Tech Romancer / Chôkôsenki kikaioh

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Année de sortie : 1998
Genre : Baston 3D
Développeur : Capcom
Système : Sony ZN-2, Dreamcast
Testeur : Kamui
Testé le 31 mai 2002

Super métal guerre chronique KIKAIOH… C’est ainsi que pourrais se traduire le titre de ce soft de Capcom, avec un titre pareil on pourrait penser que capcom nous a pondu une énième simulation de sidérurgiste.
Mais que néni, il s’agit ici d’un jeu de combat en 3D mettant en scène des robots géants inspirés des plus grandes séries du genre. Avouez, vous avez toujours rêver de faire s’affronter Tetsujin 28 et Raxhephon non?… non? Vous préférez les karatékas musclés qui projettent de l’énergie c’est ça?
Ah mais, c’est pas une raison pour vous sauver mon ptit bonhomme, Kikaioh est un jeu très fun qu’on soit aficionados du genre ou pas!


Buresto Faya

Le système de jeu de Kikaioh est assez expérimental et diffère des softs auxquels on a l’habitude de jouer. C’est un mix assez improbable entre un jeu de combat classique, repiquant des éléments de gameplay un peu partout et d’un beat’em all pour la liberté de mouvement et le fait que l’on puisse utiliser des items. Mais tout ça avec des robots géants, bref c’est King of monster en plus technique -encore que… – et beaucoup plus beau.
Concrètement, le robot se manie dans l’espace avec le stick et les quatre autres boutons servent respectivement à se protéger, sauter, et exécuter deux types d’attaque. A cela viennent s’ajouter les classiques coups spéciaux et furies(très facilement réalisables: avant arrière + AB où l’inverse suffisent pour réaliser toutes les furies du jeu) ainsi qu’une ultime attaque nommée « final attack » réalisable simplement en pressant les quatre boutons simultanément mais uniquement lorsque l’adversaire entame sa dernière moitié de barre lors du 2ème round et qui achève l’adversaire d’un coup à la manière d’un destroyed dans guilty gear. Le jeu propose en plus de nombreuses petites particularités dans son gameplay, ainsi Guard + attaque enclenche une esquive latérale suivi d’une attaque, Guard+2x avant permet de réaliser un « steel dash », un dash offensif qui permet d’enchaîner avec n’importe quel coup s’il touche, et pour finir, le Power break qui se réalise en pressant Guard + A + B au corps à corps est l’équivalent d’une projection.
Et le côté beat’em all vous me demanderez? Et bien les robots peuvent utiliser des items trouvés par terre, chaque robots disposent de 3armes qui lui sont propres. En écrasant un immeuble ou un rocher par « inadvertance » (héhé…) on peut aussi trouver des boosts pour la vitesse, la résistance et la puissance, des réparations pour l’armure de votre mecha, ainsi qu’un bonus spécial le « hero mode » qui permet d’utiliser une faculté spéciale.
Cela combiné au fait que les robots se déplacent « librement », c’est à dire indépendamment de l’adversaire (contrairement à soul calibur par exemple, si vous allez vers la gauche votre robot ne fera pas face à l’adversaire et donc bougera aussi vite que d’habitude), peut entraîner une course au bonus plus digne d’un street of rage que d’un real bout spé…

La charge des Valkyries

Le jeu nous propose de jouter jovialement avec 9 gladiateurs métallisés (diantre!), tous désignés par le grand Shoji Kawamori et Miyatake Kazutaka… Kawamori est l’auteur génial de Macross et créateur des Valkyries, les fameux robots transformables (première partie de Robotech avec les… err… Varitech aux usa et chez nous… On va rester sur les noms jap si ça vous dérange pas hein?), mais aussi mecha-designer sur les nombreux spin off de Macross, Patlabor I, II et III, Ghost in the shell, the Ultraman dans sa seconde partie et même GUNHED! Kazukata a aussi travaillé sur Macross et c’est occupé du mecha design de Gunbuster.
Bref pas la peine de venir leur conter fleurettes aux bonhommes, ils connaissent bien leurs boulots (Un peu comme Michel, Michel c’est mon plombier… Mais ça c’est une autre histoire…).
On aura aussi le droit à trois boss malheureusement non jouable, que ça soit sur arcade ou Dreamcast.
Chacun est un hommage évident dans son graphisme et ses coups à un fameux robot:

