Année de sortie : 1995 Genre : Baston Développeur : Sunsoft Système : NeoGeo MVS, AES, CD Testeur : Omega Kyo Testé le 2 février 2005 |
Sunsoft, connu dans le monde vidéoludique pour nous avoir offert la majorité des jeux à licence Batman de l’ère 8/16 bits, sort en 1995 sur NEOGEO/MVS Galaxy Fight, un beat’em up dans un univers futuriste.
Ils récidiveront sur ce même système un an plus tard avec le fabuleux et décalé Waku Waku 7.
L’histoire du jeu
De nombreuses légendes circulent à travers notre galaxie relatant l’existence d’un être suprême réapparaissant tous les milles ans. Son nom: FELDEN CRAIS (un équivalent du Beyonder pour les connaisseurs des guerres secrètes). Il n’est ni malveillant, ni bienveillant mais son pouvoir est tout puissant et nul mortel n’est plus puissant que lui…
Le cycle de mille ans arrive à son terme et 8 combattants provenant des quatre coins de l’univers veulent le rencontrer pour tester leur pouvoir…
Le système de jeu
Beat’em up 1 vs 1 traditionnel, le jeux nous offre le choix entre 8 combattants:
Rolf, provenant de la planète AIRASS, est aussi appelé « The Hero of the Galaxy ». Avec son air de Captain commando, il est à la recherche de nouveau challenge. |
Kazuma « The Raging Storm », autre représentant de la planète AIRASS. Ce ninja voyage à travers les astres pour perfectionner son art. |
Juri « The Space Bandit ». Belle et efficace avec son terrible jeu de jambes. |
Roomi « The Fighter Destined for Fame » de la planète LUTECIA. Mi femme mi chat, elle impressionne par son agilité très féline… |
Gunter « The Worthy Warrior » de la planète GULJEFF. Sorte de gros Lézard humanoïde de pierre, protecteur de sa tribu, c’est le choppeur du staff. |
Alvan « The Prince of the Lost Kingdom », de la planète Rozalis. Ce prince aux allures de » chevalier de la licorne » se bat pour lever une malédiction et restaurer la beauté originelle de son royaume. |
G. Done » The Amnesiac Warrior « : un black fighter tout droit sorti du Bronx…avec son style de combat très punch et choppe. |
Musafar « The New Weapon of the Military Empire », un robot très boite de conserve mais à la froideur troublante… |
Le jeu se joue à quatre boutons:
A pour les coups faibles
B pour les coups moyens
C pour les coups forts
D pour la provocation, et lors de certaines » fury »
A noter que chaque persos a son lot de coups spéciaux ainsi qu’une sorte de » Fury » qui n’en ai pas vraiment une car il n’y a aucune contrainte pour la déclencher. Elle se différencie par une manipulation plus ardue et des dommages infligés plus importants.
Les graphismes
Les personnages sont détaillés parfois même à en devenir fouillis mais les couleurs sont biens choisis dans l’ensemble.
Les décors sont très diversifiés (un pour chaque perso) illustrant bien leur planète d’origine. Pleins de petites animations les rendent plus vivant. Les palettes de couleur sont très judicieusement choisies accentuant le contraste entre les mondes high tech, froids et grisonnants, et ceux aux décors naturelles aux couleurs chatoyantes( comme celui de Roomi).
Pour finir les artworks ont un design très agréable et l’intro en » pseudo animée » nous plonge d’entrée dans l’ambiance. Du très bon travail, très détaillé.
L’animation
Le top de ce que ce hardware peut nous proposer :
Des décors sur plusieurs plans pour accentuer l’effet de profondeur, un scrolling ligne par ligne sur le sol, des effets de distorsions, des flaques d’eau où se reflète votre persos, des petites bestioles à la Totoro de Miyasaki dans le niveau de Roomi accentuant cette sensation d’hommage au message habituel de ce cinéaste.…Les programmeurs ont vraiment eu le souci des détails pour rendre leur univers très vivant.
Le moteur graphique utilise des zooms de manière continue c’est-à-dire pas seulement en 2 phases comme les Samurai Spirits mais plutôt comme ceux d’une Virtua fighter.
A cela, pour encore plus dynamiser l’action, le scrolling horizontal est très speed et ne présente aucune limitation de champs de jeu.
Les personnages présentent une animation agréable à très fluide pour Roomi, nous donnant un avant gout de l’excellente animation de leur seconde production sur ce support : le magnifique WAKU WAKU 7.
Le son
Les bruitages sont, comme le reste du jeu, très travaillés, très péchus et très diversifiés. Les musiques sont très agréables, avec des mélodies entrainantes mais hélas parfois quelconques, utilisant des sonorités très pures et des digitalisations quasi parfaites dont une chantée( encore le niveau de Roomi) dont la qualité surpasse largement celle du récent Matrimelee. Encore du très bon travail.
La jouabilité
Fan de jeu de combat old school, passez votre chemin : les fans du basic Hadoken/ dragon punch seront vites massacrés par l’AI ultra sadique du jeu. Ici, la jouabilité se rapproche plus d’un KOF/combo…c’est-à-dire que l’utilisation des coups spéciaux passera mieux lors d’un début d’enchaînement avec des coups faibles…
Sinon, le côté zone de combat non limité par le scrolling et le traitement des combats très dynamique offre une jouabilité unique à ce jeu De plus, les coups auront tendance à vous envoyer à l’autre bout de l’écran profitant du zoom pour vous dégager très loin…
Les coups spéciaux sont facilement sortables mais avec une » cinétique propre » à ce jeu, très déstabilisante de prime abord.
La durée de vie
Huit personnages avec chacun une jouabilité très personnelle. Pas de clone mais hélas un manque de charisme pour certains personnages comme Mufasar ou G.done mais chacun ses goûts…
A cela, on peut ajouter 2 mid boss dont la » mascotte » Bonus Kun dit le sac de combat, et Yacopu le Lapin métamorphe avant d’arriver au puissant Felden Crais, sorte d’Orochi universel.
A noter qu’il existe un personnage caché à combattre répondant au doux nom de Rowe, si l’on arrive à finir le jeu sans perdre de round ce qui ne sera pas une mince affaire compte tenu de la difficulté du jeu et de sa prise en main délicate.
Au total
Un jeu techniquement très soigné avec un fun bien présent pour les plus persévérants de part sa jouabilité novatrice et son extrême difficulté. Une bonne alternative aux sempiternelles mais excellentes productions SNK.
A essayer pour les plus courageux.
Omega Kyo
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