

Année de sortie : 1998 |
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En 1998, la gĂ©niale Ă©quipe de TREASURE, dĂ©jĂ responsable de plusieurs jeux cultes comme Gunstar Heroes sur MegaDrive ou encore Guardian Heroes sur Sega Saturn, sort Radiant Silvergun sur le systĂšme d’arcade STV basĂ© sur le hardware de la Saturn.
Ce jeu fit lâeffet dâune bombe Ă sa sortie et est encore considĂ©rĂ© par certains comme le meilleur shootâem up de tous les temps.
Donc voici le test de ce jeu cultissime encore inégalé à ce jour.
Histoire (approximative)
En 2520, des scientifiques tentent de transfĂ©rer la base de donnĂ©es dâune carcasse robotique datant de la nuit des temps dans une sorte de cristalâŠ.
Il sâavĂšrera que la conscience de cet androĂŻde est en fait celle de « Dieu ». FĂąchĂ© dâavoir Ă©tĂ© rĂ©veillĂ©, il prit le contrĂŽle de toutes les formes de machines avec pour but lâextermination de lâhumanitĂ©.
La Star Fox team, Ă©tant actuellement monopolisĂ©e par la menace Andros, câest une autre Ă©quipe qui fut appelĂ©e Ă la rescousseâŠâŠ
Vous incarnez un des membres de cette équipe dans ce shoot vertical jouable à 2 simultanément.
SystĂšme de jeu
Au dĂ©but du jeu, on prend les commandes dâun vaisseau surarmĂ©.
3 boutons sont utilisés pour maßtriser son arsenal :
Le A : VULCAN : tir vertical standard.
Le B : HOMING : tirs lasers rapides verts autoguidĂ©s partant en diagonale des 2 cĂŽtĂ©s du vaisseau ( pas trĂšs puissant mais trĂšs pratiqueâŠ)
Le C : SPREAD : tir bleu clair partant aussi en diagonale (22.5° par rapport Ă lâhorizontal), trĂšs lent mais lors du relĂąchement de la pression du bouton, ou Ă un contact, le tir laisse une belle boule Ă©nergĂ©tique pendant environ 2 secondes qui dĂ©truit ou endommage tout ce qui y rentre en contactâŠ
A+B : HOMING PLASMA : dĂ©ploie 2 lignes bleues qui balaient lâĂ©cran de lâavant, sous forme de V de petite amplitude. Cette amplitude augmente jusquâĂ ne laisser quâun espace port dâenviron 60° Ă lâarriĂšre selon la puissance de lâarme. Au contact dâun adversaire, elles enclenchent un Ă©clair bleu continu jusquâĂ sa destructionâŠDe plus, ce tir ne tient pas compte des diffĂ©rents reliefs du dĂ©cor.
A+C : BACK WIDE LOCK : le mĂȘme type de tir que le A mais ne gardant quâun simple tir avant et privilĂ©giant surtout la puissance de tir vers lâarriĂšre mais en plus diffus.
B+C : LOCK ON SPREAD : de petits v inversĂ©s apparaissent Ă lâĂ©cran en rotation continue autour du vaisseau dĂ©limitant un large pĂ©rimĂštre autour du vaisseau. Tout ce qui sây trouve est lockĂ© et dĂ©truit par un laser orangĂ© comme dans un Panzer Dragon ou un Layer Section.
Et enfin, lâarme qui a donnĂ© son nom au jeu : la RADIANT SWORD. En appuyant sur les boutons A+B+C, une lame bleue effectue un 360° autour du vaisseau dĂ©truisant les adversaires aux alentours et absorbant les tirs roses pour les concentrer dans une jauge. Une fois remplie, on peut dĂ©clencher en rĂ©appuyant sur A+B+C lâapparition de 2 Ă©pĂ©es Ă©nergĂ©tiques immenses, balayant de lâarriĂšre Ă lâavant tout lâĂ©cran de jeu. ExtrĂȘmement destructrice et rendant le vaisseau invincible pendant ce laps de temps, elle est essentielle Ă maĂźtriser surtout en dĂ©but de partie, compte tenu de la relative faiblesse de lâarmement.
