Gaia Crusaders

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Année de sortie : 1999
Genre : Beat’em all
Développeur : Noise Factory
Système : PCB (hardware Cave 1st generation)
Testeur : Captain Algeria
Testé en 2002

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Sortie de nulle part, la société Noise Factory (société formée par des anciens d’Atlus, ayant déjà travaillés sur les anciens Goketsuji Ichizoku/Power Instinct) s’est fait connaître du petit monde des joueurs d’arcade. Après avoir sortit Sengoku 3 pour le compte de SNK en 2001, Rage of the Dragons pour Evoga, Metal Slug 4 pour Mega Enterprise en 2002, Matrimelee en 2003 et Shin Goketsuji sur PS2 en 2006, Noise s’est révélé être une société au talent et au potentiel interessant. Mais avant de devenir ce qu’elle est, Noise Factory faisait des jeux, ou plutôt un jeu, Gaia Crusaders.

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La découverte

Mode « Je raconte ma vie ». C’était le 24 mars dernier, me rendant à une mini représentation théâtrale au Centre Culturel Français d’Oran (Chrono-Lecture avec Jean Mourière, très bon spectacle d’ailleurs) que je découvre la bête. Le spectacle commençant à 15 heures, et moi hyper à la bourre, je décide de couper par une de ces petites ruelles qui donnent sur arrière cour et qui sont si mal fréquentées de nos jours (euh, c’est pas vrai, je vais toujours dans les coins les plus sordides, et je ne me fais jamais agresser. Mieux, c’est là que l’on découvre les vestiges et paysages architecturaux des temps passés). En flânant entre les ruelles, j’entends ce cliquetis si commun aux salles d’arcade (j’ai un 6ème sens comme Wolverine pour dénicher les salles d’arcade). La salle est paumée, moche, salle, et mal fréquentée (que des mioches); le gérant est un vieux black -fuck rasicme- aux cheveux blancs et bouclés avec une jambe en bois que l’on dirait sortit d’un de ces films des folles années 20-30 ‘ricaines ou l’on voit ces grands blacks baraqués à mort travailler dans les champs de coton ou de magnioca. Mais bon la n’est pas le sujet du jour. Bref, j’entre, et la qu’est-ce que je vois, entre Virtua Striker 2 et une version pirate de Street Fighter 2 Turbo : Gaia Crusaders !

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Comment ça se joue ?

Gaia Crusaders, pour ceux qui ne l’auraient pas deviné, est un beat’em all proposant d’incarner 5 persos au début (puis 2 autres après le 3ème stage), qui auront pour but de sauver le monde des forces du mal (Le scénario -présenté dans l’intro- rappelle d’ailleurs beaucoup celui de Sengoku 3, avec cette même lune rouge).

La prise en main de ce titre est hyper simple, 4 boutons formant la configuration suivante: Un bouton pour les poings, un pour les pieds, un pour les sauts (doubles sauts possibles), et un pour les attaques spéciales. Certaines combinaisons de boutons sont possibles, tel que la garde qui se fait en appuyant sur poing et saut en même temps. Petit détail : pour garder il faut anticiper à mort les attaques des ennemis, donc bien connaître le jeu; Aussi en appuyant sur poing+pied+saut on obtient une attaque de proximité vous rendant invulnérable pendant quelques instants. Enfin, le jeu permet les dash (et les attaque en dash), mais ce ne sont pas des runs à la Sengoku 3 ou Captain Commando, mais de simples petites glissades qui n’ont qu’une maigre porté.
Coté combos le jeu en propose, mais il est difficile de les sortir. A la base, on ne peut faire que 3 coups normaux pour finir sur un denier coup ou une attaque spéciale, après on ne peut plus re chopper les ennemis. Mais si l’on casse l’enchaînement par un dash (ou une attaque en dash) l’enchaînement pourra être continué. De plus, comme pour SENGOKU 3, cumuler les ennemis donne des combos doubles, triples, voir même plus.
Côté items le jeu n’est pas gâté. En tout il doit y en avoir 3 ou 4 : une épée pour trancher dans le lard, un détonateur qui fait sauter des bombes dans la zone de l’écran, et une tortue orbe (je n’ai trouvé que ce nom, c’est une mini tortue avec un dôme sur le dos, un peu à la A’Tuin, la tortue géante qui porte sur son dos le disque monde/Disc World, dans la série littéraire et vidéo-ludique de Terry Pratchett) qui tue tous les ennemis présents sur l’écran.
L’originalité du jeu se trouve dans le system de magie élémentaire. Chaque personnage est spécialisé dans deux éléments sur trois (l’eau, le feu, et le vent mixé avec de la terre qui donne une tempête de sable -original n’est-ce pas ?) tuant les ennemis, cela même laisse à terre des orbes symbolisant un élément, chaque orbe permettant une attaque spéciale (3 types d’attaques basées sur les 3 éléments du jeu). Si un personnage utilise un orbe et que l’élément de cet orbe est une des deux spécialités du personnage, il se produira une attaque géante ayant effet sur tous les ennemis présents à l’écran (un peu comme pour les attaques finales de Sengoku 3). Si cet orbe représente l’élément qui n’est pas la spécialité du personnage choisi, celui-ci fera simplement une attaque spéciale avec une moyenne portée. L’intérêt devient alors de bien gérer l’ordre des orbes élémentaires et de bien choisir son perso en fonction de sa spécialité.

