The King of Fighters : Heat of Battle

Facebooktwitter

Nom : The King of Fighters: Heat of Battle
Genre : Baston
Support : Cartouche
Sortie : 1998
Editeur : Takara
Testé sur : Game Boy (optimisé pour le Super Game Boy)
Dispo aussi sur : Neo Geo, Saturn, Playstation, Playstation 2, Wii
Testeur : WellcooK
Testé en mai 2007

KoF9600

Kyo est de retour! Rassurez-vous, ce n’est pas pour nous rechanter une derniĂšre danse, mais bel est bien pour se fritter joyeusement avec ses petits camarades. Et oui, c’est avec une logique commerciale implacable que nous avons droit un an aprĂšs The King of Fighters’ 95 Ă  sa suite: The King of Fighters: Heat of Battle. Nous allons donc refaire une escale sur une Ăźle trĂšs frĂ©quentĂ©e que nous avions dĂ©jĂ  visitĂ©e lors de ce voyage autour des « adaptations de jeu les plus improbables que l’on ait pu trouver ».

KoF9601KoF9602KoF9603KoF9604

On prend les mĂȘmes (ou presque), et on recommence! Tel est souvent le mot d’ordre Ă  la sortie d’un nouveau King of Fighters. Et bien pour ce nouvel Ă©pisode Game Boy la donne est diffĂ©rente, vu que plus du tiers du casting doit passer Ă  la trappe pour faire tenir le jeu sur une cartouche. Si on devait classer les personnages, on pourrait les caser dans trois catĂ©gories:

– La premiĂšre est celle des chefs d’équipe et des hĂ©ros, les personnages principaux de chaque Ă©quipe qui ont souvent Ă©tĂ© les personnages centraux des jeux d’oĂč ils viennent (Kyo, Terry, Ryo, Athena
)

– La deuxiĂšme est celle des personnages secondaires super charismatiques, ou qui sont adulĂ©s car ils reprĂ©sentent les fantasmes des otakus (Joe, Yuri, Eiji, Ralf
)

– La troisiĂšme est celle des personnages secondaires complĂštement ringards ou qui n’ont aucune classe, Ă  un point tel qu’ils en deviennent attachants (Robert, Andy, Daimon
)

Alors que The King of Fighters’ 95 s’est concentrĂ© sur les deux premiĂšre catĂ©gories, The King of Fighters: Heat of Battle se focalise quant Ă  lui sur la premiĂšre et la troisiĂšme catĂ©gorie de personnages. On assiste ainsi au renouvellement de plus de la moitiĂ© du casting, ce qui reprĂ©sente en soit un changement assez considĂ©rable.
De base, vous pouvez donc sĂ©lectionner: Kyo, Andy, Terry, Ryo, Robert, Iori, Daimon, Mai, Geese, Mr Big, Krauser (et oui, la Boss Team est au grand complet), Mature, Athena, Chizuru et Leona. En appuyant trois fois sur Select au logo Takara vous verrez apparaĂźtre Goenitz, le charismatique boss de fin, sur la grille de personnages. Et si vous appuyez vingt fois sur Select, vous rajouterez au casting le boss secret Mr Karate, mais aussi Kagura (Chizuru dans sa version Boss) et les versions « Riot of the Blood » de Leona et Iori. Pour sĂ©lectionner ces versions alternatives, il faut appuyer sur Start lorsque le curseur est sur le personnage concernĂ©. En Ă©tant souple dans notre maniĂšre de compter, on peut donc dire que le jeu propose d’incarner vingt personnages diffĂ©rents, un record pour la Game Boy!

KoF9605KoF9608KoF9606KoF9607

Pour ceux qui n’on pas encore lu le test de The King of Fighters’ 95, je vous encourage vivement Ă  aller y jeter un coup d’Ɠil. En effet, la version originale de l’édition ’96 est vraiment dans la continuitĂ© de celle de ’95. Et les dĂ©veloppeurs de Takara ont conservĂ© cette idĂ©e de continuitĂ© dans la maniĂšre d’adapter ce KoF sur Game Boy.

