

Année de sortie : 2005 |
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EntrĂ© dans la cour des grands depuis le trĂšs bon Border Down et sa participation aux cotĂ©s du mythique studio Treasure et de Konami pour lâexcellent Gradius V, le studio G.Rev a rĂ©ussi en quelques jeux Ă se doter dâune trĂšs bonne rĂ©putation en matiĂšre de Shootâem up.
Inutile donc de vous décrire à quel point Under Defeat leur dernier rejeton sur Dreamcast était attendu par les fans du genre.
Mais cassons le suspense de suite et commençons par la fin (et non la conclusion, celle-ci sera tout en bas de la page) :
Oui Under Defeat est un bon shoot
Non ce nâest pas le jeu ultime pour tout shooteux qui se respecte
En plus dâĂȘtre annoncĂ© comme le Ă©niĂšme dernier jeu de la dreamcast (le premier fut Ikaruga) Under Defeat innove dans son packaging.
En effet il met un terme au boitier crystal CD des jeux japonais en Ă©tant prĂ©sentĂ© dans un Ă©tui DVD comme les jeux PS2 que ce soit pour la version simple ou la version collector contenant en plus lâOST du jeu.
Ceci plaira ou pas, lĂ ce nâest quâune question dâapprĂ©ciation personnelle et je vous laisse seul juge.
Le second point sur lequel tente dâinnover Under Defeat câest sur son gameplay.
En effet aprÚs avoir relancé le laser à la sauce Metal Black (de Taito) et intégré une gestion particuliÚre du niveau de difficulté dans Border Down.
AprĂšs avoir rĂ©inventĂ© le concept du shoot / jeu de baston dans Senko No Ronde comme lâavait initiĂ© Change Air Blade, nous avons ici un mix entre Zero Gunner 1 et 2 avec une pincĂ©e de Twin Cobra (de Taito).
G.Rev est donc passĂ© maĂźtre dans lâart de remettre avec succĂšs au goĂ»t du jour dâanciens concepts. Et si je vous dis que sur les 8 personnes de G.Rev 5 sont des anciens de chez Taito, je suppose que vous ne serez pas surpris.
Les influences dans les jeux G.Rev
Les influences pour Under Defeat
Le Gameplay
Under Defeat propose donc un dĂ©roulement de jeu Ă lâancienne, cĂ d que les ennemis arrivent et tirent de haut en bas et nous, nous tirons de bas en haut. Et oui Space Invaders Ă tout inventĂ©.
Sauf que tout de mĂȘme ici nous sommes aux commandes dâun hĂ©licoptĂšre et que la particularitĂ© de cet engin est de pouvoir pivoter sur lâaxe de son rotor tout en avançant.
Le jeu se joue donc Ă deux boutons. Un pour tirer et un autre pour la smart bombe (qui au passage est absolument magnifique).
Le fait de rester appuyé sur le bouton de tir bloque celui-ci dans la direction dans laquelle vous étiez. Le relùcher permet de varier votre angle de tir vers la gauche ou la droite. Vous aurez au mieux un angle de 45° de chaque cÎté ce qui nous fait donc un angle de tir total de 90° (oui oui 45*2).
Par contre vous nâaurez jamais le loisir de tourner sur vous-mĂȘme et donc de tirer en arriĂšre. De toute maniĂšre hormis quelques rares exceptions vous nâaurez que peu dâennemis arrivant de lâarriĂšre.
Vous avez aussi la possibilitĂ© dâutiliser 3 types dâoptions qui viendront renforcer le tir de votre vaisseau qui au passage ne possĂšde pas dâupgrade.
Ces options seront utilisables dĂšs le moment oĂč vous ne tirerez pas. Une petite barre de chargement apparaĂźtra et dĂšs lors quâelle sera pleine dĂšs que vous appuyerez Ă nouveau sur le bouton de tir celle-ci se dĂ©clenchera automatiquement.
Suivant lâoption utilisĂ©e, elle mettra plus ou moins de temps Ă se charger et donc vous serez plus vulnĂ©rable aux tirs ennemis puisque pendant le temps de la charge vous ne pouvez dĂ©truire aucun ennemi.