Il nây a pas dâitem pour upgrader lâarmement mais leur niveau augmente de 0 Ă 33 selon leur frĂ©quence dâutilisation comme dans un RPG et les combinaisons de tir comme A+B feront augmenter le niveau des armes A et BâŠ.
Pour le systÚme de points, plusieurs subtilités se présentent à nous :
Lorsquâon frĂŽle les murs ou tirs adverse, de petites particules apparaissent autour du vaisseau indiquant quâon gagne des points.
Secondairement, de petits chiens rapportant pleins de points sont disséminés à travers le jeu dénichable en utilisant le LOCK ON SPREAD.
Enfin, le systĂšme de CHAIN. Les adversaires sont rĂ©partis en 3 couleurs : le rouge, le jaune et le bleu (le violet aussi, mais anecdotiqueâŠ). Si lâon dĂ©truit des ennemis de mĂȘme couleur Ă la suite, leur destruction laisse apparaĂźtre un nombre qui croĂźt de maniĂšre exponentielle, dâoĂč lâintĂ©rĂȘt pour les chasseurs de score.
Le déroulement du jeu
On commence le jeu au niveau 3. AprĂšs avoir vaincu les 5 premiers boss (chacun Ă©tant protecteur dâune section 3A, 3B etc.âŠ), on nous laisse le choix entre 2 niveaux : le 4 ou le 2 puis on reprend au niveau 5 et 6 qui est dĂ©diĂ© Ă la lutte titanesque contre notre CrĂ©ateur. Puis reste encore le niveau 1 afin dâavoir droit aux jolies images de fin .
Assez classique, alternant petits vaisseaux et gros bossâŠ.exceptĂ© que les phases de boss remplissent quatre cinquiĂšme du temps parce quâils sont longs Ă battre ( quand on a peu dâexpĂ©rience bien sĂ»r), mais aussi extrĂȘmement nombreux , lâun laissant parfois sa place de suite Ă un autre. Ils sont, de plus, trĂšs diversifiĂ©s et tous originaux avec de belles attaques chorĂ©graphiĂ©es Ă©voluant en fonction de la durĂ©e du combatâŠIl y a donc, proportionnellement, trĂšs peu de phase avec de petits vaisseaux ce qui donne un rythme endiablĂ© Ă chaque partie.
La version Sega Saturn
Le support Saturn dont le hardware a servi de base pour le systĂšme STV, propose en plus de la version arcade, une version Saturn. Elle offre :
* Des cinĂ©matiques sous forme dâanimĂ© au format MPEG 1 agrĂ©mentant lâintroduction du jeu et qui remplace les images arrĂȘtĂ©es de fin de jeu,
* Des cut scĂšnes au dĂ©but de chaque niveau, avant chaque confrontation avec le cristal « divin » et quelques scĂšnes dâanthologie comme notre vaisseau porteur qui sâinterpose pour empĂȘcher la destruction dâimmeubleâŠ
* De faire tous les niveaux dâaffilĂ©s : c’est-Ă -dire le 3, 2, 4, 5, 6, 1 avec un niveau 6 beaucoup plus long.
* Un crĂ©dit rajoutĂ© pour chaque heure de jeu sachant quâon commence avec seulement 3 crĂ©dits et 3 vies pour chaque.
* Et surtout 3 sauvegardes. Elles permettent aux joueurs de recommencer une partie avec lâ « expĂ©rience » acquise lors des prĂ©cĂ©dentes parties donc avec la puissance de tir acquise.
En pratique : plus on joue, plus on est puissant et plus on a de crédit, donc plus on va loin.
