Soul Calibur II

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Nom : Soul Calibur II
Genre : Baston 3D
Support : DVD
Sortie Japon : 27 mars 2003
Sortie USA : aout 2003
Sortie Europe : 24 septembre 2003
Editeur : Namco
Testé sur : Playstation 2
Dispo aussi sur : Arcade (system 246), ps2, gamecube
Testeur : PPN
Testé en décembre 2004

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Sur une plate-forme oĂč les jeux de combat 3D se rĂ©sument Ă  Dead or Alive (bon ok, y’a aussi Mortal Kombat et l’autre machin avec des Lotus, mais ça compte pas), il n’est pas bien difficile de se classer parmi les meilleurs jeux de combat sur Xbox, surtout si les mots « Soul Calibur » sont bien mis en Ă©vidence sur la pochette, appĂątant les nostalgiques de la dĂ©funte Dreamcast


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Le packaging (ie. la boßte, il faut bien faire son intéressant de temps en temps
)

Soul Calibur 2 Xbox se prĂ©sente sous la forme d’une classique boĂźte DVD verte avec les habituelles images et discours marketing au dos, histoire de dire « moi aussi je maĂźtrise ce langage incomprĂ©hensible »  Comme il est dit, dans le test de la version Ps2, le manuel est navrant de vacuitĂ©, comprenez par lĂ  qu’il n’y a pas grand-chose d’écrit dedans, et que le peu de mots qui y semble avoir un sens dĂ©crive des Ă©vidences (« appuyez sur Start pour arriver Ă  l’écran titre » au cas oĂč on ne saurait pas lire la mĂȘme phrase Ă©crite en plein milieu de l’écran)
 On constate d’ailleurs, toujours au dos, que le support du Xbox Live (pour jouer sur Internet) est absent, tout comme la liaison multiconsole (donc impossibilitĂ© de jouer Ă  plus de 2), ainsi que la possibilitĂ© d’utiliser une bande-son personnalisĂ©e ce qui, au passage, ne sert Ă  rien de toutes façons, mais il faut bien pousser mĂ©mĂ© dans les orties


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Le casting et les modes

Peu de nouveautĂ©s dans le lot, on retrouve les irremplaçables Mitsurugi, Taki et cie, cependant, on remarque l’ajout de Talim, une petite fille qui se bat avec des sortes de tonfas, et Raphael, le seul vrai nouveau personnage Ă  mon goĂ»t, qui se la joue escrime sur des airs de Tango tout en Ă©tant Français (ne me regardez pas comme ça, j’en sais rien)
 CĂŽtĂ© fausses nouveautĂ©s, on a droit Ă  Cassandra qui ressemble un peu beaucoup Ă  Sophitia, et Yunsung qui plagie carrĂ©ment Hwang. Les personnages cachĂ©s ne sont pas non plus vraiment Ă  la fĂȘte, puisqu’à l’exception de Yoshitmitsu et de Cervantes, ce sont d’infames clones de personnages existants. On remarquera Ă©galement l’anecdotique Necrid qui sort de nulle part, Charade qui est une mauvaise plaisanterie (il copie les coups de tout le monde), et le psychopathe Spawn (personnage exclusif Ă  cette version) qui heu
 no comment. Bon ok je crache le morceau : Spawn est un personnage un peu louche, car il est le seul du jeu Ă  balancer des boules de feu Ă  distance et Ă  voler pendant quelques secondes dans les airs, ce qui dĂ©truit pas mal les normes Ă©tablies par SC2. Etrangement rapide, celui-ci manie sa hache comme un CowBoy en l’agitant dans des mouvements alĂ©atoires uniformes selon des angles bien curieux, style « J’m’appelle Marcel et je suis le boucher du coin ». Mais pour sa dĂ©fense, je lui trouve une crĂ©dibilitĂ© surhumaine (ahah) en tant que modĂšle de dĂ©glinguĂ© de service.

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Les modes de jeu quant Ă  eux sont trĂšs nombreux, vascillant entre arcade, vs, team battle mode, training, et un machin qui s’appelle Weapon Master. Il se prĂ©sente comme un jeu d’aventure, et essaye de trouver des prĂ©textes bidons pour vous faire affronter des ennemis dans des situations spĂ©ciales (le sol glisse, le vent vous pousse vers le vide, l’ennemi brise automatiquement votre garde etc
), bref pour les solitaires et pour ceux qui veulent dĂ©bloquer les bonus (arĂšnes, illustrations, kata, personnages cachĂ©s, armes spĂ©ciales)
 Les modes bonus, qui ont leur onglet dĂ©diĂ©, sont des Ă©quivalents des modes normaux qui permettent d’utiliser les armes spĂ©ciales acquises Ă  la sueur du front en mode Weapon Master.

