Radiant Silvergun

Facebooktwitter

Année de sortie : 1998
Genre : Shoot’em up
Développeur : Treasure
SystĂšme : ST-V Titan, Saturn
Testeur : Omega Kyo
Testé le 7 Juin 2004

En 1998, la gĂ©niale Ă©quipe de TREASURE, dĂ©jĂ  responsable de plusieurs jeux cultes comme Gunstar Heroes sur MegaDrive ou encore Guardian Heroes sur Sega Saturn, sort Radiant Silvergun sur le systĂšme d’arcade STV basĂ© sur le hardware de la Saturn.
Ce jeu fit l’effet d’une bombe Ă  sa sortie et est encore considĂ©rĂ© par certains comme le meilleur shoot’em up de tous les temps.
Donc voici le test de ce jeu cultissime encore inégalé à ce jour.

Histoire (approximative)

En 2520, des scientifiques tentent de transfĂ©rer la base de donnĂ©es d’une carcasse robotique datant de la nuit des temps dans une sorte de cristal
.
Il s’avĂšrera que la conscience de cet androĂŻde est en fait celle de « Dieu ». FĂąchĂ© d’avoir Ă©tĂ© rĂ©veillĂ©, il prit le contrĂŽle de toutes les formes de machines avec pour but l’extermination de l’humanitĂ©.
La Star Fox team, Ă©tant actuellement monopolisĂ©e par la menace Andros, c’est une autre Ă©quipe qui fut appelĂ©e Ă  la rescousse


Vous incarnez un des membres de cette équipe dans ce shoot vertical jouable à 2 simultanément.

SystĂšme de jeu

Au dĂ©but du jeu, on prend les commandes d’un vaisseau surarmĂ©.
3 boutons sont utilisés pour maßtriser son arsenal :
Le A : VULCAN : tir vertical standard.
Le B : HOMING : tirs lasers rapides verts autoguidés partant en diagonale des 2 cÎtés du vaisseau ( pas trÚs puissant mais trÚs pratique
)
Le C : SPREAD : tir bleu clair partant aussi en diagonale (22.5° par rapport Ă  l’horizontal), trĂšs lent mais lors du relĂąchement de la pression du bouton, ou Ă  un contact, le tir laisse une belle boule Ă©nergĂ©tique pendant environ 2 secondes qui dĂ©truit ou endommage tout ce qui y rentre en contact

A+B : HOMING PLASMA : dĂ©ploie 2 lignes bleues qui balaient l’écran de l’avant, sous forme de V de petite amplitude. Cette amplitude augmente jusqu’à ne laisser qu’un espace port d’environ 60° Ă  l’arriĂšre selon la puissance de l’arme. Au contact d’un adversaire, elles enclenchent un Ă©clair bleu continu jusqu’à sa destruction
De plus, ce tir ne tient pas compte des diffĂ©rents reliefs du dĂ©cor.
A+C : BACK WIDE LOCK : le mĂȘme type de tir que le A mais ne gardant qu’un simple tir avant et privilĂ©giant surtout la puissance de tir vers l’arriĂšre mais en plus diffus.
B+C : LOCK ON SPREAD : de petits v inversĂ©s apparaissent Ă  l’écran en rotation continue autour du vaisseau dĂ©limitant un large pĂ©rimĂštre autour du vaisseau. Tout ce qui s’y trouve est lockĂ© et dĂ©truit par un laser orangĂ© comme dans un Panzer Dragon ou un Layer Section.
Et enfin, l’arme qui a donnĂ© son nom au jeu : la RADIANT SWORD. En appuyant sur les boutons A+B+C, une lame bleue effectue un 360° autour du vaisseau dĂ©truisant les adversaires aux alentours et absorbant les tirs roses pour les concentrer dans une jauge. Une fois remplie, on peut dĂ©clencher en rĂ©appuyant sur A+B+C l’apparition de 2 Ă©pĂ©es Ă©nergĂ©tiques immenses, balayant de l’arriĂšre Ă  l’avant tout l’écran de jeu. ExtrĂȘmement destructrice et rendant le vaisseau invincible pendant ce laps de temps, elle est essentielle Ă  maĂźtriser surtout en dĂ©but de partie, compte tenu de la relative faiblesse de l’armement.
Il n’y a pas d’item pour upgrader l’armement mais leur niveau augmente de 0 Ă  33 selon leur frĂ©quence d’utilisation comme dans un RPG et les combinaisons de tir comme A+B feront augmenter le niveau des armes A et B
.