Kikaioh(AKA G.kaiser) : Le héros du jeu, un mélange graphique entre les premières créations de Gô Nagai (Goldorak, Mazinger…) et Gunbuster, il se bat à coup de rocket punch et puni les esprits malfaisants avec son épée de la justice… Le pilote Junpei accepte de piloter le robot après avoir vu son grand-père mourir sous ses yeux blablabla Mazingez Z blablabla…
Au secours sérieux… même notre Jean-Claude Vandamme national (enfin je suis pas belge mais bon…) aurait rejeter le synopsis, mais va falloir faire avec.
Twinzan V : Un autre mecha inspiré d’une création de Gô Nagai: le Getter robo. Il s’agit de 2 robots pilotés par deux faux jumeaux pouvant s’assembler de deux manières différentes pour mieux s’adapter à la situation.
Diana17 : Diana 17 c’est un robot géant féminin avec une queue de cheval en métal qui envoie des bulles et des cœurs sur ses adversaires… C’est un petit clin d’œil aux robots féminin de Gô Nagai (Diana pour ne pas la citer… et oui c’est le même nom!).
Bolon polin : Le meilleur perso du jeu, un robot construit à partir de bus et de wagon de métro piloté par la chibi Polin qui n’est autre que… la fille du dernier boss!
YF-37 Rafaga : La valkyrie tout droit sortie de macross avec la possibilité de se transformer en avion ou machine hybride selon la situation.
Pulsion : Pulsion est un robot à moitié vivant qui fait du kung fu et a des pouvoirs psychiques. Dit comme ça on pourrait croire qu’il sort d’un épisode de Spectroman… mais en fait c’est plus un mélange entre un Eva et Ultraman pour le pantalon…
Wise duck : Tout droit sorti d’un épisode de battletech ce robot au look assez occidental est le plus « réaliste » du jeu.
Dixen FX-0045 : Le parfait petit Gundam, sabre laser rose, bouclier, armement lourd, très rapide et numéro de série bidon à la RX-0079.Le pilote masculin est dépassé par les événements et la puissance du robot, le côté hautement dramatique est bien sur renforcé par sa pitoyable coiffure, tout comme armuro ray dans Kidô Senshi Gundam. Son doubleur est d’ailleurs Tobita Nobuo qui doublait Camile Bidan dans Z Gundam.
Gourai : Tout droit sorti d’une série de mechas des 50″s,il ressemble aussi pas mal au sazabi de char. D’ailleurs le doubleur du pilote est le même, à savoir Ikeda Shûichi. Il fait office de méchant qui en veut à tout le monde, mais avec une mystérieuse raison… hum hum.

La version dreamcast nous gratifie en plus de JIN à bord de son Bloodia II, tout droit sorti de cyberbots, avec les même coups mais cette fois ci en 3D.On peut noter que capcom a fait un effort sur ce perso puisque sa modélisation et les effets de lumières lors de ses attaques sont vraiment un cran au-dessus de celles des autres.

On a de plus le droit à trois boss, Gamda une forteresse géante, ainsi qu’un boss à l’aspect étrange Quvearl (pas plus que les autres en fait…) avec une auréole autour de lui…humhum…la grosse copie des anges de Shin Seiki Evangelion, et pour finir Goldibus le méchant à la mazinger avec un nom tout droit sorti d’un brainstorming de chez Haribo.

Patlabooor, Patlabor, c’est vraiment toi l’plus fort

Techniquement le jeu s’en sort bien dans l’ensemble, bien que la version arcade sois un cran en dessous de la version dream. Les mechas sont superbement modélisés et les attaques en jettent, ce qui contraste malheureusement avec le vide qui caractérise les décors. Les musiques sont quant à elle tout à fait dans le ton et savent se faire discrètes et certaines comme le thème chanté sont absolument géniales!
C’est d’ailleurs ce travail sur l’ambiance qui donne tout son charme àKikaioh, chaque personnage dispose de son propre scénario pastichant une série, avec thèmes musicaux de circonstance et même des eye catch entre les combats, le portrait du héros en train de crier sur fond bariolé s’affiche lors des furies, plusieurs pilotes par robots, etc…
On en oublierai presque les faiblesses du gameplay, en effet une fois qu’on a compris que le steel dash permet de tout enchaîner on passe son temps à essayer de le placer… forcement c’est tout de suite moins drôle. A partir du moment où les deux adversaires ont bien le jeu en main, le jeu peut devenir un peu moins primaire mais reste quand même vraiment bourrin.
Capcom a bien réalisé cela et c’est sans doute pour cela qu’il a extrêmement développé le mode solo sur dreamcast.

Top o nerae! Gunbuster

En bref Kikaioh est un petit jeu qui ne se prend pas au sérieux et qui ravira ceux qui ont grandi devant Goldorak voire Evangelion et Raxhephon(bonjours les psycho…), où tout simplement ceux qui préfèrent les robots géants aux filles (je suis grillé?).
On y passe plus de temps à chercher les clins d’œils et références qu’a s’énerver à réaliser d’utopiques combos Kofien…
Chôkôsenki Kikaioh est typiquement le genre de jeu que l’on sort pour se faire une petite partie et auquel on revient toujours avec plaisir… D’un autre côté c’est aussi le genre de jeu auquel on joue rarement plus de 10 minutes…
Un ptit soft idéal pour se détendre entre une partie de Supa Robot Taisen et Sunrise Eiyuutan, histoire d’arrêter d’essayer de battre votre high score pour la énième fois à Macross Scrambled Valkyrie.
Si vous êtes une personne normale ça reste quand même un bon jeu de combat rapide, visuellement très péchu et surtout accessible au premier venu…


Kamui