Il faut donc lâutiliser au moment opportun.
Pour les adeptes du scoring, sachez que le fait de dĂ©truire des ennemis via une option apporte plus de points quâavec le tir principal.
AĂŻe mes yeux !
Un point sur lequel Under Defeat mettra tout le monde dâaccord câest au niveau de ses graphismes.
Lorsque lâon lance la galette dans la dreamcast pour la premiĂšre fois la premiĂšre phrase qui sort de la bouche câest : P****n câest beau !
Le jeu est absolument magnifique. Mais de toute maniĂšre il ne reste que peu de pratiquants de la secte du : « La dream câest moche mon emotion engine elle la satellise » et 5 ans aprĂšs lâarrĂȘt de production de la console tout le monde sait quâelle est capable du meilleur dâun point de vu visuel.
Le jeu en plus dâĂȘtre beau Ă tomber, est bourrĂ© de dĂ©tails vous verrez donc les arbres bouger Ă cause des dĂ©flagrations des ennemis abattus ou lorsque vous passerez au dessus dâeux. Vous verrez les douilles de vos balles tomber des ailes de votre hĂ©licoptĂšre lorsque vous tirerez, des engins volants ennemis faisant une jolie vrille avant de sâĂ©craser au sol, bref du tout bon.
Au niveau de lâenvironnement on passera dâun arsenal maritime Ă une ville ravagĂ©e en faisant un dĂ©tour par un canyon. Les 5 stages sâenchaĂźnent sans fausse note et de maniĂšre naturelle.
Ils sont lĂ pour servir un scĂ©nario qui est basĂ© sur une uchronie se dĂ©roulant Ă une Ă©poque qui doit ĂȘtre situĂ©e durant la seconde guerre mondiale. Tout rappelle cette Ă©poque sauf bien Ă©videment les hĂ©licoptĂšres, les missiles et autres joyeusetĂ©s dans le genre.
Et câest lĂ oĂč le scĂ©nario semble pour le moins Ă©trange. En effet nos hĂ©ros ont de bonnes tĂȘtes de nippons et ceux qui ne dormaient pas pendant les cours dâhistoire de monsieur Panigada en 4Ăšme se souviennent quâĂ cette Ă©poque nos amis japonais faisaient parti des forces de lâAxe et Ă©taient donc du cĂŽtĂ© des allemands.
Donc lorsque lâon arrive au boss du 5Ăšme stage et que lâon entend des voix en allemand, ça mâa donnĂ© un sentiment Ă©trange. Mais certainement y a-t-il une explication dans le scĂ©nario du jeu Ă propos de cette situation pour le moins « bizarre » puisqu’apparement le conflit est basĂ© sur l’union luttant contre l’empire
La sĂ©rie des Strickers45 de Psykio utilisait dĂ©jĂ ce type de scĂ©nario et de level design et personne nâa rĂąlĂ© alors pourquoi commencer, dâautant plus que ce nâest pas lâĂ©lĂ©ment le plus important du jeu.
Car ce qui est fondamental câest le plaisir de jeu.
Et pour celui-ci chacun devrait y trouver son compte. On prend plaisir Ă avancer aprĂšs un premier stage qui nâest quâune mise en bouche. Dâautant plus que le jeu utilise un systĂšme de Rank maintenant bien rĂŽdĂ© dans les shoots.
C’est-Ă -dire que plus on avance dans le jeu sans se faire toucher et plus celui-ci est difficile. Pour un mĂȘme stage vous aurez plus dâennemis Ă abattre, les tirs seront plus rapide et mettront vos nerfs Ă rude Ă©preuve.
Le Rank est dâailleurs bien balancĂ© de nâinduit pas dâaberrations comme dans un Battle Garrega vous incitant Ă mourir volontairement Ă certains moments du jeu pour passer quelques passages dĂ©licats.
Mais ne vous y trompez pas, Under Defeat nâest pas un jeu facile loin de lĂ et le one crĂ©diter sera un challenge rĂ©servĂ© aux meilleurs dâentre nous.