Pour le systÚme de points, plusieurs subtilités se présentent à nous :
Lorsqu’on frîle les murs ou tirs adverse, de petites particules apparaissent autour du vaisseau indiquant qu’on gagne des points.
Secondairement, de petits chiens rapportant pleins de points sont disséminés à travers le jeu dénichable en utilisant le LOCK ON SPREAD.

Enfin, le systĂšme de CHAIN. Les adversaires sont rĂ©partis en 3 couleurs : le rouge, le jaune et le bleu (le violet aussi, mais anecdotique
). Si l’on dĂ©truit des ennemis de mĂȘme couleur Ă  la suite, leur destruction laisse apparaĂźtre un nombre qui croĂźt de maniĂšre exponentielle, d’oĂč l’intĂ©rĂȘt pour les chasseurs de score.

Le déroulement du jeu

On commence le jeu au niveau 3. AprĂšs avoir vaincu les 5 premiers boss (chacun Ă©tant protecteur d’une section 3A, 3B etc.
), on nous laisse le choix entre 2 niveaux : le 4 ou le 2 puis on reprend au niveau 5 et 6 qui est dĂ©diĂ© Ă  la lutte titanesque contre notre CrĂ©ateur. Puis reste encore le niveau 1 afin d’avoir droit aux jolies images de fin .
Assez classique, alternant petits vaisseaux et gros boss
.exceptĂ© que les phases de boss remplissent quatre cinquiĂšme du temps parce qu’ils sont longs Ă  battre ( quand on a peu d’expĂ©rience bien sĂ»r), mais aussi extrĂȘmement nombreux , l’un laissant parfois sa place de suite Ă  un autre. Ils sont, de plus, trĂšs diversifiĂ©s et tous originaux avec de belles attaques chorĂ©graphiĂ©es Ă©voluant en fonction de la durĂ©e du combat
Il y a donc, proportionnellement, trĂšs peu de phase avec de petits vaisseaux ce qui donne un rythme endiablĂ© Ă  chaque partie.

La version Sega Saturn

Le support Saturn dont le hardware a servi de base pour le systĂšme STV, propose en plus de la version arcade, une version Saturn. Elle offre :

* Des cinĂ©matiques sous forme d’animĂ© au format MPEG 1 agrĂ©mentant l’introduction du jeu et qui remplace les images arrĂȘtĂ©es de fin de jeu,
* Des cut scĂšnes au dĂ©but de chaque niveau, avant chaque confrontation avec le cristal « divin » et quelques scĂšnes d’anthologie comme notre vaisseau porteur qui s’interpose pour empĂȘcher la destruction d’immeuble

* De faire tous les niveaux d’affilĂ©s : c’est-Ă -dire le 3, 2, 4, 5, 6, 1 avec un niveau 6 beaucoup plus long.
* Un crĂ©dit rajoutĂ© pour chaque heure de jeu sachant qu’on commence avec seulement 3 crĂ©dits et 3 vies pour chaque.
* Et surtout 3 sauvegardes. Elles permettent aux joueurs de recommencer une partie avec l’ « expĂ©rience » acquise lors des prĂ©cĂ©dentes parties donc avec la puissance de tir acquise.
En pratique : plus on joue, plus on est puissant et plus on a de crédit, donc plus on va loin.
Les boss, qui en ont eu tellement marre de notre impuissance au point de s’autodĂ©truire lors des premiĂšres parties ( vĂ©ridicte !!!), peuvent se faire massacrer en moins d’une minute, ceci aprĂšs plusieurs heures de jeu
Le bonheur . MoralitĂ©, le joueur moyen avancera Ă  chaque nouvelle partie, avec une sensation de puissance grandissante.
Tout simplement géniale.

