

Année de sortie : 1991 |
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Burning Fight est un de ces Beat them all quâon a tendance Ă oublier aussi facilement quâon oublie de nourrir le chat, ou quâon oublie de chercher son petit frĂšre Ă lâĂ©cole ou encore lâanniversaire de la belle mĂšre (ce dernier oublie peut apporter de nombreux dĂ©sagrĂ©ments de couple). Pourtant, ce quasi « copier/coller » de Final Fight a aussi quelques bons petits atouts. Malheureusement insuffisants pour enterrer un Final Fight immortel !
Le Scénario
Le clan Casterora qui sĂ©vissait Ă New York sâest fait botter le cul il y a de cela quelques annĂ©es par deux dĂ©tectives de la police locale. En sâenfuyant pour le Japon, ils ont joint les forces dâune autre organisation du crime, les HeiwaGumi. Trop forts pour le pauvre dĂ©tective du pays (me demandez pas pourquoi il est seul, jâen sais rien), les deux new-yorkais qui avaient Ă©tĂ© chargĂ©s de lâaffaire aux US se rendent au Japon pour former le trio qui buttera ce clan dĂ©cidĂ©ment trop puissant ! Câest Ă peu prĂšs ça que raconte le manuel du jeu sur lâhistoire.
Les personnages
Ils sont au nombre de trois comme dans Final Fight. Premier Ă©lĂ©ment qui montre une rĂ©elle volontĂ© de copier le maĂźtre du beat them all. Duke Edwards (le Cody de BF, ou pour dĂ©tailler le personnage moyen ni faible, ni rapide, ni fort, ni lent), Ryu Saeba (le Guy de BF qui est tout vĂȘtu de rouge comme lui, trĂšs rapide mais plus faible) et Billy King (le Haggar de BF, fort mais plus lent).
Le Gameplay
Il nây a malheureusement pas grand-chose Ă ajouter. Entre un personnage fort et lent, un faible et rapide et un intermĂ©diaire, presque tout est dit sur le maniement du jeu. Pour ĂȘtre plus explicite, on a les enchaĂźnements de bases propres Ă tout bon beatâem all, le saut qui permet en enchaĂźnant avec le bouton A de rĂ©aliser un coup de pied sautĂ©, et enfin, si on appuie simultanĂ©ment sur A et B, on dĂ©clenche la technique spĂ©ciale du personnage. Le « Submarine Screw » est un uppercut ressemblant un peu Ă un Dragon Punch que pratique Duke. Le « Hyper Tackle » est la technique spĂ©ciale de Billy, elle lui permet de foncer sur lâennemi comme si il allait dĂ©foncer une porte. Enfin, le « Fan Kick » de Ryu est exactement le mĂȘme coup de pied style hĂ©licoptĂšre que celui de Guy !
Evidemment il y a des armes Ă ramasser. A noter que la plupart de celles-ci se volent directement Ă lâennemi et non pas dans des cabines tĂ©lĂ©phoniques ou autre⊠Si le classique couteau ou le bĂąton se trouve dans tout bon beatâem all, le fait de pouvoir utiliser des bouteilles et de la dynamite est plus rare. Lâutilisation de la bouteille a ça de rĂ©aliste quâaprĂšs un coup elle se casse, et quâainsi on peut lâutiliser tel un couteau pour « piquer » les adversaires. Enfin, pour garder le meilleur pour la fin, un magnum 44 est la meilleure façon de dĂ©gommer lâennemi ! A ça, câest lâĂ©lĂ©ment jouissif de ce jeu. Quand on rĂ©ussit Ă prendre un flingue, et quâon tire avec sans scrupule. Dommage quâon ne puisse garder cet accessoire que quelques instants. (malheureusement les rares gerbes de sang sont dĂ©sespĂ©rĂ©ment jaunes mĂȘme sur une console japonaiseâŠ)
On trouve bien sĂ»r des items comme des Frittes ou des Hamburger pour rĂ©cupĂ©rer de l^Ă©nergie sur le chemin. Aliments cachĂ©s dans des poubelles ou des cabines tĂ©lĂ©phoniques (comme dans Final Fight) ou plus originalement dans (je ne sais pas si le mot est bien choisi, mais vu quâon pĂšte lâobjet) des bicyclettes ou des distributeurs. Dans tous ces objets encombrants que vous aurez la gentillesse de dĂ©molir pour faire de la place, vous trouverez aussi items rapportant des points comme des montres ou des appareils photos.