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La technique (lĂ  oĂč j’étale ma science infuse)

Graphiquement parlant, Soul Calibur 2 peine un peu Ă  voir sur Xbox, non pas qu’il soit moche, il est mĂȘme trĂšs joli avec ses couleurs chatoyantes et ses effets d’alpha de partout, mais d’un point de vue purement technique, il n’exploite vraiment pas la machine : les modĂšles manquent de dĂ©tails par endroit (pas lĂ  oĂč vous pensez hein) les textures sont assez floues parfois ; la conversion souffre en gĂ©nĂ©ral des limitations du support initial : entre temps de chargement absurde entre chaque round dans le team battle mode (mais Ă  quoi sert le disque dur, boudiou ?), absence de rĂ©elles interactivitĂ©s avec les dĂ©cors et leur dĂ©pouillement maladif (soit vous plaquez contre le mur, soit vous tombez dans le vide, et c’est comme ça et pas autrement), bugs de collisions et enchevĂȘtrements disgracieux de polygones, on se demande oĂč sont passĂ©s les 700Mhz et les 64Mo de RAM de la bĂȘte


CĂŽtĂ© sonore, rien de nouveau sous le soleil, mĂȘme si on remarque la trĂšs apprĂ©ciable option de pouvoir enclencher les voix originales en jap’, les voix amĂ©ricaines Ă©tant risibles, et les sublimes musiques Ă©piques que l’on aime tant.

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Le gameplay

VĂ©ritable exemple en la matiĂšre, Soul Calibur 2 reste conservateur (ce qui n’est pas un mal) : 2 touches pour les coups d’armes, une pour les pieds, une pour la garde. RĂ©sumer le systĂšme de jeu serait bien long, mais disons entre autres, que le systĂšme de contre (Guard Impact) est bien mieux pensĂ© que celui de DOA3 au hasard ; quant aux coups, ils sortent bien en gĂ©nĂ©ral et sont, pour la plupart, des combinaisons de plusieurs touches et d’une direction. Parlons en au passage de la croix directionnelle (ou du mini-joystick) : elle permet de se dĂ©placer dans l’espace de l’arĂšne ce qui confĂšre Ă  SC2 une dimension stratĂ©gique que l’on retrouve rarement dans d’autres jeux, mais qui du coup rend les sauts et l’accroupissement bien pĂ©rilleux Ă  exĂ©cuter


« Hey mais tu parles pas de la manette Xbox ! », j’arrive j’arrive : contrairement Ă  ce que les malveillants diraient, la manette Xbox est vraiment bien conçue pour ce genre de jeu, la disposition des touches par dĂ©faut est carrĂ©ment excellente, et le nombre de touches permet de pouvoir utiliser des raccourcis qui combinent en une seule, plusieurs touches (et c’est pas un luxe, quand on regarde la liste des coups)


A 2, Soul Calibur 2 est sans conteste le maĂźtre en la matiĂšre, le jeu est vraiment trĂšs plaisant, mĂȘme entre dĂ©butants, mais c’est tout de mĂȘme dommage de ne pas pouvoir jouer, par exemple Ă  4, surtout quand on voit les possibilitĂ©s qu’il y aurait eu avec le team battle mode


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Conclusion (« hey toi, t’as pas tout lu ! »)

Soul Calibur 2 est donc une rĂ©ussite dans l’ensemble : c’est un bon jeu de baston bien comme il faut, trĂšs plaisant Ă  plusieurs (enfin Ă  2 plutĂŽt, on se comprend), assez joli, et avec une assez bonne durĂ©e de vie Ă©galement. Dommage que le classicisme du jeu et une impression de fainĂ©antise des dĂ©veloppeurs gĂąchent un peu la fĂȘte
 Mais pour les amateurs du genre, il n’y a pas de doute, vous allez aimer (bon c’est sĂ»r que si vous l’avez payĂ© au prix fort, un peu moins).

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PPN