

Année de sortie : 1991 |
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En février 1991, le désormais cultissime Street Fighter II World Warrior donnait le premier coup de hache signant le rapide déclin du beat’em up en faveur du Versus. Neuf mois plus tard, Knights of the Round, beat’em up de Capcom, réussit néanmoins à laisser son empreinte dans l’esprit des joueurs. Merci Mr Capcom.
L’histoire
Une légende raconte que l’Homme dont le destin est celui d’être roi, extraira l’épée sacrée EXCALIBUR de la pierre. Un jour, Arthur, qui s’entraînait durement pour devenir Chevalier, sortit de sa prison l’épée magique et le destin se mit en marche. Le Magicien Merlin vînt à lui et lui révéla que seul le Graal pouvait purifier le monde du chaos et il est du devoir du roi détenant Excalibur de le trouver. Aidé de ses fidèles chevaliers Lancelot et Perceval, Arthur partit donc en quête du Graal qui l’amènera sur 7 niveaux dans un premier temps à défaire l’actuel tyran puis repousser les envahisseurs barbares alliés aux traîtres de la couronne.
Système de jeu
Beat’em up à scrolling horizontal sorti sur le board CPS-1, le même que Final Fight, Punisher et autres Street Fighter 2, le jeu nous propose de choisir entre 3 chevaliers : L’agile et rapide mais peu puissant Lancelot, le très équilibré Arthur et le puissant mais lent Perceval armé de sa hache. Comme tout bon chevalier, le joueur pourra chevaucher un cheval via certains bonus ou en utilisant la monture du cavalier adverse désarçonné par nos coups.
Les commandes nécessitent 2 boutons :
Le A pour les coups d’épée.
Le B pour les sauts et pour monter à cheval.
Une garde est possible en mettant le stick en arrière un quart de seconde après avoir appuyé sur le A. Elle ne peut être tenue que quelques secondes et n’encaisser qu’un seul coup mais octroie au joueur une invincibilité d’une petite seconde. Si la garde est tenue jusqu’au bout sans recevoir de coup, le joueur reste paralysé quelques secondes d’épuisement…
A suivi très rapidement d’avant permet de donner un coup puissant.
Arrière + B permet une technique d’évasion propre à chaque persos par exemple Perceval fera une roulade arrière, Lancelot sautera en arrière tout en restant face à l’adversaire tout en donnant des coups d’épée et Arthur, comme lancelot mais d’un bond bien lourd avec un seul coup d’épée…
A+B permet de sortir son attaque spéciale ce qui nous coûtera comme à l’accoutumer un peu de vie, ou d’abandonner son cheval qui s’enfuira en piétinant tout sur son passage.
Enfin, chaque perso à un coup particulier, cheval inclus.
En appuyant deux fois rapidement vers l’avant, Perceval se mettra à courir puis peut finir sa course sur un coup puissant et le cheval fera un saut avant et retombera lourdement sur les ennemis.
En appuyant sur A suivi très rapidement de Haut, Lancelot donnera un coup de pied sauté sur l’adversaire et Arthur donnera un coup d’épée vertical sauté.
Sinon le jeu se joue comme tous les beat Capcom, c’est-à-dire en appuyant sans cesse sur le A déclenchant automatiquement un combo et la possibilité d’effectuer un beau 180° sur soi même tout en « slashant » pour compenser l’impossibilité de balancer des ennemis sur les lâches nous attaquant dans le dos.
Dernière grande subtilité du jeu: plus le joueur gagne de points, plus il augmente d’expérience et ses capacités s’amélioreront à chaque palier franchi qui sont au nombre de 15. En pratique, comme les adversaires sont eux aussi de plus en plus fort, la différence n’est pas énorme mais par contre la tenue du joueur évoluera tout au long du jeu.
Les Graphismes
Les héros sont charismatiques et leurs différents costumes et armes illustrant leurs degrés d’expérience ont un design très classe et soigné donnant une motivation aux joueurs pour la chasse au points.
Les dizaines d’ennemis rencontrés tout au long du périple ont aussi bénéficié d’un travail très soigné et diversifié allant du simple soldat des sorciers en passant par des barbares, des tigres ou encore des chevaliers en armure.
Le gros point fort du jeu est l’utilisation d’une très riche palette de couleur à l’écran conférant une grande richesse visuelle à l’ensemble du jeu que ce soit les effets métalliques des armures ou les multiples dégradés des décors très richement détaillés par ailleurs, le tout avec un énorme souci du détail. Du grand art.
L’animation
Le jeu scrolle horizontalement sur 2 plans de manière très fluide, même surchargé de sprites. L’animation des personnages est bien décomposée, avec des détails qui font plaisir comme l’adversaire qui perd son casque au fil du combo. Les décors fourmillent de multiples animations donnant une dimension plus épique à notre quête que ce soit les vagues s’échouant sur la plage en arrière plan, le moulin à eau, ou encore un fond de bataille en plein brouillard. Du très grand Capcom.
Le son
Les bruitages ont été réalisés avec soin que ce soit le son des armes qui s’entrechoquent, le hennissement des chevaux ou encore l’environnement comme la mer ou les bruits de bataille.
Les musiques à l’orchestration synthétique très pure nous offrent des mélodies mémorables accompagnant parfaitement l’action tout en restituant bien une ambiance médiévale. Une grande réussite.
La jouabilité
D’une difficulté très bien dosée, le joueur progressera avec plaisir tout au long du jeu en n’utilisant que les commandes de bases. Par contre, les commandes » spéciales et atypiques » consistant à appuyer dans une direction quasiment instantanément après le bouton mettront plus de temps à être maîtrisées mais permettront aux joueurs d’accéder aux subtilités du gameplay et de mieux survivre face à des situations bien définies et globalement bien sûr.
La durée de vie
Un remix plus subtil du mythique Final Fight dans une ambiance médiévale mémorable sur sept niveaux. A cela s’ajoute la possibilité de jouer à 3 simultanément ainsi qu’une quête du point pour améliorer son équipement. Les connaisseurs sauront apprécier.
Au total
Un grand classique de Capcom à la réalisation classieuse et à l’ambiance unique. A (re)découvrir dans les conditions de l’époque pour le savourer à sa juste valeur.
Testeur: Omega Kyo
Mise en page: WoVou