Les graphismes

C’est tellement impressionnant qu’on a du mal à croire qu’il tourne sous STV.
Le fond d’écran prĂ©sente des graphismes 3D trĂšs fins, avec un dĂ©filement trĂšs rapide et des phases de transitions magnifiques et pleins d’effets de transparence.
Les vaisseaux sont bien modĂ©lisĂ©s avec des boss intermĂ©diaires et de fin magnifiques tous trĂšs originaux sans toutefois tomber dans le grand n’importe quoi. Ils se transforment, fusionnent entre eux et prĂ©sentent de superbes attaques chorĂ©graphiĂ©es pour Ă©blouir nos rĂ©tines qu’on croyait dĂ©jĂ  grisĂ©.
Notre armement est magnifique surtout la Radiant Sword à jauge pleine qui laisse une jolie traßnée de dégradé de couleurs.
Les explosions utilisent de jolis effets de particules et beaucoup de frames.
Les seules choses trahissant le fait d’ĂȘtre sur STV sont la basse rĂ©solution et les trames pour mimer certains effets de transparence mais rien de gĂ©nant compte tenu de la magnifique maĂźtrise de la palette de couleurs. Du grand art.

L’animation

Comme écrit plus haut, les décors de fond bougent dans tous les sens utilisant tous les effets de déformations connues.
Les ennemis sont trÚs nombreux et les diverses transformations et attaques des boss sont un régal à voir.
L’écran est en permanence surchargĂ© d’effets divers au point, hĂ©las, de crĂ©er de rares ralentissements surtout quand notre armement est trĂšs Ă©voluĂ©.
Sublime.

Le son

Les musiques sont tout simplement magnifiques. Elles sont Ă©piques, entraĂźnantes avec une petite touche mystique dans le mĂȘme style et le mĂȘme type d’orchestration que Panzer dragon Zwei.
Elles sont signées du « grand » HITOSHI SAKIMOTO, aussi responsable des compositions musicales de Vagrant Story en 2000 sur PS, Breath of Fire V( 2002) et Final Fantasy XII (2004) XII sur PS2, Tactics Ogre advance (2001) et Final Fantasy tactics sur PS( 1997) et GBA ( 2003).
Les bruitages, classiques, font honneur Ă  la musique.

La durée de vie

Plus d’une trentaine de boss sur plus de 17 niveaux et sous niveaux sachant que le stage 6 propose plus d’une demi-douzaine de transformations
..
Une difficultĂ© monstrueuse en arcade (un vrai gouffre Ă  crĂ©dit
) et une longĂ©vitĂ© irrĂ©prochable avec son cĂŽtĂ© « RPG »en mode Saturn pour ceux qui aime jouer avec la configuration de base. De plus, un rĂ©el plaisir de s’y replonger. Chaque partie dure plus de trois quart d’heure d’action non stop et de pure bonheur.
Un cÎté puzzle stratégique pour les acharnés du high score par son systÚme de Chain et cerise sur le gùteau, un mode deux joueurs.
Irréprochable.

Au total

Le Shoot ultime offrant le challenge ultime en arcade et le plaisir total dans sa version Saturn.
Les programmeurs de Treasure nous ont encore gĂątĂ© par leur imagination et inventivitĂ© qu’ils ont retranscrit de maniĂšre plus qu’impressionnante Ă  l’écran.
En gros la perle des perles du shoot’em up qui mĂ©rite encore de nos jours sa dĂ©nomination du « meilleur shoot de tous les temps ».
Cultissime.


Testeur: Omega Kyo
Mise en page: WoVou