Burning Fight

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Année de sortie : 1991
Genre : Beat’em all
Développeur : SNK
SystĂšme : NeoGeo MVS, AES, CD
Testeur : Squaregio
Testé le 14 aout 2004

Burning Fight est un de ces Beat them all qu’on a tendance Ă  oublier aussi facilement qu’on oublie de nourrir le chat, ou qu’on oublie de chercher son petit frĂšre Ă  l’école ou encore l’anniversaire de la belle mĂšre (ce dernier oublie peut apporter de nombreux dĂ©sagrĂ©ments de couple). Pourtant, ce quasi « copier/coller » de Final Fight a aussi quelques bons petits atouts. Malheureusement insuffisants pour enterrer un Final Fight immortel !


Le Scénario

Le clan Casterora qui sĂ©vissait Ă  New York s’est fait botter le cul il y a de cela quelques annĂ©es par deux dĂ©tectives de la police locale. En s’enfuyant pour le Japon, ils ont joint les forces d’une autre organisation du crime, les HeiwaGumi. Trop forts pour le pauvre dĂ©tective du pays (me demandez pas pourquoi il est seul, j’en sais rien), les deux new-yorkais qui avaient Ă©tĂ© chargĂ©s de l’affaire aux US se rendent au Japon pour former le trio qui buttera ce clan dĂ©cidĂ©ment trop puissant ! C’est Ă  peu prĂšs ça que raconte le manuel du jeu sur l’histoire.

Les personnages

Ils sont au nombre de trois comme dans Final Fight. Premier Ă©lĂ©ment qui montre une rĂ©elle volontĂ© de copier le maĂźtre du beat them all. Duke Edwards (le Cody de BF, ou pour dĂ©tailler le personnage moyen ni faible, ni rapide, ni fort, ni lent), Ryu Saeba (le Guy de BF qui est tout vĂȘtu de rouge comme lui, trĂšs rapide mais plus faible) et Billy King (le Haggar de BF, fort mais plus lent).

Le Gameplay

Il n’y a malheureusement pas grand-chose Ă  ajouter. Entre un personnage fort et lent, un faible et rapide et un intermĂ©diaire, presque tout est dit sur le maniement du jeu. Pour ĂȘtre plus explicite, on a les enchaĂźnements de bases propres Ă  tout bon beat’em all, le saut qui permet en enchaĂźnant avec le bouton A de rĂ©aliser un coup de pied sautĂ©, et enfin, si on appuie simultanĂ©ment sur A et B, on dĂ©clenche la technique spĂ©ciale du personnage. Le « Submarine Screw » est un uppercut ressemblant un peu Ă  un Dragon Punch que pratique Duke. Le « Hyper Tackle » est la technique spĂ©ciale de Billy, elle lui permet de foncer sur l’ennemi comme si il allait dĂ©foncer une porte. Enfin, le « Fan Kick » de Ryu est exactement le mĂȘme coup de pied style hĂ©licoptĂšre que celui de Guy !
Evidemment il y a des armes Ă  ramasser. A noter que la plupart de celles-ci se volent directement Ă  l’ennemi et non pas dans des cabines tĂ©lĂ©phoniques ou autre
 Si le classique couteau ou le bĂąton se trouve dans tout bon beat’em all, le fait de pouvoir utiliser des bouteilles et de la dynamite est plus rare. L’utilisation de la bouteille a ça de rĂ©aliste qu’aprĂšs un coup elle se casse, et qu’ainsi on peut l’utiliser tel un couteau pour « piquer » les adversaires. Enfin, pour garder le meilleur pour la fin, un magnum 44 est la meilleure façon de dĂ©gommer l’ennemi ! A ça, c’est l’élĂ©ment jouissif de ce jeu. Quand on rĂ©ussit Ă  prendre un flingue, et qu’on tire avec sans scrupule. Dommage qu’on ne puisse garder cet accessoire que quelques instants. (malheureusement les rares gerbes de sang sont dĂ©sespĂ©rĂ©ment jaunes mĂȘme sur une console japonaise
)
On trouve bien sĂ»r des items comme des Frittes ou des Hamburger pour rĂ©cupĂ©rer de l^Ă©nergie sur le chemin. Aliments cachĂ©s dans des poubelles ou des cabines tĂ©lĂ©phoniques (comme dans Final Fight) ou plus originalement dans (je ne sais pas si le mot est bien choisi, mais vu qu’on pĂšte l’objet) des bicyclettes ou des distributeurs. Dans tous ces objets encombrants que vous aurez la gentillesse de dĂ©molir pour faire de la place, vous trouverez aussi items rapportant des points comme des montres ou des appareils photos.

