The King of Fighters ’95

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Année de sortie : 1995
Genre : Baston
Développeur : SNK
SystĂšme : Neo.Geo MVS, AES, CD
Testeur : Kretinou
Testé le 12 juin 2006

« Announcing the King of Fighters ’95 Tournament. The tournament will be conducted as last year and we welcome both new and old victims-er, teams. Break a spine, R… »

Vous voulez savoir comment naissent les lĂ©gendes ? Oui ? Pour cela il faut remonter Ă  leurs racines. En 1994 apparaissait sur Neo-Geo un concept de jeu de combat 2D qui rĂ©unira une bonne partie de personnages emblĂ©matiques SNK ainsi que de nouveaux venus dans des versus de 3 contre 3. Ce fĂ»t le jackpot auprĂšs des joueurs. Le succĂšs confirmĂ©, la firme nippone dĂ©cide de remettre le couvert un an plus tard avec The King of Fighters ’95.


Alors ? Quoi de neuf Docteur ? HĂ© bien, Ă  premiĂšre vue, rien de particulier. Une intro classique invitant les hĂ©ros Ă  se retrouver pour un nouveau tournoi organisĂ© par un certain [R]. A l’écran de sĂ©lection, lĂ  non plus rien de changĂ© : 24 combattants rĂ©unis en 8 Ă©quipes. Mais !?! OĂč est passĂ©e la Team USA ? (n’y pensez mĂȘme pas). Elle a Ă©tĂ© remplacĂ©e par 3 nouveaux personnages et pas n’importe lesquels :


Eiji Kisaragi le ninja d’art of fighting (profitez-en, il n’apparaĂźtra malheureusement pas avant bien longtemps dans la sĂ©rie)

Billy Kane bras droit de l’infĂąme Geese Howard sorti tout droit de la sĂ©rie des Fatal Fury.

Iori Yagami (Yagami Ă  l’envers ça donne quoi ?) dĂ©cris comme le rival ultime de Kyo Kusanagi

Une fois les prĂ©sentations effectuĂ©es, on peut choisir sa Team selon ses goĂ»ts. Mais lĂ  oĂč rĂ©side la plus grosse nouveautĂ© de cette mouture, c’est la possibilitĂ© d’éditer sa propre Ă©quipe. Les combinaisons les plus folles sont alors rĂ©alisables, ce qui va donner une nouvelle dimension Ă  la sĂ©rie et marquer un tournant dĂ©cisif du jeu proprement dit.

Evidemment qu’il n’y a pas que le systĂšme de sĂ©lection qui a changĂ©. Il y a tout d’abord les stages que je vais dĂ©cortiquer ci-dessous :

Angleterre (King, Mai Shiranui et Yuri Sakazaki)


On se retrouve dans un bar assez vide Ă  mon goĂ»t. On ne peut pas dire que ce stage soit magnifique tout comme sa musique Jazzy qui ne vous laissera pas un souvenir indĂ©lĂ©bile. À noter tout de mĂȘme un clin d’Ɠil avec un Duck King, Todo et Heavy D qui font la fĂȘte dans un coin de l’écran. Y a mieux.

Italie (Terry & Andy Bogart, Joe Higashi)


Legendary men return! HĂ© oui, une des team les plus prisĂ©es des joueurs revient dans un dĂ©cor qui fait penser Ă  Gibraltar auquel on ajoute une musique assez prenante. C’est beau, trĂšs beau et colorĂ©. Petite surprise au dĂ©but du round, les combattants sautent du ponton et entament le combat les pieds dans l’eau. Autre force d’SNK Ă  l’époque : le soin apportĂ© Ă  ses productions. On le remarque avec de tout petits rien comme le mouchoir de King ou la casquette de Terry qui une fois sur l’eau, s’en vont avec le courant.

New Team USA (Iori Yagami, Eiji et Billy Kane)


Attention aux yeux! Vous ĂȘtes en train d’admirer un des plus beaux stages de toute la saga KOF. Admirez cette usine dĂ©saffectĂ©e, ce brouillard Ă  raz du sol, les corbeaux, les nuages de fumĂ©e sortant des tuyaux, le ciel orangĂ©, etc. De plus le tout est agrĂ©mentĂ© d’une musique au saxophone. Ce n’est certes pas la « arashi no saxophone 2» de KOF96, mais elle reste trĂšs entraĂźnante.

