Hydro Thunder

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Année de sortie : 1999
Genre : Course de bateau
Développeur : SNK
SystĂšme : Midway Quicksilver II, Nintendo 64, Dreamcast, PS One
Testeur : Simou
Testé le 27 septembre 2007

Oublions quelques instant les blockbusters ou les « incontournables » et parlons de jeu moins hypĂ©s. Ça tombe bien, je suis tombĂ© sur la borne de Hydro Thunder au hasard de mes pĂ©rĂ©grinations pendant mes vacances, et mine de rien, il mĂ©rite un petit test.

Signalons que le jeu fait partie d’une sĂ©rie de jeu de course nommĂ©e « Thunder » et comprenant : Artic Thunder, Off Road Thunder et 4Wheel Thunder. Tous ces jeux sont convertis sur consoles, donc si vous avez envie de les dĂ©couvrir…
Comme le titre le laisse deviner, Hydro Thunder vous propulse aux commandes d’un speed-boat à courir sur des circuits fait de riviùres, de plan d’eau et autres milieux humides. Ça change de la route. Le jeu a eu droit a plusieurs adaptations sur Nintendo 64, Dreamcast, et Playstation 1. Graphiquement, la version Dreamcast est la plus proche de l’original mais la version N64 propose un mode 4 joueurs.

Neuf bateaux au choix attendent sur l’écran de sĂ©lection et sont classĂ©s en 3 catĂ©gories : easy, medium et hard. Bien sur, plus le mode de difficultĂ© augmente, plus le bateau est rapide et moins il est facile Ă  piloter. Il existe aussi 4 autres bateaux cachĂ©s, pour les avoir, placez-vous sur un des bateaux medium et appuyez plusieurs fois sur le bouton de vue Pilot jusqu’Ă  ce qu’ils apparaissent. Ensuite, Ă  vous de choisir librement entre les 9 circuits sur lequel vous naviguerez, ceux-ci Ă©tant aussi classĂ©s par 3 niveaux de difficultĂ©s : easy (4), medium (3) et hard (2). L’écran affiche 2 circuits bonus mais ceux-lĂ  sont indisponibles au dĂ©but de votre partie. Si vous voulez y courir, vous pouvez utiliser plusieurs crĂ©dits, la seule condition Ă©tant de finir 3 courses pour le premier et 2 autres pour le second. Finir premier n’est pas nĂ©cessaire pour cela, mais bien Ă©videmment, la premiĂšre place est obligatoire pour Ă©viter d’avoir Ă  insĂ©rer de nouvelles piĂšces. La version arcade aurait un dixiĂšme circuit mais je n’ai jamais pu le vĂ©rifier.

Le level design des circuits est bien pensĂ© et original et les paysages trĂšs variĂ©s allant d’un cimetiĂšre de bateaux, de l’arctique jusqu’Ă  Venise et j’en passe. De nombreux Ă©lĂ©ments parsĂšment le dĂ©cor et les pistes, et des Ă©vĂ©nements viennent ponctuer les courses tel que des bateaux divers venant se mĂȘler aux concurrents ou des mammifĂšres marins ou autres squales de passages. Pour information, le premier circuit bonus reprĂ©sente un New-York version post-apocalyptique sous les eaux aprĂšs passage d’un astĂ©roĂŻde, le level design de ce circuit est trĂšs plaisant et il est dur, Ă©videmment. Quant aux deuxiĂšme, je n’ai pas pu l’essayer. Des raccourcis et des bonus cachĂ©s parsĂšment les pistes et les atteindre nĂ©cessite souvent d’utiliser le Boost Jump (j’en parlerais plus loin) ou de passer Ă  travers certain Ă©lĂ©ments du dĂ©cors, le plus souvent des cascades ou chutes d’eau. Si vous en voyez une, vous avez 7 chances sur 10 de trouver un passage ou un bonus dĂ©rriĂšre.