Les stages
Ils sont au nombre de 5. On commence dans les rues dâOsaka. Ici, de nombreux magasins font parti du dĂ©cor. Note spĂ©ciale, particuliĂšrement jouissive mais malheureusement mal exploitĂ©e, on peut entrer dans certains magasins⊠et y casser des objets (pianos, Ă©talages, etcâŠ) pour accumuler des points. Un comble pour des agents de lâordre ! Autre Ă©lĂ©ment sympathique de rĂ©alisme, on passe Ă coter de boites de striptease !!! Devant un de ces Ă©tablissements, un mec vous invitera mĂȘme Ă entrer. Il vaudra mieux le buter pour quâil ne vous gĂšne pas. Dans le deuxiĂšme stage, vous passerez du marchĂ© souterrain au quai de gare pour arriver finalement sur un train. Endroit stratĂ©gique que choisiront des hĂ©licoptĂšres pour vous tirer dessus. Dans le troisiĂšme stage, on commence dans centre commercial. Ici, on peut entrer dans un petit magasin vendant de lâalcool et tout casser ! Marrant que la notice le mentionne, en ajoutant que lâalcool est un des plus importants revenus du clan, et quâil faut dĂ©truire ces stocks ! On peut mĂȘme buter un clodo dans ce niveau. Chose qui sâavĂšre quasi nĂ©cessaire pour Ă©viter quâil ne vous agrippe par peur ! Ensuite on monte sur un building en construction (comme dans Final FightâŠ). Le stage 4 se passe sur un port. Et enfin, le dernier stage, Ă©volue sur le bateau du clan Casterora. Les stages finissent par des boss (normal) avec parfois des demi-boss dans certains stages.
La réalisation
Les graphismes ont particuliĂšrement vieilli. DĂ©jĂ Ă lâĂ©poque, ils faisaient pale figure face Ă Final Fight. Alors imaginez aujourdâhui⊠Les sprites sont de bonne taille. Mais leur animation laisse Ă dĂ©sirer. Elle nâest pourtant pas meilleure que celle de Final Fight, mais la dĂ©composition des mouvements, les dessins nâont pas la vie des fabuleux personnages de Final Fight. Dans Burning Fight, on a lâimpression dâavoir en face un spectacle de marionnettes. Les personnages sont raides comme des manches Ă balaie, Ă tel point quâon pourrait jurer que les programmeurs leurs en ont enfoncĂ© un dans le cul⊠Les ennemis sont plutĂŽt variĂ©s mais tous mal animĂ©s⊠Les boss et sous-boss sont inintĂ©ressants, beaucoup moins beaux et surtout nettement plus petits que ceux de Final Fight. On a un clone de Hulk Hoggan, un Jean Claude Van Damme dĂ©jĂ trĂšs aware, un samouraĂŻ du pauvre (Ă deux sabre comme⊠aĂŻe pas taper de Fin. aĂŻe ok vous savez) et on finit par affronter un vieux en chaise roulante, ah non sans chaise roulante pour changer dâun autre jeu, qui vous tire dessus avec une sorte de canne/fusil.
La musique ne marquera pas les oreilles des joueurs. Câest trĂšs plat. Les digits vocales sont rares et mauvaises. A noter quâen sĂ©lectionnant sont combattant, il vous rĂ©pondra quelque chose. Duke par exemple, dira « nice choice » avec un accent jap que nâaurait jamais un new-yorkais !
En conclusion, si les programmeurs avaient su moins copier/coller sur Final Fight et plus exploiter quelques idĂ©es sympathiques, le jeu serait sans doute moins passĂ© dans lâoublie. Mieux quâun Final Fight sur Super Famicom (quoi que, et seulement pour les graphismes et la taille des sprites Ă la limite) mais nettement moins bon quâun Final Fight Arcade, ce jeu nâa de rĂ©elle place que sur lâĂ©tagĂšre dâun collectionneur !
Squaregio
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