

Année de sortie : 2003 |
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The Gladiator: Road of the Sword est un beat them all d’IGS sur leur hardware arcade PGM (une sorte de MVS/NeoGeo boostĂ©e…) sortie en 2003.
L’histoire
Tout a commencĂ© par l’apparition d’une Ă©pĂ©e sacrĂ©e nommĂ©e  » Rainbow  » forgĂ©e par un maĂ®tre d’Ă©pĂ©e inconnu. Cette Ă©pĂ©e maudite, rĂ©apparaissant Ă chaque pĂ©riode de grands troubles et de chaos, est Ă chaque fois responsable de la mort de centaines de personnes. Depuis sa rĂ©apparition, beaucoup de personnes de la province de Wu-Lin aimeraient s’en emparer. D’après la lĂ©gende, l’Ă©pĂ©e est aussi lĂ©gère qu’une plume et d’une telle puissance que rien sur terre ne pourrait la dĂ©truire. Dans des mains malintentionnĂ©es, cette arme serait un flĂ©au ! Par le passĂ©, dans une ambiance de conspiration gouvernementale, deux nobles familles furent dĂ©cimĂ©es pour l’avoir possĂ©dĂ© : A la fin de l’ère de la dynastie Song, l’Ă©pĂ©e est passĂ©e entre plusieurs mains, pour finalement arriver dans celles du maĂ®tre du clan San Kuan, une noble famille très respectĂ©e ! Le clan pendant des dĂ©cennies, garda l’Ă©pĂ©e cachĂ©e jusqu’au jour oĂą ce secret fut dĂ©couvert ! La rĂ©sidence du clan San Kuan fut alors transformĂ©e en champ de bataille. Le maĂ®tre du clan dĂ©cida de s’enfuir avec sa femme et l’Ă©pĂ©e maudite mais le chef de la « Secte du Lotus Blanc » en avait dĂ©cidĂ© autrement et il fut victime d’une embuscade pendant son exil ! Ils furent nĂ©anmoins sauvĂ©s par un homme, Chu Yen Ran. Avant de mourir le maĂ®tre du clan demanda Ă Chu de veiller sur l’Ă©pĂ©e ! Mais le chef de la secte du lotus blanc attaqua l’habitation de Chu Yen Ran et tua presque tout le monde. Les seuls survivants sont le fils de Chu, la fille du maĂ®tre du clan San Kuan et maĂ®tre Wu ! Ici finit l’histoire, et commence le jeu…
Les héros
Ils sont au nombre de 6 !
Leurs noms, dans l’ordre des images de gauche a droite : Chu Xing Han, San Kuan Ging( ma prĂ©fĂ©rĂ©e), Shiong Chien Chien(disciple du maĂ®tre d’Ă©pĂ©e Wu-ling, a l’ambition de s’emparer de l’Ă©pĂ©e pour son pouvoir), Huang Her( dĂ©cidĂ©e Ă tuer son propre père pour avoir commis tous ces crimes), Greg Tien Ray( ami et partenaire de Chu) et Wu ping
Système de jeu
le jeu se joue avec 4 boutons;
– bouton A, pour les attaques basiques (Ă combiner avec les directions comme avant ou encore quart avant… pour dĂ©clencher des combos)
– bouton B, dĂ©clenche les  » Deadly Attacks  » nĂ©cessitant la barre de power.
– bouton C, saut
– bouton D, bouton d’esquive et de « safe fall » si vous ĂŞtes Ă©jectĂ©s.
– il est possible de contrer les super attaques ennemies, l’ennemi clignote au moment de lancer sa super attaque.
Il suffit de taper sur B+C ce qui auras pour effet de le bloquer et ensuite tapoter frĂ©nĂ©tiquement sur le bouton A pour l’Ă©jecter (il est possible d’utiliser cette technique avec un autre membre de sa team) !
Il est aussi possible de contrer des attaques simples en tapant sur le bouton A au moment ou l’ennemi attaque, une sĂ©quence de flèches s’affichera Ă l’Ă©cran et il faudra les reproduire pour envoyer l’ennemi dans le dĂ©cor !
Cette technique n’est pas possible Ă rĂ©aliser en team !
Les SDK (Super Deadly Kill) sont des super attaques qui nĂ©cessitent au moins 1 barre de power (cumulable Ă 5 et se remplissant au fur et Ă mesure des coups portĂ©s Ă l’adversaire) et 1 parchemin (5 par personnage), il est aussi possible de dĂ©clencher ces attaques en team jusqu’a 4 personnages en mĂŞme temps, ils devront juste appuyer tous en mĂŞme temps sur le bouton B (plus le level des hĂ©ros sera Ă©levĂ© plus l’attaque sera puissante et impressionnante).
Une image du système avec la barre de power, le level du hĂ©ro, ses diffĂ©rents SDK…
Les graphismes
Ce qui surprends le plus quand on allume le jeu (exceptĂ© la magnifique introduction) c’est la taille des sprites….
Ils sont petits sans être minuscule, mais jolis et finement dessinés ( plus fin que du CPS2).