Les stages

Ils sont au nombre de 5. On commence dans les rues d’Osaka. Ici, de nombreux magasins font parti du dĂ©cor. Note spĂ©ciale, particuliĂšrement jouissive mais malheureusement mal exploitĂ©e, on peut entrer dans certains magasins
 et y casser des objets (pianos, Ă©talages, etc
) pour accumuler des points. Un comble pour des agents de l’ordre ! Autre Ă©lĂ©ment sympathique de rĂ©alisme, on passe Ă  coter de boites de striptease !!! Devant un de ces Ă©tablissements, un mec vous invitera mĂȘme Ă  entrer. Il vaudra mieux le buter pour qu’il ne vous gĂšne pas. Dans le deuxiĂšme stage, vous passerez du marchĂ© souterrain au quai de gare pour arriver finalement sur un train. Endroit stratĂ©gique que choisiront des hĂ©licoptĂšres pour vous tirer dessus. Dans le troisiĂšme stage, on commence dans centre commercial. Ici, on peut entrer dans un petit magasin vendant de l’alcool et tout casser ! Marrant que la notice le mentionne, en ajoutant que l’alcool est un des plus importants revenus du clan, et qu’il faut dĂ©truire ces stocks ! On peut mĂȘme buter un clodo dans ce niveau. Chose qui s’avĂšre quasi nĂ©cessaire pour Ă©viter qu’il ne vous agrippe par peur ! Ensuite on monte sur un building en construction (comme dans Final Fight
). Le stage 4 se passe sur un port. Et enfin, le dernier stage, Ă©volue sur le bateau du clan Casterora. Les stages finissent par des boss (normal) avec parfois des demi-boss dans certains stages.

La réalisation

Les graphismes ont particuliĂšrement vieilli. DĂ©jĂ  Ă  l’époque, ils faisaient pale figure face Ă  Final Fight. Alors imaginez aujourd’hui
 Les sprites sont de bonne taille. Mais leur animation laisse Ă  dĂ©sirer. Elle n’est pourtant pas meilleure que celle de Final Fight, mais la dĂ©composition des mouvements, les dessins n’ont pas la vie des fabuleux personnages de Final Fight. Dans Burning Fight, on a l’impression d’avoir en face un spectacle de marionnettes. Les personnages sont raides comme des manches Ă  balaie, Ă  tel point qu’on pourrait jurer que les programmeurs leurs en ont enfoncĂ© un dans le cul
 Les ennemis sont plutĂŽt variĂ©s mais tous mal animĂ©s
 Les boss et sous-boss sont inintĂ©ressants, beaucoup moins beaux et surtout nettement plus petits que ceux de Final Fight. On a un clone de Hulk Hoggan, un Jean Claude Van Damme dĂ©jĂ  trĂšs aware, un samouraĂŻ du pauvre (Ă  deux sabre comme
 aĂŻe pas taper de Fin. aĂŻe ok vous savez) et on finit par affronter un vieux en chaise roulante, ah non sans chaise roulante pour changer d’un autre jeu, qui vous tire dessus avec une sorte de canne/fusil.
La musique ne marquera pas les oreilles des joueurs. C’est trĂšs plat. Les digits vocales sont rares et mauvaises. A noter qu’en sĂ©lectionnant sont combattant, il vous rĂ©pondra quelque chose. Duke par exemple, dira « nice choice » avec un accent jap que n’aurait jamais un new-yorkais !

En conclusion, si les programmeurs avaient su moins copier/coller sur Final Fight et plus exploiter quelques idĂ©es sympathiques, le jeu serait sans doute moins passĂ© dans l’oublie. Mieux qu’un Final Fight sur Super Famicom (quoi que, et seulement pour les graphismes et la taille des sprites Ă  la limite) mais nettement moins bon qu’un Final Fight Arcade, ce jeu n’a de rĂ©elle place que sur l’étagĂšre d’un collectionneur !


Squaregio

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