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Les personnages, au nombre de 5 au début, passent à 7 vers le milieu du jeu. Jimi Isaac qui par son style rappel Jimmy Lewis de Rage of the Dragons, Fread/Ferd Sathal un rasta bien rapide et puissant -le meilleur perso du jeu-, Kohen/Red une exorciste nippone, Koou/Tigre un de ces combattants chinois dans un style bien « empire du milieu », et enfin M89/M-89’s un robot femme (le plus mauvais perso, hyper lourd, porté 0,…); Vers le 3ème ou le 4ème stage, se joindront à l’équipe 2 nouveaux personnages, un démon bleu, et un prêtre shaolin. Il semblerait même que Kohen et Koou puissent se transformer, mais je n’ai pas vu cela durant mes différentes parties.

Petit plus : le nombres d’ennemis présents dans le jeu se compte par dizaines. Je n’ai d’ailleurs jamais vu autant d’ennemis différents dans un beat-them-all en arcade (donc Guardian Heroes excepté, celui-ci n’étant sortit que sur Saturn). Leur design est très original, de la rose à tête de mort, en passant par les totems squelettes, et finissant par les hommes-oiseaux à tête de skeletor (celui des Creepy Crawlers), qui seront même repris pour Sengoku 3.
Pour finir, le jeu se compose de plus ou moins une dizaine de stages, mais comme il est très difficile et les stages très longs, il devient vraiment ardu de voir la fin en un crédit. Un jeu à réserver au acharnés (mais vraiment acharné, vu la difficulté du jeu).

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Les faiblesses du titre

Côté gameplay et intérêt, le jeu s’en tire plutôt pas mal, mais d’un point de vu plus esthétique on fait la grise mine. Les graphismes, même s’ils ne sont pas moches, semblent hyper anciens. Si le jeu était sortit en 1994 ou 1995, là oui, on pourrait fermer les yeux. Mais pour un jeu de 1999 c’est ridicule (en cette année est sortit Street Fighter III Third Strike et Garou :Mark of the Wolves tout de même).

Côté son, idem, les musiques collent bien à l’ambiance post-apocalyptique mais ne sont pas aussi bien orchestrées que ça.

Au final

Même si sur le plan esthétique Gaia Crusaders est un ratage, il se révèle après quelques essais, un vrai plaisir à jouer, surtout si l’on est fan de jeux bien oldies et de beat-them-all à l’ancienne. Et en fin de compte se trouve comme un complément idéal à Sengoku 3 dont il n’est en vérité qu’une version brouillon, un SENGOKU 3 0.5 en somme. Bref, un jeu qui n’est pas LE hit dans le domaine des beat-them-all, mais qui est une bonne tentative de ses créateurs, et que l’on doit essayer au moins pour dire j’y ai joué.

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Captain Algeria