Pour ce qui est de la progression, les courses se dĂ©coupent en check-point, pas de surprise de ce cotĂ©. Et une fois la course finie, vous pouvez sĂ©lectionner Ă  nouveau le circuit de votre choix et mĂȘme refaire le dernier si le cƓur vous en dit. Il faut noter que passer la ligne d’arrivĂ©e n’a ABSOLUMENT RIEN de compliquĂ©, il faut vraiment le vouloir pour faire un time-out mĂȘme dans les circuits difficiles. Bien Ă©videmment, toute place au classement diffĂ©rente du numĂ©ro 1 se solde par la perte du crĂ©dit. Il faut finir premier devant les 15 autres concurrents pour continuer votre partie et ça, c’est une autre paire de manche. L’IA des concurrents est tout ce qu’il y’a de plus basique, ceux-ci feront leur chemin sans vous prĂȘter plus d’attention et je n’ai jamais vu l’un d’eux emprunter un chemin alternatif mais la victoire n’est pas chose aisĂ©e pour autant. A partir du niveau medium, la bonne connaissance des tracĂ©s et des raccourcis devient indispensable pour espĂ©rer la meilleure place au classement.

LA PRISE EN MAIN

On pilote notre coque de noix avec le volant, vibrant et Ă  retour de force, on gĂšre sa vitesse avec la manette des gaz sur le cotĂ© et un bouton rouge nommĂ© Boost dont vous devinez l’utilitĂ© est placĂ© sur cette derniĂšre. Milieu aquatique oblige, l’adhĂ©rence est une notion Ă  revoir. Les bateaux sont trĂšs manƓuvrables et ont mĂȘme tendance Ă  virer facilement sans ouvblier que la coque rebondit sur les vagues. La conduite est nerveuse et reste purement arcade et est donc trĂšs rapidement assimilable. Personnellement, je n’ai jamais Ă©prouvĂ© le besoin de rĂ©duire ma vitesse en jouant sur les gaz, les bateaux virant facilement. J’avoue nĂ©anmoins ne pas avoir totalement approfondi le jeu, je me garde donc de tout avis dĂ©finitif sur cette gestion de la vitesse. Concernant le boost, c’est un point important du jeu Ă  gĂ©rer. Une jauge en haut Ă  gauche de l’écran reprĂ©sente votre rĂ©serve et il vous faut l’alimenter avec les icĂŽnes rouges ou bleu dispersĂ© un peu partout sur le parcours, les bleus vous donnant droit Ă  4 secondes d’utilisation contre 8 pour les rouges. Pendant son activation, votre machine gagne une invincibilitĂ© temporaire en plus d’une plus grande vitesse de pointe, alors pas de chichi et ne rechignez pas Ă  croiser la route des concurrents ! L’autre utilitĂ© qui dĂ©coule de son utilisation est la technique du Boost Jump qui vous permet de faire littĂ©ralement sauter le bateaux dans les airs (tirez la manette des gaz a fond et enclenchez le Boost). Ce dernier peut ainsi atteindre les bonus en hauteur, passer au-dessus d’obstacles, ou emprunter certains raccourcis inaccessibles autrement. En bref, on prend ses marques dĂ©s la premiĂšre partie et le reste vient tout seul.

LA TECHNIQUE

Sur ce point le jeu est trĂšs propre, agrĂ©able Ă  l’Ɠil, et le clipping n’apparaĂźt qu’Ă  de trĂšs rare moment. Les diffĂ©rentes conditions mĂ©tĂ©o sont rĂ©crĂ©es avec brio et les environnements sont modĂ©lisĂ©s correctement. Mais c’est bien sĂ»r, l’eau, l’Ă©lĂ©ment maĂźtre du jeu, a eu droit au meilleur traitement des dĂ©veloppeurs, et Ă  ce niveau le moteur du jeu assure le spectacle sans baisse de framerate visible. La carte se dĂ©brouille Ă  merveille dans la gestion de la physique des vagues et les effets optiques de l’eau. Les cours d’eau sont rarement calmes et souvent pris par des remous, et on peut voir le dĂ©cor se reflĂšter sur la surface translucide, qui elle-mĂȘme laisse entrevoir les Ă©lĂ©ments immergĂ©s (Ă©paves, animaux marins, etc.). En clair, c’est joli et sans bavures.

CONCLUSION

Rapide, fun, pas trop prise de tĂȘte, et pas moche non plus. De plus, le jeu m’a donnĂ© envie d’insĂ©rer de nouvelles piĂšces; on peut donc dire qu’il remplit bien son rĂŽle.


Simou