Dâailleurs pour cette catĂ©gorie de joueurs G.Rev Ă tout prĂ©vu en implĂ©mentant un second loop du jeu augmentant exponentiellement la difficultĂ©. Celui-ci a Ă©tĂ© travaillĂ© avec le strict minimum puisque bien que le ton des couleurs des stages soit modifiĂ© il consiste simplement Ă refaire les 5 prĂ©cĂ©dents en mode miroir (comme dans un bon Ridge Racer).
Et ça swing aussi musicalement parlant ?
A lâinstar dâun bon Border Down, Under Defeat propose des musiques diffĂ©rentes de ce que lâon a lâhabitude dâentendre dans les shmups habituels avec mĂȘme parfois des effets de style sympathiques comme le dĂ©but du dernier stage que je vous laisserais dĂ©couvrir.
AprĂšs on aime ou pas, moi jâadore.
Et il est bien habillé ?
Dernier point avant la conclusion de ce test, lâinterface du jeu.
Certains la trouveront sobre, moi je la trouve efficace. On trouve tout ce que lâon veut en peu de temps.
Le fameux second loop directement accessible aprÚs avoir terminé une premiÚre fois le jeu.
Une galerie dâimages se dĂ©bloquant au fur et Ă mesure de vos exploits.
Un comptage de votre temps de jeu. Vous gagnez dâailleurs un nouveau crĂ©dit Ă chaque heure de jeu.
La possibilitĂ© de modifier la disposition de lâĂ©cran pour deux bons vieux modes yoko des familles ou un mode tate. Dâailleurs il est possible en cour de jeu de modifier la disposition de lâĂ©cran en plus du gadget durant une pose de sâamuser Ă faire des zooms ou rotations de lâĂ©cran de jeu.
Un mode practice permettant de sâentraĂźner sur tous les stages et mĂȘme de sĂ©lectionner lâendroit oĂč lâon souhaite rĂ©aliser son practice. Si vous souhaitez simplement vous entraĂźner sur le boss du stage vous pouvez le faire.
Vous aurez aussi la possibilité de sauvegarder votre replay pour regarder ultérieurement votre prestation.
LĂ encore il est dommage de ne pouvoir sauvegarder ses replays quâen mode practice. Il aurait Ă©tĂ© bien vu de pouvoir sauvegarder une partie entiĂšre comme dans Zero Gunner 2.
Il y a enfin la possibilité de regarder des replays de la machine. Ils sont de deux types, normaux et avec le score le plus élevé possible comme ceux proposés dans Border Down.
Bon et maintenant on achĂšte ou pas ?
Je conçois que la derniĂšre phrase de mon introduction ait pu heurter la sensibilitĂ© des plus enthousiastes dâentre vous, vous mâen voyez donc navrĂ©.
Etant allergique aux manics câest avec une joie Ă peine dissimulĂ©e que jâattendais ce shoot Ă lâancienne qui allait faire crier de bonheur la lentille de ma dreamcast. Sur ce point le contrat est rempli.
Under Defeat est tel que je lâattendais. Et câest peut-ĂȘtre son plus gros dĂ©faut.
En effet il est dâun classicisme effrontĂ© et jâattendais un peu plus de surprises de la part du studio G.Rev qui nous a dĂ©veloppĂ© le dĂ©jĂ mythique Border Down.
Le jeu est certe efficace mais nâa pas la rĂ©alisation dâun gradius V, la classe dâun border Down ou le gameplay surprenant dâun Zero Gunner 2.
Dâailleurs je me suis remis avec plaisir sur ce dernier que jâavais dĂ©laissĂ© depuis quelques mois aprĂšs 7 heures de jeu sur Under Defeat. DĂ©jĂ lassĂ© ? Je nâespĂšre pas.
Donc oui Under Defeat est un bon shoot, il est mĂȘme trĂšs bon, mais non ce nâest pas le jeu ultime.
Pour du trĂšs grand G.Rev, essayez Border Down.
Si vous souhaitez Ă©changer sur le jeu oĂč le test, merci de cliquer
Sulf’