Japon (Kyo Kusanagi, Benimaru « the gay » Nikkaido et Goro Daimon)


Ce stage reprĂ©sente le Neo-Geo Land d’SNK. Devant se trouve une foule en dĂ©lire qui se dĂ©chaĂźne et crie Ă  chaque fois qu’un joueur s’écrase au sol. En observant un peu mieux le public, vous serez surpris d’y dĂ©couvrir deux autres personnages connus
 mais chut, je vous laisse le dĂ©couvrir par vous-mĂȘme. Bref un bon stage mĂȘme si je regrette l’intro de celui du KOF94 qui vous faisait la morsure du soleil ainsi que la musique un peu en de ça de son prĂ©dĂ©cesseur.

Mexico (Takuma & Ryo Sakazaki et Robert Garcia)


Adios le Pao Pao CafĂ© et bienvenida au dojo de la Kyokugen Team. Petite surprise et innovation de ce tableau, les joueurs dĂ©butent sur un Ă©lĂ©vateur qui grimpe vers la plateforme de combat. C’est donc quelques secondes dans un espace restreint dans lequel il faut combattre (pas Ă©vident avec des boules de feu !!) puis enfin se dĂ©gager. Stress garanti ! La musique reste Ă  l’image du visage de Takuma : ton grave. On retrouvera ce stage dans le KOF98 sous une autre forme. Le tout est trĂšs bon dans l’ensemble.

Brésil (Heidern, Clark Steele et Ralph Jones)


On retrouve Heidern et ses complices sur un pont Ă  une hauteur vertigineuse. Le petit malin que vous ĂȘtes remarquera certainement l’hĂ©lico crashĂ© en arriĂšre plan (dĂ©jĂ  prĂ©sent dans KOF94 et en bon Ă©tat dans KOF96). Que dire de plus Ă  part qu’à chaque affalement de votre personnage vous ferez tomber une chute pierres (qui roule n’amasse
hum). Maintenant j’aimerais que vous ouvriez votre sonotone bien fort, vous ĂȘtes en train d’écouter le « Desert Requiem », c’est roots, c’est grave, secouez vos cheveux longs et tendez le bras. C’est trop bon…

Chine (Athena Asimaya, Sie Kensou et Chin Gentsai)


À nouveau un chef d’Ɠuvre des designers d’SNK. Ambiance poĂ©tique au sein d’une grotte Ă  ciel ouvert avec des cascades d’eau qui passent au 1er et 3Ăšme plan. C’est magique. La musique n’en est pas en reste et vous plonge totalement dans le trip.

Corée (Kim Kaphwan, Chang Koehan et Choi Bounge)


Un stage trĂšs sombre. Nous nous trouvons dans un camp d’entraĂźnement situĂ© Ă  la lisiĂšre d’une forĂȘt et au bord d’une falaise. Il y fait sombre, c’est l’orage, la pluie
 L’ambiance y est somme toute bien rendue accentuĂ©e par une musique qu’on n’entendra pas sur les dancefloors mais qui y trouve sa place. Notez bien les herbes au 1er plan, genre de dĂ©tails sympatoches qui disparaĂźtront au long des Ă©pisodes de la sĂ©rie.

Sous Boss (Saisyu Kusanagi)


L’avant dernier stage se dĂ©roule dans un silo Ă  missiles et l’on y affronte le papounet Ă  Kyo lĂ©gĂšrement conditionnĂ© pour ne pas vous faire du bien. Un joli dĂ©cor avec des couleurs froides. Ne vous attardez pas trop sur votre environnement, comme je l’ai dit, Saisyu est une teigne qui vous donnera pas mal de fil Ă  retordre. Si vous avez un unibios, vous aurez la possibilitĂ© de jouer avec lui (ou Omega Rugal) et pour les pauvres qui n’ont pas ce chip ils peuvent toujours faire la manip suivante : Maintenir start Ă  l’Ă©cran du roaster, puis :h:+B, :d:+C, :g:+A, :b:+D. .

Boss Final (Omega Rugal)

Voici venir une vieille connaissance avec quelques changements. En effet, ce coquinou s’est fait implanter des parties mĂ©talliques qui le font ressembler Ă  Terminator en plus nerveux. Rapide, puissant et dĂ©terminĂ©, il vous en fera voir de toutes les couleurs bien que plus accessible que dans KOF 94. Son stage reprend l’ambiance du silo mais avec un combat sur une passerelle qui vous conduira jusqu’à la tĂȘte d’un missile le tout sur une musique endiablĂ©e (Montez le son !!!)