Les boss, qui en ont eu tellement marre de notre impuissance au point de sâautodĂ©truire lors des premiĂšres parties ( vĂ©ridicte !!!), peuvent se faire massacrer en moins dâune minute, ceci aprĂšs plusieurs heures de jeuâŠLe bonheur . MoralitĂ©, le joueur moyen avancera Ă chaque nouvelle partie, avec une sensation de puissance grandissante.
Tout simplement géniale.
Les graphismes
Câest tellement impressionnant quâon a du mal Ă croire quâil tourne sous STV.
Le fond dâĂ©cran prĂ©sente des graphismes 3D trĂšs fins, avec un dĂ©filement trĂšs rapide et des phases de transitions magnifiques et pleins dâeffets de transparence.
Les vaisseaux sont bien modĂ©lisĂ©s avec des boss intermĂ©diaires et de fin magnifiques tous trĂšs originaux sans toutefois tomber dans le grand nâimporte quoi. Ils se transforment, fusionnent entre eux et prĂ©sentent de superbes attaques chorĂ©graphiĂ©es pour Ă©blouir nos rĂ©tines quâon croyait dĂ©jĂ grisĂ©.
Notre armement est magnifique surtout la Radiant Sword à jauge pleine qui laisse une jolie traßnée de dégradé de couleurs.
Les explosions utilisent de jolis effets de particules et beaucoup de frames.
Les seules choses trahissant le fait dâĂȘtre sur STV sont la basse rĂ©solution et les trames pour mimer certains effets de transparence mais rien de gĂ©nant compte tenu de la magnifique maĂźtrise de la palette de couleurs. Du grand art.
Lâanimation
Comme écrit plus haut, les décors de fond bougent dans tous les sens utilisant tous les effets de déformations connues.
Les ennemis sont trÚs nombreux et les diverses transformations et attaques des boss sont un régal à voir.
LâĂ©cran est en permanence surchargĂ© dâeffets divers au point, hĂ©las, de crĂ©er de rares ralentissements surtout quand notre armement est trĂšs Ă©voluĂ©.
Sublime.
Le son
Les musiques sont tout simplement magnifiques. Elles sont Ă©piques, entraĂźnantes avec une petite touche mystique dans le mĂȘme style et le mĂȘme type dâorchestration que Panzer dragon Zwei.
Elles sont signées du « grand » HITOSHI SAKIMOTO, aussi responsable des compositions musicales de Vagrant Story en 2000 sur PS, Breath of Fire V( 2002) et Final Fantasy XII (2004) XII sur PS2, Tactics Ogre advance (2001) et Final Fantasy tactics sur PS( 1997) et GBA ( 2003).
Les bruitages, classiques, font honneur Ă la musique.
La durée de vie
Plus dâune trentaine de boss sur plus de 17 niveaux et sous niveaux sachant que le stage 6 propose plus dâune demi-douzaine de transformationsâŠ..
Une difficultĂ© monstrueuse en arcade (un vrai gouffre Ă crĂ©ditâŠ) et une longĂ©vitĂ© irrĂ©prochable avec son cĂŽtĂ© « RPG »en mode Saturn pour ceux qui aime jouer avec la configuration de base. De plus, un rĂ©el plaisir de sây replonger. Chaque partie dure plus de trois quart dâheure dâaction non stop et de pure bonheur.
Un cÎté puzzle stratégique pour les acharnés du high score par son systÚme de Chain et cerise sur le gùteau, un mode deux joueurs.
Irréprochable.
Au total
Le Shoot ultime offrant le challenge ultime en arcade et le plaisir total dans sa version Saturn.
Les programmeurs de Treasure nous ont encore gĂątĂ© par leur imagination et inventivitĂ© quâils ont retranscrit de maniĂšre plus quâimpressionnante Ă lâĂ©cran.
En gros la perle des perles du shootâem up qui mĂ©rite encore de nos jours sa dĂ©nomination du « meilleur shoot de tous les temps ».
Cultissime.
Testeur: Omega Kyo
Mise en page: WoVou