Le gameplay est ainsi le mĂȘme dans les grandes lignes, et on trouve les mĂȘmes Ă©volutions que dans la version originale. La plus marquante concerne l’abandon de l’esquive par un pas de cĂŽtĂ© qui est remplacĂ©e par une esquive en forme de roulade s’effectuant en appuyant sur A et B en mĂȘme temps que la direction vers laquelle on veut la faire. Du coup, la « Knockdown Attack » (C+D) se fait Ă  prĂ©sent en appuyant simplement sur A et B au mĂȘme moment. Au niveau des nouveautĂ©s, on a Ă©galement droit Ă  l’apparition d’un troisiĂšme niveau de saut, Ă  deux niveaux de puissance pour les super coups spĂ©ciaux (le deuxiĂšme niveau Ă©tant accessible quand la barre de vie clignote et que la jauge de puissance est au maximum), Ă  la possibilitĂ© de se rĂ©tablir rapidement lors d’une chute en appuyant simultanĂ©ment sur A et B au moment ou son personnage touche le sol, et il est possible de se libĂ©rer d’une choppe en appuyant sur le mĂȘme bouton que celui utilisĂ© par l’adversaire au moment oĂč l’on se fait attraper. Lorsque la jauge de puissance est au Maximum, le joueur a accĂšs Ă  de nouvelles capacitĂ©s tant que celle-ci clignote, comme la possibilitĂ© d’échapper Ă  un pressing en effectuant une roulade Ă  l’instant ou un coup est parĂ©. Beaucoup de personnages ont vu leur palette de coups retouchĂ©e (la plupart d’entre eux ont perdu leurs attaques Ă  distance par exemple), et tous ont vu augmenter le nombre de coups Ă  leur disposition. Les combos prennent leurs lettres de noblesse, avec un compteur les affichant Ă  l’écran. Dans l’ensemble, on peut dire que c’est avec ce King of Fighters que la sĂ©rie a commencĂ© Ă  devenir vraiment technique Ă  jouer.

KoF9609KoF9610KoF9611KoF9612

Le jeu reprend le dĂ©roulement de la version Neo Geo: on a le droit Ă  une intro, un Ă©cran titre et un emballage trĂšs proches de leurs originaux, et l’histoire suit le mĂȘme cours (circuit, hahahaha). Une chose est claire: Takara maĂźtrise Ă  prĂ©sent parfaitement son sujet. Les personnages dĂ©jĂ  aperçus dans la version prĂ©cĂ©dente ont Ă©tĂ© retouchĂ©s: ils sont plus fins, et les Ă©volutions que l’on a pu voir sur Neo Geo sont reproduites (comme les petits changements dans la posture de garde des combattants). Les petits nouveaux sont plutĂŽt rĂ©ussis, et ne dĂ©tonnent pas par rapport aux anciens combattants (si tant est qu’il en existe encore, hahahaha). Les graphismes sont plus dĂ©taillĂ©s, et l’ensemble est mieux animĂ© et plus fluide que dans le prĂ©cĂ©dent opus (Dei, hahahaha). Au bout du compte, ce King of Fighters est beaucoup plus dynamique et rĂ©ussi que son prĂ©dĂ©cesseur, et le plaisir de jeu est vraiment intense. Contrairement Ă  ce que l’on a l’habitude de voir (ou conduire: il faut choisir, hahahaha), les dĂ©cors sont loin d’ĂȘtre anecdotiques. Ils reprennent directement ceux du jeu Neo Geo (Trouvetou, hahahaha). Certes ils ne sont pas animĂ©s, mais ils sont finement dessinĂ©s avec beaucoup de dĂ©tails et parfaitement reconnaissables. En cherchant bien, on trouve mĂȘme de petits clins d’oeils dans la plus pure tradition SNK, sous la forme de personnages absents du casting planquĂ©s dans les dĂ©cors. Pleins de petits dĂ©tails ont Ă©tĂ© soignĂ©s, comme les Ă©crans d’avant match ou le design de la jauge de puissance en mode « Maximum ». Les thĂšmes originaux sont moins bien transposĂ©s qu’à l’accoutumĂ©e et, comme pour tous les jeux Game Boy, les bruitages manquent de pĂȘche (Melba, hahahaha). Je tiens Ă  m’excuser auprĂšs des lecteurs pour tous les jeux de mots pourris qui parsĂšment ce paragraphe, mais il se fait tard et je craque (-monsieur, hahahaha).

KoF9613KoF9614KoF9615KoF9616

The King of Fighters: Heat of Battle est une vraie rĂ©ussite. L’expĂ©rience acquise par Takara lors de leurs prĂ©cĂ©dentes adaptations de jeux Neo Geo sur Game Boy a vraiment Ă©tĂ© mise Ă  contribution, et ils ont enfin rĂ©ussi Ă  se dĂ©barrasser des derniers petits dĂ©fauts qui entachaient leurs jeux (comme les dĂ©cors bĂąclĂ©s). On peut donc dire que ce King of Fighters reprĂ©sente l’aboutissement de leur travail, et ça tombe bien parce que c’est leur derniĂšre adaptation d’un jeu SNK. Tout est lĂ  pour retrouver l’ambiance et l’esprit de l’original. Les puristes ne seront vraiment pas déçus, il ne manque rien Ă  ce jeu (si ce n’est une partie des personnages, mais c’était inĂ©vitable).


WellcooK