitĂ© de la sĂ©rie. Vous avez comme mission de combattre le terrorisme international, ce qui vous ferra survoler plusieurs pays et mĂȘme de finir dans l’espace pour dĂ©truire le grand chef. Bref, un scĂ©nario bien faible qui sert de prĂ©texte au voyage dans les diffĂ©rents stages qui nous attendent.

Le deuxiÚme opus avait deux problÚmes majeurs qui altéraient le plaisir de jeu : des graphismes bien fades aux couleurs ternes, et une difficulté bien mal dosée avec des premiers stages beaucoup trop faciles et des derniers niveaux bien difficiles. Voyons-voir ci cet Aero Fighters 3 corrige le tir.

Au niveau de la difficultĂ©, Video System a de ce cotĂ© lĂ  amĂ©liorĂ© les choses. Fini les premiers stages bien mous d’Aero Fighters 2, le premier stage d’Aero Fighters 3 commence directement avec une grosse salve Ă  Ă©viter pour enchaĂźner avec d’autres salves de boulettes sans temps morts. Le challenge commence dĂšs le stage 1 et c’est tant mieux.
La difficultĂ© augmente bien sur de niveaux en niveaux sans jamais devenir vraiment « surhumaine », les tirs venant d’à peu prĂšs partout en grand nombre mais Ă  une vitesse qui permet d’anticiper toujours un minimum. Il faut donc bien se placer en apprenant le plus possible les patterns de boules et se dĂ©placer rapidement de gauche Ă  droite et de bas en haut.

Le jeu commence, comme Aero Fighters 2, au Japon dans la ville de Tokyo avant de partir pour de nouveaux cieux. Pour casser la linĂ©aritĂ© du jeu, deux chemins s’offrent Ă  nous Ă  la fin du stage 1 d’une maniĂšre assez originale : en dĂ©truisant soit l’aile droite soit l’aile gauche de l’avion qui apparaĂźt Ă  la toute fin du niveau vous partirez dans une succession de niveaux diffĂ©rents.
Dans la direction 1 on peut donc s’offrir survol du dĂ©sert dans le stage, un stage aux teintes orangĂ©es bien loin des couleurs ternes qu’Aero Fighters 2. Le stage 4 nous fait dĂ©couvrir Londres et ses monuments, pour partir ensuite vers les cotes Atlantique du Nord de la France. Graphiquement ça va donc mieux avec des dĂ©cors plus jolis et colorĂ©s, mĂȘme s’ils ne sont toujours pas vraiment beaux et encore assez ternes..
Les stages sont en revanche plus court, de l’ordre d’une petite trentaine de secondes avant d’arriver au boss du stage qui prends beaucoup plus de temps. Des boss trĂšs imposants et rĂ©ussi, du gros tank du stage 1 Ă  l’énorme fusĂ©e Ă  plusieurs Ă©tages du stage 5, tous sous forme de « poupĂ©e russe » qui se dĂ©truisent petit Ă  petit.

Le gameplay reste identique avec le bouton A pour tirer, le bouton B pour les bombes. En revanche on change un peu d’univers par rapport aux deux anciens Aero Fighters. Fini les avions futuristes, on a maintenant a disposition des avions de la seconde guerre mondiale.
Nous avons donc 16 avions au total, avec 6 pilotes en provenance d’Aero Fighters 2, et 10 pilotes inĂ©dits, plus deux avions cachĂ©s issus d’anciens jeux de Video System (Rabio Lepus et Turbo Force). Chaque avion a ses caractĂ©ristiques propres, avec pour chacun une puissance de feu, une bombe et une vitesse diffĂ©rente. La vitesse Ă©tant Ă  mon sens l’élĂ©ment le plus important, privilĂ©giez les avions rapides.


Les 12 différents pilotes

Ce choix de mettre des avions de la seconde guerre mondiale s’explique mal. Peut-ĂȘtre Video System a-t-il voulu imiter son concurrent Psikyo qui vient en cette mĂȘme annĂ©e 1995 de lancer en salle d’arcade le magnifique shoot Strikers 1945 ? Quoi qu’il en soit, ce mĂ©lange avions de la guerre 39-49 et des dĂ©cors qui ne s’y prĂȘtent pas avec par exemple dans le premier stage la tour de Tokyo (construite aprĂšs 1950) fait d’Aero Fighters 3 un jeu quelque peu anachronique. Ajoutez Ă  cela des stages trĂšs courts qui s’enchaĂźnent sans vraiment de lien logique, des bombes originales mais trĂšs Ă©tranges (Ă©norme robot, poupĂ©es russes gĂ©antes
) donne l’impression d’un jeu dĂ©cousu sans fil conducteur ni vĂ©ritable direction artistique sĂ©rieuse. Aero Fighters 2, quoi que moins beau et moins colorĂ©, Ă©tait graphiquement plus homogĂšne, plus « rĂ©aliste » aussi sans ce cotĂ© fourre-tout avec par exemple ces bombes exotiques, ce qui fait que de nombreux joueurs prĂ©fĂšrent le 2 Ă  ce nouvel Ă©pisode.

Conclusion

La sortie de Strikers 1945 de Psikyo la mĂȘme annĂ©e (dĂ©veloppĂ© par d’anciens de Video System a l’origine d’Aero Fighter premier du nom) va faire beaucoup d’ombre Ă  Aero Fighters 3, ce dernier se faisait littĂ©ralement enterrer par le jeu de Psikyo.
Loin d’ĂȘtre parfait, Aero Fighters 3 est tout de mĂȘme un bon shoot’em up trĂšs plaisant et avec un gameplay solide qui corrige quelques lacunes d’Aero Fighters 2, en y ajoutant des nouvelles comme un univers graphique dĂ©cousu qui ne plaiera pas Ă  tout le monde.


Wovou