C’est probablement un choix dĂ©libĂ©rĂ© pour permettre un très grand nombre de sprites Ă l’Ă©cran ainsi que la possibilitĂ© de jouer Ă quatre simultanĂ©ment.
Leur design, dans la plus pure tradition des films d’Ă©pĂ©es chinois  » wu xia pian  » Ă la  » Storm Riders « , est assez inspirĂ© mais les persos manquent un peu de charisme…Les adversaires sont aussi quelconques mais collent très bien Ă l’ambiance…
On reconnaît facilement les boss par leur taille un peu plus imposante et par leur attaque spéciale qui nous offre de belles animations…
Les décors eux, sont tantôt simples, tantôt magnifiques mais toujours très détaillés, nous offrant une large gamme de couleurs dans de riches dégradés sans trame. Un pur régal.
Le son
La musique est très bien orchestrée et surtout très entraînante. Du tout bon.
Les bruitages ne sont pas en reste : des impacts dignes des meilleurs jeux de combats et des cris accompagnant le tout, dignes des meilleurs beat’em all.
Le seul reproche que l’on puisse Ă la limite Ă©mettre : le son est mono, mais la faute au hardware.
L’animation
Le jeu se déroule selon un scrolling horizontal de droite à gauche ou de gauche à droite selon le niveau…
Il est agrĂ©mentĂ© d’un lĂ©ger scrolling vertical pour rendre la surface de combat plus grande.
Le jeu scrolle la majoritĂ© du temps sur 2 plans, tous très dĂ©taillĂ©es et surtout très fluides avec souvent de petites animations qui montrent que le jeu n’est vraiment pas bâclĂ© comme les braises du feu ou les tissus qui volent au grĂ© du vent….
Les persos sont bien animĂ©s mĂŞme si leurs coups de base manquent de classe mais dès que les combos commencent, c’est merveilleux. Tout s’enchaĂ®ne avec une grande limpiditĂ© Ă l’Ă©cran et le jeu reste toujours fluide malgrĂ© le nombre imposant de sprites Ă l’Ă©cran. Les effets spĂ©ciaux privilĂ©gient des couleurs très flashies associĂ© Ă une animation plus dĂ©taillĂ©e pour ravir nos rĂ©tines…
La jouabilité
Les persos sont un peu lourds dans leur maniement. Ils courent lentement et les coups de base n’ont pas une grande portĂ©e…
Par contre, dès que les enchaĂ®nements, les combos et les magies sont un minimum maĂ®trisĂ©s (ce qui ne requièrent pas beaucoup de temps pour tout joueur de jeux de combats), c’est le pied.
Pour les joueurs acharnés, des combos très complexes nécessitant un timing extrêmement précis sont évidemment possible et flatteront vos rétines ainsi que votre égo.
Pour les  » novices « , lors du choix du perso, une option  » auto combo  » est disponible pour les moins patients d’entre nous. Preuve que le jeu est rĂ©ellement basĂ© sur la maĂ®trise de ces combos.
Le mode multijoueur car jouable de 1 Ă 4 joueurs simultanĂ©ment est encore plus jouissif. Les combos pleuvent au point que les adversaires ne touchent plus le sol avant de rendre leurs derniers soupirs. Que du bonheur quand plusieurs joueurs confirmĂ©s s’allient.
La durée de vie
DĂ©jĂ , six personnages avec une jouabilitĂ© diffĂ©rente pour la synchronisation des combos… donc autant de façon diffĂ©rente de jouer (mĂŞme si les persos ne respirent pas tous d’un charisme Ă se damner…) avec un petit cĂ´tĂ© RPG qui fait qu’au cours du jeu, de nouveaux coups spĂ©ciaux apparaissent…
Assez peu jouissif seul du fait de la relative lourdeur de la jouabilité, il prend une tout autre dimension lors du jeu à plusieurs du fait des combos entre joueurs expérimentés.
Trois niveaux Ă traverser, chacun Ă©tant partagĂ© en deux ou trois sous niveaux chacun se finissant par un boss (avec des passages secrets…) Ca peut faire peu quand on lit cela mais en fait, le jeu nous offre le choix entre plusieurs chemins plus ou moins compliquĂ©s, un peu comme un  » Guardian Heroes « , c’est Ă dire plusieurs choix de niveau pour un nombre Ă faire immuable…
Au total
Une approche inhabituelle du Beat’em all privilĂ©giant les combos et autres coups spĂ©ciaux servit par une rĂ©alisation (trop ??) propre et de qualitĂ©.
Le seul reproche (commun Ă la plupart des jeux IGS sur PGM…) est peut ĂŞtre le manque de charisme, de personnalitĂ© dans la rĂ©alisation ainsi qu’un gameplay pas très fun de prime abord.
Un très bon jeu d’une qualitĂ© technique irrĂ©prochable faisant honneur aux jeux à  » l’ancienne  » Ă base de sprites, qui nous dĂ©voilent rĂ©ellement tout son potentiel qu’après quelques petites heures de jeu et lors de son mode multijoueur.
Remerciements Ă FistOfLegend pour sa prĂ©view de qualitĂ© qui m’a bien aidĂ© et Ă neocps2 pour la logistique.
Omega Kyo