Gameplay

C’est surtout ici que KOF 95 se dĂ©marque de la version 94. Lorsqu’on regarde la liste des coups, on se rend compte qu’elle a Ă©tĂ© Ă©toffĂ©e. Par exemple, Athena reçoit son fameux « Athena’s Psycho Sword » ou Terry son « Power Dunk ». On a donc de nouveaux special et super moves selon les personnages (pas tous hein). Il n’y a pas que les coups qui sont rajoutĂ©s; Ralph et Clark vont se diffĂ©rencier avec leurs « stands » et quelques autres amĂ©liorations graphiques.

Autre grosse nouveautĂ© est de pouvoir placer une attaque directement aprĂšs un « sidestep » (A+B). Lorsque effectuez votre pas de cĂŽtĂ©, enchaĂźnez directement avec A,B,C ou D. C’est un coup qui ne va pas dĂ©monter la mĂąchoire de votre adversaire mais restera toujours pratique de temps Ă  autres.

On continue avec les « quick counter attack »; lorsque vous avez chargĂ© Ă  fond votre « powerbar » et que vous bloquez une attaque de votre adversaire, vous serez en mesure de lui mettre rapidement (/!\ timing) en pleine tronche un special voir mĂȘme un super move. Une fois cette technique maĂźtrisĂ©e, Ă  vous les chemins de la gloire.

Quant Ă  difficultĂ© face aux bots, alors lĂ , accrochez-vous et prenez quelques vitamines car vous allez transpirer. En effet, cette version est hyper nerveuse. Je mets au dĂ©fi les plus aguerris de s’en sortir les doigts dans le nez. Ce KOF constitue un excellent jeu pour dĂ©velopper vos rĂ©flexes ou pour les personnes qui n’ont pas d’amis avec lesquels jouer (si, si, ça existe^^’).

J’aimerai encore parler de 2 particularitĂ©s qui Ă©taient dĂ©jĂ  prĂ©sentes dans le KOF94 mais qui disparaĂźtront dans le KOF96 :

1. Les mini cut-scenes lorsque le dernier combattant d’une Ă©quipe s’Ă©crase au tapis dans une rĂąle de dĂ©sespoir. Toujours sympa pour profiter de ce moment pour se moquer de son adversaire (moins drĂŽle quand c’est vous).
2. DĂ©chirer les vĂȘtements des fifilles (Benimaru exclu) dans le jeu. Il faut qu’une des 3 filles soit achevĂ©e avec un special move (HaohShokohKen par ex.).

Le son et les bruitages ne sont eux non plus pas en reste. Les crĂ©pitement du feu du stage de la corĂ©e, l’eau qui goutte au stage de la chine ou les coups reçus sont trĂšs bien foutus. Les voix aussi sont toujours bien reprises lors d’attaques ou quand un joueur tombe K.O.. On notera aussi le rire dĂ©moniaque de Iori lorsqu’il gagne et qui aura plu Ă  de nombreux joueurs. De mon avis personnel, j’ai quand mĂȘme l’impression que KOF 94 reste Ă  ce niveau (bruitage) le meilleur, et pour tous les KOF.

King of Fighters ’95 : du passĂ© au prĂ©sent

Dans l’ensemble, au moment de sa sortie, KOF 95 Ă©tait une des meilleures rĂ©alisations d’SNK. C’est le jeu qui a Ă©tĂ© le plus vendu en unitĂ©s (1’000’000 env.) mais sera vite (malheureusement et naturellement) oubliĂ© Ă  la sortie de KOF 96. A l’heure actuelle, c’est un des titres les plus mĂ©connus de la saga. Rares sont les joueurs qui apprĂ©cient ce titre. C’est normal, d’une part la saga offre des opus plus fournis en personnages et de meilleurs graphismes. D’autres parts son gameplay est un peu plus rigide et austĂšre que ses successeurs. Il est pourtant, Ă  mon avis, dommage de passer Ă  cĂŽtĂ© de ce KOF. Ça ne serait pas dĂ©couvrir qu’est-ce que le « Old School » veut dire et d’une autre part, en essayant de l’apprivoiser, certains pourraient en tirer du plaisir pour ses matchs rapides et ses retournements de situations. Un jeu qui ravira les nostalgiques et les accros du « roots gaming »! Une valeur sĂ»re de toute maniĂšre…

You never had a chance, blowhard! Good day!

Testeur: Kretinou
Mise en page: Kretinou, WoVou

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